C’est un monument des années 60 à 2000 qui a disparu en ce début janvier 2022 à l’âge de 87 ans.
Update : quelques petites corrections dans le texte (prénoms, présence aux JO)
Au cours d’une carrière bien remplie, il a partagé la vie de plusieurs générations de hockeyeurs dans des domaines divers. Sous-officier de carrière en tant que moniteur sportif, il est arrivé au plus haut grade dans sa catégorie et fut reconnu par ses pairs de l’Ecole Royale Militaire. « Maître » Knaepen.
Equipe militaire
Si de nombreux hockeyeurs l’ont connu, c’est bien par l’équipe militaire que cela est arrivé. Il fut l’entraîneur de cette équipe entre 1972 et 1989. Aux sélections, à l’encadrement, dans des grandes compétitions mondiales, européennes et aux célèbres tournois de Rheindahlen, l’équipe a remporté plusieurs titres. C’est là que les joueurs ont appris à accumuler les entraînements bien plus physiques que dans les clubs. Avec son acolyte, le caporal-chef Clarcy, il a emmené des centaines de jeunes joueurs qui faisaient leur service militaire à affronter des pays que l’équipe civile belge n’aura jamais rencontrées. Le First Military Day organisé fin des années 90 aura été l’unique célébration post équipe militaire, celle-ci n’étant plus alimentée avec la fin du service militaire en 1993.
Les équipes nationales
C’est en 1964 que Gérard Knaepen entrait en équipe nationale en devenant adjoint de Roger De Keyser, entraineur physique principal. Il devient entraîneur physique de l’équipe Dames en étant adjoint de Max Kahn. Pendant 16 ans, de 64 à 80, il prépare l’équipe Messieurs qui ira à Tokyo en 64 et à Mexico en 68 (sous Jacky Smeekens, coach et sélectionneur), à Munich en 72 (sous Van Rooy, superviseur Denis Declercq) et à Montréal en 76 (à nouveau sous Willig). Il manque Moscou en 80 à cause du boycott.
A l’Association
Gérard Knaepen sera titulaire ou participant à plusieurs commissions ou cellules au sein de l’Association Royale Belge de Hockey. Il est à la base du début d’une organisation et de la structuration de l’encadrement. De 68 à 80, il est membre de la commission d’entraînement avec Robert Coquant, Léon Monseux, Georges Leruth et Jeannine Speleers. Entre 80 et 90, il met sur pied les centres provinciaux avec Raymond Distave. Il organise ce qui sera la base des détections provinciales et met sur pied les entraînements, le tournoi final et la recherche de sponsors pour ces « Provinciales ». Il met sur pied la commission de promotion et d’initiation de hockey avec laquelle il ira dans les écoles, dans les clubs, au salon des sports et partout où il pourra porter la bonne parole. Il participera à des colloques, éditera une brochure à 5.000 exemplaires. Il s’occupera de la promotion du hockey pendant près de 20 ans, de 80 à 99.
Il a fait partie du Conseil Général de l’ARBH entre 80 et 92. il y a été responsable de la formations des cadres, des initiations, de la cellule promotion et de l’établissement de la grille nationale.
COIB et ADEPS
Il sera membre du comité des entraîneurs francophones auprès du COIB. Il sera chef de la cellule de préparation de l’équipe nationale pour les JO de Montréal; il aura une fonction qui l’amènera à des colloques, des rencontres et de nombreux contacts tous azimuts. A l’Adeps, il a mis sur pied avec Robert Dekeyser (entre 66 et 80) les cours d’aide-moniteur, de moniteur et d’entraîneur de hockey.
Stick d’Or
Entre 68 et 80, il a été membre du jury du Stick d’Or. En ce temps-là, le Stick d’Or était décerné par un jury d’une douzaine de personnes suivant le hockey de près. Chaque membre devait suivre le championnat, visionner les matchs des équipes nationales. Le jury se réunissait à plusieurs reprises et discutait du choix du Lauréat et des accessits. Knaepen était en outre en charge des contacts avec la presse.
En club
Outre des activités dans le para-scolaire au collège du Berlaymont entre 93 et 99, il parcourra la Belgique des clubs. Entre 66 et 97, il sera entraîneur physique et puis rapidement coach (T1) des clubs suivants : Rasante, Orée, Beerschot, Daring, Gantoise, Mechelse, Relax, Lambermont, ECWS, Parc, Anderlecht, Primerose, Watducks, OIA, Green Devils. Il décrochera entre autre une Coupe de Belgique avec la Rasante le 21 mai 78 (c’est là que la photo de tête de cet article a été prise) : la Rasante battait le Wellinton 4-2.
En photos
La photo de départ vers les JO de Munich
Equipe nationale pour la coupe d’Europe à Madrid en 1974
Avec la Rasante en 1976
Rasante vainqueur de la coupe de Belgique en78
Au Heysel pour le tournoi du Millenium en 1977
Départ pour la coupe du Monde en 1978 en Argentine
Coach du Daring dans les années 80
Equipe militaire des années 80
Equipe nationale pour la coupe d’Europe à Paris en 91
En 1991 avec Michel Derweduwen
Et fut nommé en 2003, en même temps que Eddy Verryck, MEMBRE d’HONNEUR de l’ARBH.
Quelle carrière!
Quel CV impressionnant d’un homme charmant et qui a beaucoup apporté au hockey !
N.B.: N’est-ce pas le Verviétois GEORGES Leruth avec qui Gérard a notamment contribué à développer le commission d’entrainement ?
Georges Leruth était le responsable des jeunes au Daring avec Léon Monseu. Dont l’épouse, Guillemine fut également très impliquée dans la gestion des jeunes à l’ARBH, je crois me souvenir. Ils étaient par ailleurs les parents de Pierre Monseu.
Merci Philippe pour cette remarquable évocation d’une personnalité qui a pris une place bien plus grande que ce que le souvenir de chacun peut imaginer. Lorsque tu fais le relevé de tous les endroits et moments ou plusieurs d’entre nous l’ont croisé, on se trouve face à une activité, une présence plurielle à plusieurs niveaux de décisions et de contacts au sein du hockey belge lorsque nous n’étions que +/- 12.000 membres.
Chapeau Gérard. Merci. Bon vent.
René Boets.