Sur les 35 coupes d’Europe en salle, seulement 7 titres ont échappé à l’Allemagne. Le dernier titre a été chipé aux Allemands de Mannheimer par un club belge.
4 à la suite
Le championnat belge a donc fourni cette année le champion d’Europe. Le Léopold a remporté les 4 derniers titres en Belgique, s’inscrivant dans une continuité vers l’excellence. Pourtant, acquis avec un noyau restreint. A Wettingen, les Ucclois étaient à 9, avec en guise de bouée de sauvetage –au cas où– leur coach Christophe Moraux. « Oui, j’étais sur le banc pour la finale. Tanguy Zimmer s’est blessé aux ischios à la 13e minute de la demi-finale contre l’Espagne. Je me suis mis comme joueur si c’était nécessaire. C’est vrai que notre noyau est limité mais nous jouons déjà depuis pas mal de temps ainsi, sans avoir le besoin de faire monter 3 joueurs toutes les 3 minutes. J’ai des joueurs qui ne sont pas physiquement supérieurs aux autres Européens mais ils ont l’intelligence du jeu. Et cela dure depuis des années et on a ainsi une structure qui tient la route. »
Le miracle d’Arminen
On peut revenir sur le fameux exploit de la coupe d’Europe en Autriche où les Ucclois, réduits à 8, se sont sauvés alors qu’il y avait 4 équipes descendantes : « Dans mon briefing, j’ai repris cet exemple où on s’est sauvés grâce à notre cohésion et notre courage. Cette brique viennoise a fait partie de l’édifice qui nous a permis de remporter cette édition 2025. Cela fait 4 ans qu’on construit une équipe, avec une série de joueurs que je veux citer ici comme Max (Plennevaux), Fons (Moreno) – ces deux derniers ayant choisi Mladost pour cet Euro-, Félix (Leeuw) -retenu comme maître à jouer des U19 qui jouait le play-off belge-, Quentin (Walravens), mais aussi tous ceux qui sont venu nous dépanner pendant les championnats lorsque nous n’étions pas complets; ce titre, c’est un peu aussi le leur. »
Pas un sans les autres
Si le Léo a remporté le titre, il est aussi revenu avec le titre de meilleur joueur (Tanguy Zimmer), meilleur gardien (Romain Henet) et meilleur buteur (Philippe Simar). « Je ne veux pas citer un jouer sans citer les autres. Chacun a eu son rôle à jouer et à l’un ou l’autre moment d’une rencontre, a eu son mot à dire pour faire pencher la balance en notre faveur. Ce titre s’est construit à partir de plein de petits détails où nous avons été les plus forts. »
6 pour le top 4
Selon Christophe Moraux, cet Euro était aussi compétitif que celui de l’année passée : « Il y avait 6 équipes qui pouvaient prétendre au top 4 et plus. Notre entrée en matière face à Voordaan a été déterminante. On n’y a pas mis la manière mais la victoire était le plus important. Le soir, on a joué devant 500 spectateurs venus encourager Wettingen et on sort largement gagnants. Et face à Mladost, on confirme. C’était une poule difficile et d’ailleurs les 3e et 4e de notre poule terminent 5e et 6e au classement final. En demi contre Complutense, on a cette petite catastrophe avec Tanguy qui se blesse au tiers de la rencontre : il est notre tacticien et organisateur. Les Espagnols sont de vrais spécialistes salle, champions depuis 7-8 ans. On est menés 2-4 et puis, il y a ce moment magique où Phil marque 3 buts en deux minutes. » Restait la finale alors que l’Argent était déjà dans la poche. « Les Allemands étaient super favoris. On s’est dit qu’on allait tenir le plus longtemps possible en jouant plus bas que d’habitude. Et puis ont marque 2 buts avant qu’ils ne reviennent à égalité. Finalement, aux shoot-out, on se sentait bien, on voyait les Allemands fébriles. »
Jouer malin
Quand on demande au coach du Léo, bien secondé par son staff en entier, ce qui a fait la différence, il explique avoir joué en fonction de ses adversaires. « J’ai confiance en mon équipe, ce sont des joueurs qui se connaissent depuis longtemps. J’ai eu l’apport des frères Lockwood qui se sont super bien intégrés et qui constitue une belle rencontre. Mes deux jeunes Nathan et Sam ont tenu leur rôle à perfection et sont désormais intégrés dans ce noyau. Je ne veux pas entendre le mot chance : ce titre est le fruit d’un travail de longue haleine et il nous a fallu être à chaque match au sommet de notre hockey. »
La Belgique a présenté à Wettingen sa plus belle équipe pour un premier titre européen en salle : un exploit avec la manière.

Cet article reflète assez bien le désintérêt des clubs de l’élite belge pour le hockey en salle.
Toute la charge sportive repose sur la bonne volonté (le bénévolat?) d’un nombre restreint de personnes qui s’impliquent à 120% pour réussir leur projet: être les meilleurs européens.
Tous le éloges aux clubs.
Quand on lit que le coach, Christophe Moreau, s’est inscrit sur la feuille de match pour faire nombre, il n’est pas difficile d’imaginer que le club ne soutient pas son équipe Salle de la meilleure des manières.
J’ai un remerciement particulier pour Bobob Maroye et Olivier Nonhon pour les énormes efforts qu’ils ont déployés pour porter le hockey en Salle, en lequel ils croyaient comme moi, à bouts de bras.
Un énorme merci pour les joueurs et le staff (ceux qui ont pu et ceux qui y on cru) pour avoir porter bien haut le drapeau belge au cours de ces Championnats d’Europe 2025 et pour le titre qu’ils onr arrachés à la force de leurs talents..
Merci Christophe, Tanguy, Tom et tous ceux qui sont sur les feuilles de match, ainsi que le staff qui officie dans l’ombre.
(s) Un « ancien » de la Salle