C’est ce dimanche que débutent les championnats de Belgique des divisions nationales.
La division Honneur est partie pour 22 journées et permettra de voir à l’oeuvre l’un des meilleurs championnat au monde. Vous aurez pu déjà vous faire une petite idée des forces en présence dans le supplément de La Libre qui est paru ce jeudi.
En Dames, le Pingouin et le Léopold sont descendus en Nationale 1 : ils sont remplacés par le White Star et le Mechelse. La Gantoise semble à nouveau devoir survoler la compétition, même si les play-offs restent une loterie où c’est la mentalité et l’esprit « Coupe » qui récompense les équipe les plus solides. Derrière ce quadruple champion, d’autres équipes ont affûté leurs armes avec également, comme en Messieurs, une petite vingtaine d’étrangères qui sont venues renforcer le championnat. Voyons cela en détail.
Le top
Le Braxgata a enregistré le retour de son attaquante fétiche Louise Versavel qui voudra effacer sa non-sélection pour les JO, tout comme sa gardienne Elena Sotgiu écartée de Paris. Les soeurs Carey sont un apport très appréciable quand on connait la combativité des Irlandaises. Avec Darren Bisley, ex-T1 de l’Herakles comme nouveau patron, aidé de Blake Burrows, voilà bien une équipe qui pourrait retrouver son lustre d’il y a 7 ans. Sean Dancer (ex-coach de la Nouvelle Zélande) vient d’arriver au Dragons et devra transformer deux essais manqués de cette équipe qui a brillé en coupe d’Europe, mais a manqué le dernier pas pour décrocher le titre. Le départ de la néo-Red Panther Caroline Jakus (16 capes en U21 et 4 sélections en A au début de l’année) pourrait handicaper la ligne arrière des Brasschaatoises, Valerie Magis devra encore plus s’employer à bloquer les attaques devant la future Red Panther Maïté Bussels. Dragons-Braxgata devrait être l’affiche d’une demi-finale d’exception.
Mais qui pourra empêcher la Gantoise de décrocher à nouveau les lauriers de champion ? L’équipe n’a pas changé à quelques détails près : Schreurs au Dragons et Gaspari de retour en France, et l’arrivée d’une pointure irlandaise Hannah McLounghlin. On en reparlera dans 6 mois…
Les prétendants
En face du top 3 indiscutable, une série d’équipes doivent confirmer qu’elles pourraient être du top 4. Elles sont vraisemblablement 5 à pouvoir prétendre à la 4e place de la compétition en ligne. Le staff du Waterloo Ducks a quelque peu fait le ménage en remerciant Marie Ronquetti, Laetitia Goeminne et Victoria Cabut et en donnant les places à des jeunes du club. Mais a aussi perdu Yohanna Lhopital et Emily White, des éléments indispensables en attaque. L’arrivée de deux internationales irlandaises et de la pépite du Wellington Famke van Heel compenseront-ils ces départs. Sans doute. Au goal, Irène Ibanez est prête pour remplacer Aisling D’Hooghe qui a mis fin à sa carrière au plus haut niveau. Le Wat’ devra confirmer son statut de candidat au top 4 et regarder derrière les poussées des autres solides prétendants.
Le Wellington aura une belle allure cette saison. Alessandro Geylens T1, Romain Claes T2 et Xavier Brooke T3 devront faire briller cette équipe qui s’est enrichie de Juliette Duquesne, Marie Ronquetti, Morgane Blamey et de l’irlandaise Charlotte Beggs. Avec un beau noyau, le Well doit jouer sa candidature à la 4e place sans aucune discussion.
L’Antwerp est dans le même cas que le Well et a dû remplacer Elodie Picard qui va au SCHC pour conforter sa place de première gardienne des Red Panthers : c’est Lucie Ehrmann, la numéro 1 française, qui la remplace en provenance de Den Bosch. La surprise du chef est l’arrivée de 2 joueuses du Mechelse : Burns, spécialiste pc, et Steenackers, emblématique capitaine des malinoises. L’Antwerp est une équipe quelque peu vieillissante, avec une moyenne d’âge de 25 ans (dont 4 joueuses sous les 20 ans), avec la plus âgée des compétitrices de cette saison (Carla Rebecchi 40 ans ce samedi), mais qui ne manque justement pas d’expérience.
L’Herakles de Gilles Verdussen (qui cumule le rôle de T1 chez les Messieurs) a le plaisir de voir arriver les soeurs Doar de Nouvelle-Zélande et Sol Lombardo d’Argentine. Ces 3 internationales ont des planches et devraient rajouter un poids offensif à une formation où les anciennes Red Panthers Weyns, Simons et Leclef devraient continuer à faire les beaux jours des Lierroises. L’arrivée d’Emily White, une belle pêche pour le nouveau président de l’Herakles Jérémy Schuermans, est reportée à cause de la rechute de sa blessure au genou survenue aux JO.
Louvain peut rentrer dans ces prétendants au top 4 : l’équipe des frères Beunen a non seulement pris une année de plus, mais s’est sérieusement renforcée avec l’arrivée de pas moins de 6 étrangères : un solide bonus qu’il faudra bien sûr incorporer à la structure existante, laquelle a tout de même perdu quelques éléments dont Munitis qui a filé à Uccle Sport. Il y a un talent fou chez cette jeune équipe et elle peut venir troubler ce championnat de manière majeure.
Le flou en bas
Qui va redescendre en Nationale 1. La tradition veut que ce soient les équipes montantes qui redescendent. Le Mechelse a connu un phénomène rare avec la défection de 8 joueuses parmi les cadres de l’équipe. Steenackers et Burns à l’Antwerp, Simons, De Winne, Meyvis et Capelle au Beerschot, Blamey au Well et le retour en Australie de Smith : du jamais vu. 8 arrivées sont venues compenser ces pertes. Dont 4 Argentines d’excellent niveau, Butt venant de Louvain, Dalla Vittoria du Léo (ex-White Star) et Tatarczuk qui jouait en Allemagne. Le boulot de Chris Goldbury et de Wouter Van Hecke va être de faire prendre une mayonnaise rapidement alors que les premiers matchs des Malinoises vont les mener face au Well et à Louvain -des concurrents directs-, avant d’affronter la Gantoise et le Braxgata. Le White Star revient enfin après deux années en Nationale 1 : le très large noyau des Everoises s’est allégé de Bertarini, Van Laere, Van Espen, Verrier et Motte, alors qu’Oviedo -qui a brillé en équipe d’Italie- n’est pas encore sûre de rester. 5 arrivées sont enregistrées dont deux Oréennes : Mayné et Delva. L’Orée continue à perdre ses joueuses. Lucas Vanden Bossche reprend la place de T1 d’Hugo Benhaiem et aura à ses côtés Bertrand Lodewijckx pour l’aider à éviter la descente. La lutte sera rude et le maintien compliqué.
Le Victory a échappé de peu à la descente et perd 4 joueuses. Guiette va à l’Herakles et Vanneste au Racing. Nation retourne en Nouvelle-Zélande et Möschner a été attirée par Tilburg. Et il faut rajouter le transfert de Marie Goethals au Racing : elle est remplacée par celle qui devrait être l’attraction, la gardienne numéro 1 argentine Cristina Cosentina. Les soeurs Damilot et Agustina Tato arrivent de l’Orée. James de Plessis reprend les rennes de l’équipe avec Augustin Nunez. La saison va être tendue.
Reste le Racing. Arrivées jusqu’au top 4 des championnats pécédents, les Uccloises ont déçu et ont été poussées à jouer pour éviter la descente la saison passée avant de se reprendre. Elles se renforcent cette année avec pas moins de 3 arrivées de l’Orée, 2 du Victory, de la française Dufresne et de Van Laer du White. Des jeunes qui seront prises en main par Linda Haussener qui mettra sa science tactique au service d’une équipe qui peut nettement mieux faire que la dernière saison. Seul souci, le championnat débute avec 4 rencontres solides où elles en seront pas favorite. Comme pour le Mechelse, il faudra éviter la spirale négative.