Nous avions évoqué le débauchage des jeunes avec Isabelle Logé dans un précédent article.
Comment créer dans un club un environnement propre à le garder ?
« Si des clubs se font piquer leurs jeunes, il faut que ces clubs analysent le pourquoi, se posent les bonnes questions. Si c’est le problème du niveau des championnats, cela peut être résolu par une nouvelle organisation. Au niveau des clubs effectivement, mieux former les jeunes demande de l’investissement. »
Isabelle Logé souligne que les problèmes rencontrés dans les petits clubs le sont également dans les grands clubs. « Il faut se battre pour créer des générations continues. L’avantage des grands clubs est qu’à partir de U14, on vient frapper à notre porte. Les tournois de qualité comme le Rusty, le Dumont, marquent et montrent la force d’un club. Les stages sont aussi des bons ambassadeurs : la communication faire autour de ces stages apportent un plus indéniable. »
Dédommager les clubs
Depuis longtemps, on parle de rétribuer les formations. Comme au football, il faudrait payer les années de formation suivant un barême précis. Une première évaluation avait été faite il y a quelques années en chiffrant le coût d’un jeune à une moyenne de 100 euros par an. Mais c’était sans compter sur la qualité du club, son image, son encadrement, ses installations, etc.
Des chiffres plus précis sont cités. Un U14 coûterait 120 euros par an, un U12 216 euros, un U7 360 euros. Ce qui donnerait une moyenne de 232 euros par an. A cela devrait se rajouter une valorisation de la qualité du club.
« Je ne pense pas que faire payer une formation soit juste et utile. Cela va créer des inégalités sociales. Un gars qui déménage : t’es bon, on paye, t’es pas bon, on ne paye pas. Il ne faut pas lier le joueur ou ses parents. Je ne vois pas de solution dans l’indemnité de formation. »
Etre correct avec les jeunes
I. Logé insiste finalement sur la correction des entraîneurs des grands clubs. « Il faut que ces entraîneurs soient corrects. J’ai conseillé à des jeunes de rester où ils étaient; et aussi dire aux parents que les gros clubs ne sont pas toujours la solution. Il vaut mieux que le jeune s’épanouisse là où il est plutôt que de faire banquette dans une équipe où il n’aurait pas encore acquis le niveau. »
On terminera par citer ce document de la fédé qui est remis à tous les jeunes qui arrivent en Be Gold et qui leur pose une série de questions sur le fait qu’ils pourraient ou non changer de club.
Et cette dernière phrase à méditer : « Il faut accepter les règles de la compétition. »