Le CEO de la FIH Thierry Weil a expliqué le processus de vote qui a mené à l’attribution des prix de FIH Award 2021 à ce que tous soient attribués à l’Inde.
Dans son interview repris sur le site de la FIH, il s’adresse d’abord aux joueurs, joueuses et coaches de l’Inde pour les féliciter de leur fantastique performance.
Thierry Weil reconnait qu’il n’est pas sûr que le processus actuel soit le meilleur. Mais ce processus devrait, aurait dû, fonctionner. Il a fonctionné dans d’autres organisations. Il offre à toutes les catégories du monde du hockey d’avoir la parole. « Le processus n’est pas très différent de celui de l’an passé, à part que pour le vote des fédérations, il leur a été demandé de faire voter les capitaines et les coaches des équipes ,nationales. »
Transparence
« Avant le vote, le processus a été expliqué à tout le monde. Ainsi que le poids accordé à chaque catégorie de votants. Après le vote, nous avons publié tous les résultats en détails. »
A la question de savoir si le public devait voter sur des performances techniques, le CEO répond que la parole doit être donnée au public, aux fans. « En plus, on voit dans les résultats que dans chaque catégorie de votants, les résultats sont similaires? Sans le public, c’auraient été les mêmes qui auraient gagné. »
La différence vient en partie de ce que beaucoup de fédérations n’ont pas voté. Thierry Weil ne connait pas la réponse à ces défections : « C’est clairement un problème. Si vous désignez un jury et que la moitié ne vote pas, vous avez un problème : comment voulez-vous alors que le résultat du vote soit accepté. »
Le processus de vote sera-t-il modifié à l’avenir : Weil ne le sait pas encore. Il va consulter l’ensemble des parties prenantes du monde du hockey. « Mais nous n’allons pas laisser tomber ces Awards car ils font la promotion de notre sport, des athlètes et des coaches. Tout sera fait pour trouver le bon compromis pour tous et que ces Awards puissent être célébrés dans le futur. »
Commentaire
On peut imaginer que Thierry Weil a été fameusement ennuyé lorsqu’il a découvert les résultats du vote. Lorsqu’il les a présenté à son patron (le président indien Batra), celui-ci s’est sans doute aussi étonné tout en se frottant les mains. Les problèmes de ce type de vote sont connus et s’ils fonctionnent bien dans les autres organisations, c’est parce que là, on établit des filtres. Il est évident que c’est la masse qui a joué en faveur des Indiens. Et qu’en ne jouant pas le jeu, les fédérations européennes et panaméricaines ont faussé le vote. En termes de transparence, la FIH n’a parcouru qu’une partie du chemin. Certes on a tous les résultats, mais on n’a pas les chiffres des votants et de leur provenance. Si on découvre que 127 journalistes indiens ont voté alors que seulement 6 Belges l’ont fait, là, on verra les vrais rouages de fonctionnement des votes. Même chose : si, sur les 300.000 votes des fans, il y a 200.000 votes provenant de la zone indienne (à vérifier avec les adresses IP), on aura alors là la vérité du vote. Il n’y a pas d’autres explications à cette razzia indienne et on attend que la FIH donne ces chiffres-là. Rien d’autre.