Ce sont les mots de Jean-Marc Peters qui va terminer 5 années de co-présidence avec Martin Saverys. Il devrait céder le relais à un triumvirat lors de la prochaine assemblée générale du club fin juin.
« J‘ai beaucoup de respect pour ceux qui assument de longues présidences. Etre président, c’est aussi gérer l’émotionnel, plus que le rationnel. La majorité des sujets à régler relèvent de l’émotionnel : les relations avec les parents, avec les joueurs, les cadres. Pour moi qui suis financier, gérer le club est quelque chose d’amusant et pas trop compliqué : il faut simplement s’assurer qu’on dépense moins que ce qui rentre (rires). Ce fut une très belle expérience, il y a un temps pour tout et je pense que céder le flambeau est une bonne chose; je resterai dans le CA du Well. »
Une période riche
Jean-Marc Peters sort d’une période troublée par la Covid et la crise financière. Il a repris le Wellington qui sortait d’une période difficile. « Il y a 7 ans, le Well était dans la même situation que le sont certains clubs aujourd’hui. Mon plaisir aura été de remettre de l’ordre dans tout cela et aujourd’hui, tout le monde est payé, et à temps. Il y a les crises mais nous sommes passés à travers sans trop de dégâts. Grâce à une gestion financière très stricte, le support de la commune et de la région (avec le soutien de la Fédération), nous sommes parvenus à clôturer les deux saisons Covid avec un déficit acceptable, ceci malgré la baisse d’activité et les réductions de cotisation faites aux membres. Un étudiant a fait une thèse sur l’impact de la Covid sur les clubs sportifs. Son étude confirme que les clubs ont souffert, mais que ce n’était pas aussi catastrophique qu’on pourrait le croire. Par contre, ce qui a été très difficile à vivre, c’est qu’on ne savait pas où on allait; l’incertitude était pénible. »
La Licence
Une chose qui aura marqué Jean-Marc Peters, c’est l’arrivée et la gestion de la Licence. Si son club n’a pas eu de souci pour l’obtenir, l’ayant obtenu trois fois sans même devoir se présenter devant la commission des Licences, il relève une certaine incompréhension par rapport aux conditions d’octroi de celle-ci. « Comment des clubs peuvent-ils obtenir une licence fin avril, et annoncer moins de 8 mois plus tard, à la mi-saison, qu’ils sont dans l’incapacité d’encore payer les joueurs ? L’introduction de la Licence comme elle existe aujourd’hui est très certainement un pas dans la bonne direction, mais au vu des histoires de la mi-saison, il est clair qu’il y a encore pas mal d’améliorations à apporter au processus pour, non seulement rendre la licence crédible, mais aussi pour protéger les joueurs qui assurent le spectacle tous les week-ends et qui pour certains d’entre eux méritent très certainement plus de respect qu’ils n’en reçoivent. »
Heureux en club
Les Messieurs du Wellington sont descendus en Nationale 2; les Dames se sont maintenues en division Honneur: une saison contrastée. « Cette descente est décevante; la sauce n’a pas pris mais ce n’est pas la fin du monde. On va tout faire pour remonter : notre place est en Nat 1. Et ceci dit, on peut être heureux tout en n’étant pas en DH. Ce que nous demandent les membres, c’est d’avoir un bon niveau de hockey. C’est vrai que c’est plus marrant d’avoir des titres. Le niveau en Nat 1 est excellent; je ne suis pas sûr qu’avec le Baudouin du début des années 90 (JMP y a remporté 3 titres de champion de Belgique), on gagnerait contre ces équipes du top de Nat 1… Nos membres veulent être heureux avec nos moyens... »
Par contre, l’équipe Dames est en division Honneur, avec un sauvetage in extremis lors de la dernière journée, privant la Watducks de play-off. « Cela fait pas mal d’années que le Wellington dispose d’une excellente filière fille. La saison prochaine, 5 à 6 U19 qui viennent de brillamment atteindre la demi-finale des play-offs, devraient commencer à prendre plus de place en équipe première. Avec en plus quelques apports de qualité, on devrait avoir une équipe très qualitative la saison prochaine et pour les années à venir».
« Comment des clubs peuvent-ils obtenir une licence fin avril, et annoncer moins de 8 mois plus tard, à la mi-saison, qu’ils sont dans l’incapacité d’encore payer les joueurs ? »
Enfin quelqu’un qui ose poser la question… Alleluia ! Au delà de la mauvaise image que ces impayés donnent du hockey belge depuis l’étranger, se pose la question des pratiques de ces clubs. En caricaturant, le maintien en DH étant environ à une quinzaine de points sur l’année, il suffirait de réunir une dream team sur une demi saison et de les renvoyer chaque Noël dans leurs ligues respectives.