Update : certains d’entre vous se sont émus du mot « nettoyage » et du « coup de balai » d’Adam. Il ne fallait pas prendre au pied de la lettre le coup de balai d’Adam Commens. Au delà de cet habillage littéraire (que certains ont trouvé maladroit et je m’en excuse), il fallait voir aussi le travail qui se trame dans les coulisses de ces exploits et que les « balayés » prennent bien en compte l’admiration que nous leur portons.
Voilà, le grand remue-ménage d’été est semble-t-il terminé avec les départs de Dohmen (?) et Denayer, Charlier, Cosyns, van Aubel et Luypaert, van den Heuvel, Rysman, Cosma, et Ehren, Nelen et D’Hooghe. Adam Commens a engagé une évolution qui n’est pas une révolution, selon La Libre.
Un grand coup de balai ?
Le hockey belge est-il à un tournant ? Peut-on dire que la Fédé et son High Performance Manager ont effectué un coup de balai dans les BNT. La brosse d’Adam a fait son effet chez les Messieurs : une quinzaine de personnes ont pris congé et 34 joueurs ont été invité à se ranger sous les ordres de Shane Mc Leod, secondé par un Sud-africain dont il faudra désormais se souvenir du nom. Un staff réduit chez les Hommes, un staff Dames complètement indécis en attendant l’arrivée du nouveau T1 qui devra remplacer le brave Raoul qui n’a pu résister aux futures médailles d’or que lui rapporteront son nouvel emploi avec les Oranje Dames. Tim White reste pour tenir la baraque et attend son nouveau patron… à moins que lui-même ne le devienne.
C’était prévu
Entre départs naturels, appels vers d’autres fonctions ou équipes, remerciements cordiaux, presque tout était prévu. Enfin, c’est ce que dit Adam Commens qui n’a pas anticipé le départ de Raoul Ehren, mais qui pour le reste avait tout planifié. Il l’a expliqué au cours de sa conférence de presse de mardi passé où il présentait le nouveau noyau des Red Lions. 34 joueurs dont 16 de l’ancien noyau dur, 12 qui ont déjà porté le maillot des A et 10 complètement nouveaux en A. « Aucun des noms qui ont été avancés ne vous sont inconnus. Nous les avons tout doucement intégrés au cours des mois précédents, dont une équipe B qui est allée en Argentine pour disputer 4 rencontres de Pro League, puis intégrés lors de l’une ou l’autre rencontre face à des pays comme l’Ecosse, l’Irlande, la Malaisie et même contre nos A eux-mêmes. Ils ont donc déjà une petite expérience. Sans compter qu’ils font partie des jeunes et qu’ils ont suivi la filière de U16 à U21. » Commens a donc bien prévu le passage en douceur de la nouvelle équipe des Red Lions.
Adam travaille
Certains se demandaient ce que faisait la cellule High Potential : hé bien, ils savent maintenant. La préparation de la relève se fait depuis des années et si ce n’était pas visible, c’est peut-être par un manque de communication de la part de la Fédé, mais aussi et surtout parce que les Red Lions en place étaient devenus tellement forts qu’il était impossible de les déloger de leur place; ce qui donnait l’impression d’une stagnation. Adam Commens suit toutes ses équipes, débrieffe, demande des évaluations, des rapports, consulte et rapporte aussi à son CEO et à l’OA (organe d’administration) de l’ARBH. Car il y a derrière lui plusieurs centaines de coachs, cadres, joueurs et joueuses qui sont employés par la Fédé, l’Adeps ou Sport Vlaanderen, le COIB et Be Gold. Une grosse PME au budget de plusieurs millions d’Euros. Commens et son orchestre, c’est une énorme responsabilité. Dont la continuation des équipes et le maintien des résultats.
Une chute prévue
La suite des opérations, c’est donc une mise à jour des forces en présence. Et donc cette fameuse relève que l’on voit poindre aujourd’hui. On remarquera que la moyenne d’âge de la relève n’est pas, comme il y a plus d’une dizaine d’années, de 18 ans ou un peu plus, mais qu’on retrouve des arrivants de 23 ou 24 ans, avec également quelques U18. Les 8 départs parmi les Red Lions entraîneront une période de reformation de l’équipe et on peut s’attendre à une période de moins bons résultats quelque peu logique. Dont il ne faudra pas s’inquiéter. La 4e place actuelle des Belges au ranking mondial est sans doute la leur et s’ils retombent à la 6e, ce ne sera que normal. En attendant de peaufiner les automatismes, de voir les nouveaux venus prendre la place des anciens. Et ne pas oublier que, dans le nouveau noyau, il y a encore 6 trentenaires qui viseront Wavre en 2026, mais sans doute pas Los Angeles en 28. La Belgique des Lions est à un tournant qui s’apparente plutôt à un long virage. D’autres pays ont connu cela, c’est notre tour.
Les Panthers, c’est autre chose
La chute prévue, elle est pour les Lions. Au contraire des Panthers qui ont une autre dynamique avec seulement deux anciennes qui sont parties et surtout un noyau de nouvelles joueuses qui font désormais la majorité de l’équipe. Là, Adam Commens n’a pas passé son léger coup de brosse, mais il a assuré la relève avec la promesse de nouvelles arrivées qui augmentera encore la concurrence dans un noyau très riche en potentiels. Seul souci, il a été surpris par le départ d’Ehren et doit maintenant aller fouiller parmi le top mondial des coachs. Et on ne connaît pas encore la direction que cette personne va donner à son équipe. Rien ne presse, quoique…