On en a beaucoup parlé, de ces interruptions lors de la rencontre DH Dames samedi.
Que s’est -il passé ?
La rencontre était extrêmement importante pour les deux équipes dans l’objectif du maintien en DH. Le Daring avec 5 points et Louvain avec 4 points se retrouvaient à une marche de la descente. Aprsè quelques péripéties qui ont eu l’heurs de déjà mettre les spectateurs et joueuses sous tension, une phase anodine mettait en présence deux joueuses qui se menaçaient l’une l’autre avec un geste du stick ne laissant pas beaucoup de doute sur leur intention délictuelle (balayage du stick en hauteur en direction de l’adversaire). La réaction du public fut à la hauteur de la couleur qui logiquement aurait dû être attribuée aux deux joueuses : jaune de rage et même rouge de colère. Sur le coup, les deux arbitres n’ont pas réagi, n’ayant sans doute pas vu l’échange entre les 2 protagonistes.. Bien sûr, les désapprobations bruyantes sont venues, touchant la la tribune du côté de Monsieur Piron. Celui-ci interrompait la rencontre.
Appel au MO
Il se dirigeait vers le MO pour lui demander de faire maintenir l’ordre du côté public. Avec indication des fautifs à réprimander ou à faire sortir. Le MO demandait logiquement au délégué au terrain d’aller faire le ménage, ce qu’il fit avec bonne grâce en faisant le tour du terrain pour aller demander le calme; cela lui prit de longues minutes… Un peu plus tard, nouvel échauffement de la tribune dans un match très correct mais très agressif au bon sens du terme, l’enjeu aidant : un match comme on voudrait en voir, exemplaire en termes d’engagement. Et nouvel arrêt de l’arbitre qui réitérait sa demande de sortie des trublions; il allait lui-même affronter courageusement ce public trop turbulent. La partie se terminait finalement dans un certain ordre.
Que dit le règlement ?
Les articles 24, 30, 31 et 40 du Règlement Sportif expliquent les attitudes à prendre par rapport au public. Des extraits sont repris plus bas en fin d’article.
Il y a bien une responsabilité des officiels de gérer le maintien de l’ordre dans le public. Ce principe, unique aujourd’hui dans le monde sportif et du spectacle, est propre au hockey. Les exemples d’évacuation de personnes un peu trop expressives et troublant le jeu sont nombreux, jusqu’à l’évacuation complète d’une tribune de 30 personnes. Dans le cas de samedi, rien d’injurieux n’a été dit, selon les dires mêmes de l’arbitre. Mais l’attitude de quelques personnes pouvaient dégrader l’esprit même de la rencontre : c’est dans cette optique que ces articles du règlement sportif ont été écrit.
Sont-ils encore d’actualité ? Les arbitres doivent-ils être sourds à ce qui vient des pourtours du terrain ?
Pour le MPA
Voilà en tout cas un sujet qui devra être traité -et adapté- par le futur manager du Master Plan de l’Arbitrage. Comme le soulignait un cadre du hockey, « il faut se moderniser au moment où le hockey se professionnalise, où la THL veut faire du championnat belge le meilleur au monde et où les arbitres sont mis sur la sellette avec des joueurs, un banc et un public de plus en plus contestataires. » La procédure mise en place et suivie samedi a fait que la première intervention a duré bien trop longtemps et que finalement la seconde a été bien plus efficace. L’idée de la Fédé de mettre un responsable fair-play par équipe au sein des parents est une première mini-initiative, l’idée de mettre des stewards est une autre idée qui a été évoquée samedi. Contrairement à d’autres sports, le hockey ne rassemble pas partout les foules. Dans les 150 spectateurs présents samedi à Molenbeek, l’attitude de 2 ou 3 personnes s’entend très fort; ce qui n’aurait pas été le cas si 1.000 personnes assistaient à ce match. Faut-il rendre sourds les arbitres ? Faut-il obliger chaque club à mettre en place des modérateurs du public ? Ou le fait de se défouler en haussant le ton est-il devenu normal ? En tout cas, le public n’est plus vraiment partie du jeu à partir du moment où on pense à le faire payer, où il n’est pas membre de l’ARBH et où il n’a pas lu les règlements de cette même Fédé. Les observateurs sur place étaient assez d’accord que les actuelles règles et l’exécution de ces évacuations demandent des consignes claires (que peut-on accepter comme cris venant du public ? uniquement s’il y a interactions entre le public et les acteurs sur le terrain ?) : l’aide et le respect des arbitres est à ce prix.
Article 24 – Pouvoirs des Arbitres
Pendant les rencontres, les Arbitres sont garants des Règlements et règles de jeu et leurs décisions sont souveraines. Ils sont juges de l’ordre sur et autour du terrain (y compris la tour vidéo) avant, pendant et immédiatement après la rencontre. Ils sont d’ailleurs, seuls habilités à prendre les mesures nécessaires au respect de cet ordre, sans préjudice, notamment, des pouvoirs attribués au Délégué au Terrain et au MO.
Article 30 Délégué au terrain et MO
30.1 Délégué au terrain
Le Délégué au terrain est responsable de la conduite des membres assis sur les bancs de touche, et de manière générale de toutes les personnes se trouvant autour du terrain.
PENDANT la rencontre :
la bonne tenue des spectateurs autour du terrain et des personnes assises sur le banc de touche soit assurée;
être à tout moment disponible, entre les deux dug-outs, afin de pouvoir obtempérer à toute réquisition des Arbitres.
APRES la rencontre :
la protection des Arbitres et du MO soit assurée contre toute forme d’agression commise par les Joueurs, coachs, managers et spectateurs pendant le temps nécessaire après la rencontre.
Article 31 – Maintien de l’ordre
Les Clubs participant aux compétitions nationales de l’ARBH doivent, lorsqu’ils sont visités, prendre toutes les dispositions nécessaires pour garantir la sécurité et l’intégrité des Arbitres, Coach Arbitres et du MO dès leur arrivée dans leurs installations jusqu’à 2 (deux) heures après la fin de la rencontre.
Article 41 – Méconduite personnes sur le banc ou spectateurs
Les Arbitres ont le pouvoir, en cas de méconduite de l’une ou plusieurs des personnes assises sur le banc ou de manière générale autour du terrain, de leur ordonner de quitter les installations. Les Arbitres peuvent pour se faire aider, demander au Délégué au terrain de leur faire quitter les installations.