On en sait un tout petit peu plus sur la possible nouvelle édition de la Pro League 2022-2023.
On sait que ce calendrier international a fait l’objet de nombreuses critiques et que son objectif initial est loin d’être atteint. La Pro League d’il y a 3 ans n’est plus du tout la même suite aux modifications intervenues au cours des inter-saisons précédentes.
Les critiques
La création de la Pro League a été initiée pour remplacer la World League tout en avalant le Champions Trophy. Il s’agissait de donner au hockey une plus grande visibilité et de générer des bénéfices au profit des nations participantes. Pour intégrer la Pro League, il fallait être d’accord d’accueillir des rencontres à domicile, avec retransmission TV et également de disputer des rencontres chez les adversaires. D’où de gros voyages aux quatre coins du monde et un calendrier hyper-chargé pour les joueurs et joueuses. Ce coût exorbitant en terme de voyage a été divisé par deux lorsque les rencontres aller-retour ont été regroupées une année sur deux. Autre critique, celle de polluer les championnats nationaux avec une programmation tout au long de l’année. Là également, les dates ont été regroupées sur des périodes plus limitées. Il n’en reste pas moins que la situation n’est toujours pas optimale et que certains en viennent à regretter la World League qui semblait plus ouverte au brassage entre tous les pays : en effet, l’actuelle formule est toujours réservée aux pays riches et du top, et rencontre de plus en plus de réticences, augmentées par la crise sanitaire.
L’intercontinental
Serge Pilet fait partie avec un néerlandais et un argentin du League Management Panel une cellule qui tente de mettre au point la meilleure formule de planification des rencontres. « En Europe, imbriquer ces rencontres est assez facile à organiser. C’est au niveau intercontinental que c’est compliqué car il y a les distances, les saisons et le décalage horaire. Pour des pays comme l’Australie, la Nouvelle-Zélande, l’Argentine ou la Chine, c’est compliqué. »
Un gouffre financier
Le cahier de charge de la compétition est très lourd et, même si chaque pays qui s’est engagé à la disputer savait dans quoi il s’engageait, les résultats sont loin des espérances et certains pays rechignent à recevoir chez eux une organisation qui s’avère être un gouffre financier. C’est ainsi que plusieurs pays ont renoncé à participer (et même dès le départ, ce qui a permis à la Belgique d’y engager ses Red Panthers) pour des raisons financières.
Nouvelle formule
La dernière année de ce cycle de 4 ans a tout intérêt à présenter la meilleure formule possible, et surtout la moins impactante. Au risque de voir certains pays renoncer à s’engager. Après le retrait de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, le Canada et l’Afrique du Sud avaient été sollicités; le Canada a finalement renoncé. La France a ainsi pu bénéficier de la place tout en étant soutenue par son Agence nationale du Sport à hauteur de 100.000 euros. En marge de la Pro League, une Nations League devrait permettre à un pays de monter, alors qu’un autre sortira de cette Pro League. La nouvelle formule instituerait des blocs qui rassemblerait plusieurs pays en des mini-tournois. Un peu à l’image de ce qui se tient actuellement en Afrique du Sud à Potchefstroom où 5 pays y disputent 14 rencontres. La Belgique a réussi à organiser ses matchs de Pro Leagua avec beaucoup de public : c’est un succès et la Fédé a d’ores-et-déjà conclu d’organiser 2 des 4 blocs de rencontres. On verra ce qui sortira de cette nouvelle formule qui devrait alléger la charge pour les athlètes… et pour les clubs.