Alix Gerniers et ses coéquipières se sont invitées en finale du championnat de Belgique après une longue période de disette au niveau des résultats. Un noyau trop court, des contretemps fâcheux ou des blessures imprévues ont fait que les Gantoises nous avaient tout doucement habituées à les oublier. Encore cette année, après avoir réussi le transfert d’une championne olympique anglaise, elles voyaient Susannah Townsend les quitter pour une longue blessure. Avec en plus les problèmes de visas de Tinesha Carey, plus quelques absences diverses, on craignait à nouveau de voir les protégées de Kenneth Kesteleyn faire de la figuration.
16 victoires et trois nuls plus loin, la Gantoise se retrouvait en bout de championnat comme dauphin du Braxgata, après avoir brillé en défense -de loin la meilleure du championnat – mais en étant insuffisamment efficace en attaque. Chaque rencontre se terminait par la phrase : « Mais on aurait dû marquer plus ! » Contre le Braxgata, les résultats avaient été surprenants : battue à l’aller 1-2, la Gantoise prenait sa revanche 1-3 à Boom.
En demi-finale, la Gantoise a nettement mieux joué en déplacement, assurant à l’Antwerp son accès en finale. Son match retour fut marqué par une certaine nervosité, quelque peu inquiétante avec les finales de ce week-end.
La confirmation ?
Le Braxgata est une grosse machine de guerre. Avec 11 internationales et un banc qui n’aligne que des espoirs U16 ou U18, avec un noyau qui se connaît déjà depuis des années, avec un titre et une troisième finale en 4 ans, le club du président Gysels ne doit craindre qu’un seul adversaire : lui-même.
Contre le Waterloo Ducks, il a exactement démontré ce qui pourrait lui arriver en finale. A l’aller, les Boomoises ont semblé étouffées par l’enjeu. Au retour, complètement libérées, elles ont assommé leur adversaire avec une Louise Versavel que l’on n’a jamais vue aussi percutante et efficace. Si le Brax passe à la vitesse supérieure et ne se laisse pas maîtriser par une tactique dont Kevan Demartinis aura certainement mis au point, le titre sera au bout. Par contre, si la Gantoise parvient à placer ses percées et autre contre-attaques qu’on lui connaît, les choses pourraient tourner à son avantage d’autant que la défense du Brax a parfois été surprise, encaissant tout de même 27 buts pour 21 en face.
Le spectacle sera en tout cas garanti car les deux équipes pratiquent un jeu ouvert. Reste la gestion mentale du match : la pression de la reconduction du titre pesant sur les épaules du Braxgata sera-t-elle plus forte que celle de l’inexpérience de la Gantoise ?