Après la quatrième place décrochée par les Red Panthers, la plus mauvaise dans un classement, les larmes sont quelque peu séchées et le retour à une fierté peut se faire.
Au total du tournoi de 8 (huit en 14 jours !) rencontres, les Belges n’ont connu qu’une seule défaite – contre les Pays-Bas-, 5 victoires et malheureusement, au plus mauvais moment deux nuls qui ont conduit aux défaites sur shoot-out. Et à cette terrible 4e place qui les prive de médaille. Le hockey belge, qui promettait au moins une médaille via les Lions et l’espoir fou –mais pas si fou que ça– d’une seconde plaquette, est rentré bredouille.
Analyse
Les pontes de la Fédé et du tophockey belge vont tirer les leçons de ce semi/relatif/inattendu/-échec, et, on peut l’espérer, communiquer les évaluations et les recommandations pour le futur. Il est sûr que l’aspect mental sera évoqué car on a bien remarqué que la pression d’une rencontre olympique n’est pas celle des matchs d’entraînement de la Pro League, par exemple. Les médias ont repris deux causes majeures de l’échec : les pc (aussi bien Messieurs que Dames) et les shoot-out. Il y en a sans doute d’autres mais c’est à Adam Commens et ses adjoints au sein des staffs de nous en énumérer les détails. Il y a aussi les choses qui ont bien marché et il faut également en faire état. L’expérience est un de ces facteurs qu’il faudra retenir à l’aube des départs à la retraite internationale de plus d’une demi-douzaine de « Red’s« . L’arrivée des jeunes est un des facteurs positifs de ces JO : elles sont entrées dans une autre dimension. Comme le souligne la Libre, il y aura un avant et un après Paris pour les Red Panthers. Elles sont arrivées au niveau de l’Australie, de l’Argentine, de l’Allemagne, mais ont été rejointes par l’Espagne et la Chine. Il faudra confirmer contre elles lors des prochains tournois et à commencer par le Mondial de Wavre et Amsterdam dans 24 mois. Il faudra aussi innover car les autres Nations (et cela vaut peut-être plus pour les Lions que pour les Panthers) les ont analysés tant et plus, au point que les Belges ne sont plus une surprise pour leurs adversaires.
L’affaire des gardiennes
Les échanges ont été vifs sur les médias sociaux concernant le non-retour d’Elodie Picard sur le terrain après sa gastro. La numéro 1, désignée par Raoul Ehren, a été victime du même virus que sa coéquipière Emma Puvrez. Cette dernière est remontée au terrain assez rapidement alors que Picard a dû attendre un peu plus. Et même beaucoup plus : elle était complètement rétablie et Ehren ne lui a plus accordé sa confiance, privilégiant l’expérience d’Aisling D’Hooghe pour toute la phase finale du tournoi. Le T1 des Belges n’a donc pas suivi la logique de la gestion des réserves, mettant à mal la règle du tournoi et se contredisant par rapport à son choix initial ; il a en fait utilisé un noyau de 19 au lieu d’un noyau de 16+3. La Libre parle du malheur d’Aisling et de son « sentiment d’imposteur » qu’elle a pu sentir; à tort pour les deux premiers matchs qu’elle a du jouer en tant que remplaçante logique, mais pas pour les derniers matchs alors que Picard n’était plus malade – à moins bien sûr qu’un certificat médical attestant de séquelles suffisantes pour ne pas être alignées ait été établi, ce qui ne devrait pas être le cas puisque la numéro 29 s’est régulièrement entraînée après sa gastro…-. Ce n’est pas de la faute de « Ash » si elle a été désignée, elle a rempli on rôle à merveille : on a revu la toute bonne numéro 21 au poste. Mais le pire a été pour Picard qui s’est vue désavouée au cours du tournoi comme numéro 1 initialement désignée. On verra comment elle se remettra de ce traumatisme lors des prochains mois.