« Il est temps de penser à autre chose ! » Jeremy Gucassoff a décidé de raccrocher son maillot de Red Lion.
Il y a 9 ans, Jeremy Gucassoff a décidé de tout consacrer à sa carrière de hockeyeur de haut niveau. « C’est un choix qui a dicté ma vie, y compris mes études. J’ai choisi d’entreprendre des études de marketing car je pouvais faire les deux parallèlement, même si ce ne fut pas simple. Il fallait tout organiser. Après avoir terminé, j’ai fait plusieurs stages en entreprise, mais tout en gardant un maximum de temps au service de l’équipe nationale. Aujourd’hui, je pense que je dois tourner la page, me consacrer à ma famille et me lancer définitivement dans la vie professionnelle. »
Jeune papa, Jeremy Gucassoff débute aujourd’hui une carrière de courtier en assurance chez Van Buggenhout et Fils. Il range son maillot d’équipe nationale, mais pas de club. Avec le Racing, il doit encore décrocher un titre national et briller en EHL. Il totalise environ 160 présences en Red Lions dont environ 120 prestations réelles sur le terrain. Car Mimi a été à plusieurs reprises sur le banc sans monter. « C’est lié à la place de gardien : on ne monte pas comme un joueur en rotation. Oui, j’ai fait partie de cette aventure au début des shoot-outs. »
Gucassoff s’était spécialisé dans cette discipline particulière et a conquis quelques succès retentissan ts, dont une victoire à Rotterdam en finale de la Wolrd League contre l’Australie. Son nom restera à jamais attaché à l’affaire du long stick. « C’était marrant. Je me suis fait proposer un stick plus long que la normale et avec un peu d’adresse, j’arrêtais tout. L’engouement autour de ce shoot-out a été incroyable. » La FIH s’est emparé de l’affaire et a décrété que la longueur maximale du stick ne pouvait plus dépasser 42 ». Cela n’a toutefois pas empêché Gucassoff de continuer à s’imposer sur cette discipline. Mais pour le reste, il est resté sur le banc dans l’ombre de l’autre gardien : « Ce ne fut pas tout le temps facile. » Cette patience lui a attiré une sympathie qui se mesure aujourd’hui au travers des longs compliments sur Facebook.
Gucassoff a décidé de raccrocher après sa non-sélection pour le championnat d’Europe à Amsterdam. « Ce fut un déclic pour moi dans cette décision d’aujourd’hui. » Il a encore sorti un dernier match contre l’Espagne où ses rares sorties furent remarquables. Sa carrière reste marquée par de grands événements comme sa première cape, la qualification pour les JO à Monchengladbach, les championnats d’Europe à Boom, le match contre l’Argentine au Racing alors que le stade du Vivier d’Oie avait rassemblé 3.000 spectateurs et les JO de Rio. « Même si je n’y a pas de cap, j’y étais et cela restera un grand souvenir. ».
Au niveau des déceptions, sa non-sélection pour les JO de Londres lui restera en travers de la gorge : On est allé rechercher Manu Leroy. Et puis également la coupe du Monde de la Haye en 2014. » Mais il préfère retenir tout ce que lui a donné le hockey.
A une position dangereuse, Mimi n’a subit aucun blessure; tout au plus quelques bleus. « Oui, j’ai eu il y a deux ans une commotion cervicale lorsque je suis rentré en collision avec un joueur. C’est un accident de jeu comme un autre. Comme gardien, on est tellement bien protégé : non, il ne faut pas être fou pour être gardien ! »
Avec son sourire permanent, son air plein de douceur, Mimi Guca laissera un souvenir marquant au sein des Red Lions. Sa patience et son esprit positif malgré une position pas toujours facile restent un exemple.