Nous évoquions les plaintes de nombreux clubs à l’encontre de l’index jeunes tel qu’il avait été calculé au premier juillet puis recalculé ou adapté début août. Il avait fallu un mois pour que la Fédé réagisse à de nombreuses plaintes des clubs et se rende compte d’une erreur de manipulation de cet outil pourtant performant. Dans l’article « Du pétard dans l’index » , nous expliquions les problèmes et les reproches adressés à ce sujet. Depuis lors et l’établissement du calendrier réadapté, la situation semblait s’être régularisée et la compétition avait débuté. Sauf que certains résultats ont attiré l’attention, un calcul annonçant qu’un cinquième des rencontres s’étaient terminé avec plus d’écarts qu’auparavant : 20 rencontres avec au moins 5 buts d’écart, parmi lesquels 13 entre 6 et 10 buts. On ne parle pas ici des résultats des U7 à U10 où ces écarts peuvent être compréhensibles, mais bien dans les divisions nationales de U14 , U16 et U19 où l’on parle de hockey structuré et formé.
Des scores disproportionnés
Il nous revient qu’en fait les choses n’ont pas été réglées à la satisfaction des clubs. Du côté de l’Old Club qui avait envoyé une demande d’information, les choses sont encore en cours de règlement. « Nous avions demandé à être informé de tout ce qui s’est passé entre le 1er juillet et le 5 août, et de pouvoir prendre connaissance des plaintes et des autres courriers adressées à l’ARBH. Le règlement comprend bien cette règle où aucune plainte ne pouvait être adressée au sujet du calcul de l’index. Nous avons eu deux équipes rétrogradées et nous constatons que par exemple, notre équipe U19 Boys mène après deux rencontres avec un average de 14-3 », explique Jean-François Bourlet, le président liégeois. Et effectivement,on peut se rendre compte que des goals average quelque peu disproportionnés touchent plusieurs équipes dans différentes divisions; après deux journées, on enregistre en fond de classement des 1-10, 0-9, 0-15 (U19 Boys), 0-17 (U19 Girls), 2-10, 3-14 (U16 Boys), 0-14 (U16 Girls), etc. Il y a ainsi des scores exagérés qui démontrent que certaines équipes n’ont pas leur place dans la division, que ce soit vers le haut ou vers le bas. Et certains se demander si les noyaux n’ont pas été adaptés pour obtenir de bons coefficients, quitte à remodifier ces mêmes noyaux au début de saison. « C’est pour cela que nous demandons plus de clarté sur le fonctionnement de cet index. »
Deux procédures en cours
Des recours ont eu lieu et deux procédures sont en cours. La première vient de l’Old Club de Liège qui estimé que l’ARBH ne suit pas ses règlements en acceptant des plaintes des clubs alors qu’il est spécifié qu’aucune plainte ne peut être introduite. Et que la Fédé n’a donné aucune suite à la demande de renseignements sur les modifications qui sont intervenues après le mois de réaction. D’où le recours : « Nous estimons que l’ARBH ne suit pas ses règlements. La Fédé a transmis notre plainte au Parquet qui devrait saisir le Comité de Contrôle; l’affaire est en cours et nous attendons d’être entendu. »
L’autre recours concerne le RGPD et a été introduit par des parents qui estiment (en résumé) que des informations concernant leurs enfants mineurs sont détenues illégalement par la Fédé sans leur autorisation et sans possibilité de les consulter. Cette lettre a été déposée il y a deux semaines et l’ARBH a un mois pour réagir.
Communication et visibilité
Jean-François Bourlet relève la nécessité de rendre visible le processus et la communication autour de ce processus de rangement des clubs suivant l’index. « Auparavant avec Dymasport, c’était plus facile. Aujourd’hui, bonjour pour suivre et disséquer les classements et résultats. » En attente donc de plus d’explication sur ce fameux index Scisports.