C’est ce dimanche que débutent les championnats de Belgique des divisions nationales.
La division Honneur est partie pour 22 journées et permettra de voir à l’oeuvre l’un des meilleurs championnat au monde. Vous aurez pu déjà vous faire une petite idée des forces en présence dans le supplément de La Libre qui est paru ce jeudi.
En Messieurs, le White Star et le Victory sont descendus en Nationale 1 : ils sont remplacés par Namur et le Beerschot. La Gantoise aura fort à faire avec des équipes du top renforcées par des arrivées de grand calibre. Le Léopold va devoir à nouveau se faire violence pour ne pas échouer en demi-finale alors qu’il aura balayé le championnat en ligne de manière autoritaire. Le Braxgata a attiré des grands noms et le Waterloo Ducks a intelligemment remplacé ses départs. Voyons cela en détail.
Les transferts sont nombreux, avec une vingtaine d’arrivée venant de l’étranger.
Le top
Le Braxgata pourra compter sur une nouvelle défense avec le gardien numéro 1 des Pays-Bas et la tour Arthur Van Doren; Marc Reyne, aux 73 capes espagnoles, complète la pêche boomoise. Le Brax est pointé dans les candidats champions tout comme le Dragons qui n’a pratiquement pas changé de structure, si ce n’est l’arrivée du seul Jeroen Baart comme coach : l’expérience et la stabilité sont des armes dangereuses et efficaces. On pourra dire la même chose du Léopold qui finalement n’a pas changé beaucoup dans sa structure : on retrouve les mêmes (staff et noyau) si ce n’est l’apport de deux éléments offensifs de calibre : Basterra et Onana. Le Léo va-t-il dépasser les 100 buts inscrits ? L’Herakles devrait lui aussi faire partie des prétendants au top 4 avec ses 4 transferts de haut niveau : 3 espagnols et 1 français pour épauler Nico De Kerpel et Amo Keusters; Gilles Verdussen devrait nous arranger la surprise du chef. Le Watducks a perdu son sleepeur, il est allé en chercher un meilleur et en plus polyvalent : Tomas Domene. Il complète son milieu avec Victor Wegnez et Samuel Malherbe : du lourd. Ces 5 équipes pourront-elles barrer la route à la Gantoise : sans doute. N’oublions pas que les hommes de Pascal Kina n’ont dû qu’au White Star d’être qualifiés pour le top 4 la saison passée. L’arrivée d’Alexander Hendrickx, de Maico Casella et d’Ignacio Nepote (au total 306 capes et 267 buts en international à eux trois) a de quoi faire peur; il faudra néanmoins les faire jouer ensemble…
Les soucis
On appellera la lutte pour éviter la descente sous ce terme préoccupant pour les 6 autres équipes. A commencer par le Racing qui a perdu 7 de ses pions (de base) et qui a du coup fait venir 6 joueurs de l’extérieur, complétés par 6 autres jeunes du cru. La tâche qui attend Xavier De Greve est énorme et il ne faudra pas musarder dès l’entame du championnat pour éviter la spirale négative : le talent y est, le gardien Boris Feldheim a fait des miracles au Daring et en U21; la nouvelle défense avec Georgis et Muschs en soutien de Gaspard et Beckers devra tenir le coup. Le quatuor Truyens-Cosyns-Meurmans-Gougnard jouera avec son expérience pour tirer les Rats vers le haut. L’Orée a également perdu quelques plumes, dont Tomas Domene et a heureusement pu compenser avec l’arrivée du Suisse Loris Grandchamp qui devrait inscrire les pc. On observera avec curiosité la légitimité des transferts de Williams, Ferreiro, Sarto et Mendez. Vincent Vanasch aura un bel objectif pour sa saison comme dernier rempart des Sampétrusiens. Le Daring s’est sauvé du naufrage annoncé en milieu de saison passée et repart avec une volonté toute fraîche d’accrocher le top 8. Ses 4 arrivées d’étrangers (2 espagnols Arosio et Druziuk, le sleepeur autrichien Scholz et l’Italien Silvetti) compensent les départs; Edgar Reynaud devra faire oublier Boris Feldheim. Grégory Herman va passer une saison stressante.
Si on regarde la composition d’Uccle Sport, on se dit que le noyau de Sofie Gierts a perdu en expérience. Les départs de Plennevaux, Moreno, Rickli et Defise constituent une solide perte. On ne connait pas trop le niveau des deux Espagnols Gispert (10 capes en U21) et Cobos (1 sélection en A et 11 en U21); on connait par contre la solidité de Eaton et De Groote; sera-ce suffisant pour atteindre facilement le top 8 ? Mêmes questions pour le Beerschot qui a pu compter sur deux saisons au top en Nationale 1. L’arrivée de Hayden Phillips, un néo-zélandais de 26 ans aux 138 capes, devrait lui apporter une sérieuse aide, de même que celle de Daniel Bell dont le sleep est très efficace. Si certains enterrent déjà le Bee et l’envoient en Nationale 1 avec Namur, on ne sera pas aussi catégorique. Namur justement : le club ne veut pas faire de folies et travaille avec un budget très serré. Le noyau s’est séparé d’une série de joueurs du cru qui descendent en Messieurs 3 : Pokorny, les De Cocquéau, Bronchard, Sacré et Branchard (en 2). A l’inverse, on va retrouver des anciennes gloires du club venu encadrer Bonnanni et Brunte (les T1 et T2 qui seront dans le jeu) : Paul Navez, Gilles Jacob et Levent Oguz retrouvent la DH à 36, 39 et 29 ans. Les 4 étrangers supplémentaires (2 argentins, 1 français et 1 autrichien) rejoignent un noyau très hétéroclite : attention, cette équipe est faite de joueurs malins et il faudra s’en méfier. Il y aura de toute façon du spectacle à l’Hastedon.
A deux vitesses
Fallait-il couper cet article en deux avec le top 6 et le bottom 6. Pour certains qui veulent réduire le championnat Honneur à 8 équipes, cela va de soi. Pour d’autres, évidemment non. On verra au bout de ces 22 journées de championnat combien d’équipes du présumé top 6 auront subi des défaites contre celle du bas. N’oublions pas que le champion sortant a été décidé par le dernier du classement…