Nous avions reçu une photo des JO de 1936 où Louis Eloy effectuait un bel arrêt contre la France. L’occasion de découvrir la personnalité du gardien réserve de la Belgique qui finalement s’est imposé d’une manière assez insolite grâce à ses prestations juste avant le départ vers Berlin. Troisième gardien, Eloy avait été plébiscité par ses coéquipiers pour accompagner la Belgique aux JO. Ce qui fait que la liste des joueurs a été adaptée en dernière minute et que toutes les archives ne contiennent pas son nom. Nous avons reçu entretemps plus de témoignages de ce qu’on peut désormais appelé l’histoire de la dynastie des Eloy.
Généalogie
Chez les Eloy, tout premier enfant mâle porte le prénom de Louis. Fils d’un Industriel et homme d’affaire Liégeois, du nom de Louis Eloy, le Louis Eloy qui participa aux JO de 1936 est né en 1911 à Flémalle. Jeune, il jouait au football au Léopold Club à l’époque où football et Hockey étaient dans les mêmes installations. Assez bon au foot, il s’y consacrait trop au goût de son père par rapport à ses études (il était proche de décrocher un contrat pro) et reçut l’ordre d’abandonner (de ce temps-là, on ne discutait pas les décisions des parents). Il avait alors 18 ans et finalement se tourna vers le hockey, question de ne pas perdre le contact avec ses amis. Avec le succès qu’on lui connaît.
Tous au goal
On l’a dit, Louis Eloy eut 5 enfants. 4 furent gardiens. Jacques fut celui des 5 qui brilla le plus en tant que gardien (nous y reviendrons dans un dernier épisode). 4 auront donc chaussé les guêtres !
Un esprit de club affiché
Un de ses petit-fils se rappelle des rencontres du Léo et des grandes tablées organisées par son grand-père. « En dehors de ses états de service comme gardien au Léo (avant et après-guerre), il fut un ardent défenseur de son club. En tant qu’administrateur, il participa aux prises de décisions importantes de la vie de son club. Il assistait aux rencontres du Léo. Certes, ce n’était pas aussi rapide que le hockey actuel, mais j’ai parfois l’impression que le caractère et le charisme des joueurs de l’époque, l’esprit pour défendre les couleurs de son club étaient plus affichées. Ce qui du coup rendait plus électriques ces fameux derbys. Ce que j’ai entendu et retenu, c’est que les troisièmes mi-temps de l’époque n’avaient rien à enviés à celles d’aujourd’hui. Enfin un autre souvenir, c’est l’attention des joueurs vis-à-vis des anciens supporters : avant chaque match et malgré les enjeux, une grande partie des joueurs venaient vers la tribune verte saluer mes grands-parents, ainsi que d’autres figures du club, telles qu’Albert Prion, Guy Vanderborght, Jacques van der Spek. »