Le directeur sportif qui a concocté le programme de l’Euro a eu le nez fin en programmant les rencontres de la Belgique. Il a placé les équipes les plus « faciles » en premier lieu avant de monter en puissance vers des équipes plus aguerries. Les victoires « historiques » sur le Luxembourg et l’Arménie sont là pour le prouver, il y a quelques divisions d’écart; celles moins larges de ce jour sont également signe de croissance des difficultés.
Crescendo
Aujourd’hui, la rencontre face à Chypre était moins facile avec des joueurs adverses très physiques. Le score de 6-0 indique bien que ce fut moins facile. Quant à la rencontre face à la Croatie, elle a vu les Belges encaisser leurs 3 premiers buts du tournoi. Pas vraiment de problème, mais la force de cette équipe n’a rien à voir avec les deux premières. Xavier Reckinger : « Il y avait un joueur croate qui avait un bon shot. On monte crescendo dans le tournoi. J’ai pu voir le match Ukraine-Pologne et ça, c’est du bon niveau. L’Ukraine est ici en Pologne depuis 5 mois : ils sont centralisés à Walcz. Ils défendent vraiment bien et ce sera un très bon test pour nous. Il n’ont pas besoin de beaucoup d’espace pour marquer. La Pologne a bien négocié son match (gagné 8-5) mais je pense que l’Ukraine est plus forte. On fera de bons matchs demain contre ces deux équipes et cela se jouera sans doute sur des détails. »
Bien plus dur
Loic Sidler s’est trouvé une vocation de buteur et totalise 9 buts, derrière Biekens avec12 buts. « C’était beaucoup plus dur qu’hier avec deux équipes qui étaient bien plus solides. On fait des progrès même si ce n’est pas encore le top. C’est dur physiquement car, avec deux rencontres de 30 minutes par jour, avec une grosse intensité, c’est épuisant. La balle ne s’arrête jamais, il n’y a pas de temps mort et on va soigner notre « recovery ». C’est très dur dans les jambes. Demain, c’est un autre tournoi qui commence et on va essayer de terminer premiers de la poule pour éviter les Pays-Bas en demi-finale. »
Même son de cloche chez Guillaume Van Marcke qui souligne la qualité ascendante de ce jour. « Le bilan est très positif car on s’améliore et on se crée beaucoup d’occasions. Ce sera bien moins facile que ces deux premiers jours. L’ambiance dans le groupe est top et ça se passe très bien. »
Effectivement, avec une Ukraine à plein temps depuis 5 mois sur la préparation, et la Pologne qui aligne une majorité de joueurs de l’équipe nationale, ce sera chaud. Ce sera d’ailleurs intéressant pour les clubs qui ont transféré des Polonais pour la saison prochaine de regarder cette rencontre : notamment Jarzynski et Pawlak à l’Indiana, Bembenek et Chumenczuk au Pingouin. Ce sont loin d’être des manchots : à eux 4, ils totalisent 38 buts en 4 rencontres…
Signe de la bonne ambiance et du respect envers les équipes moins forte, la photo des équipes belges et arménienne en tête de cet article.