C’est une photo envoyée par le petit-fils de Louis Eloy qui nous est parvenue. Louis Eloy fut gardien de l’équipe nationale dans les années 30.
Il était gardien au Léopold et numéro 2 de Manu Van de Merghel qui lui était du Beerschot ou du Racing. L’équipe était composée de : Emmanuel Van de Merghel (Racing), Jacques Putz (Racing), Eugène Moreau de Melen (Léopold), René Strauwen (Léopold), Lambert Adelot (Daring) , Henri Delaval (Daring), Raymond Distave (Gantoise), Pierre Geelhand (Beerschot), Corneille Wellens (), Jacques Rensburg (Rasante) , Edmond Leplat (), Willy « Jack » Hagenaers (Antwerp), Edouard Porttielje (), Reggy Van de Putte (), Paul Delheid (Racing) et Albert Van den Branden (). L’équipe belge avait aligné deux nuls 2-2 contre les Pays-Bas et la France et une défaite contre la Suisse 2-1. L’Inde avait battu l’Allemagne en finale tandis que les Pays-Bas battaient la France pour la médaille de bronze. La Belgique terminait 9e.
La photo
Le document pris dans le stade de Berlin était intitulée la croix gammée d’Eloy : on distingue plus ou moins dans le bond du gardien belge une position en croix. La présence des JO à Berlin était sujette à discussion et on se souviendra du geste de Jesse Owens sur le podium du 100m alors qu’Hitler voulait prouver que la race arienne était la meilleure. La photo montre Louis Eloy écartant la balle du stick contre la France.
A Berlin, le village olympique était divisé en deux : un pur les Hommes et un pour les Femmes. Malicieux, les hockeyeurs belges utilisaient leur pass pour se rendre à la natation où les nageurs et nageuses, très progressistes, partageaient un vestiaire commun.
Un grand gardien
Eloy était un excellent gardien et nombre d’articles dans la presse relève son talent. Lors d’une rencontre face à la Hongrie, Eloy retirait sa tête (il jouait sans masque) sur un « undercut » d’un attaquait : la balle s’écrasait sur la latte transversale. Bien vu. Mais un ancien criait alors : « Eloy, quand on joue pour son pays, on ne retire pas la tête ! »
Lors d’une rencontre face à la France, le meilleur homme sur le terrain fut un certain Van Damme. Le journaliste de l’époque relevait que « ce grand gaillard avec des jambes et des bras qui n’en finissent pas, était propriétaire d’un ‘caliche’ maison. Comment il ne marqua pas plus ? Les arrêts ahurissants d’Eloy peuvent l’expliquer. » Il fit se pâmer les Belges.
L’extrait du journal
Louis Eloy Sr eut cinq enfants, dont Anne-Kathrin qui épousait Jean Toussaint et deux garçons qui furent tous les deux gardiens : nous y reviendrons.
D’après mes informations familiales Willy Hagenaers, surnommé Jack, un cousin de mon père, jouait à l’Antwerp.