Les joueurs et joueuses étrangers sont soumis depuis un certain temps à l’obligation de fournir une série de documents pour pouvoir évoluer en championnat national.
Le règlement administratif de l’ARBH impose aux joueurs rémunérés de fournir un contrat de travail, un visa valide, une assurance, etc. C’est l’article 8 du règlement d’ordre intérieur qui définit les conditions. Il spécifie bien la différence entre amateur et rémunéré. Il y a également une différence entre un joueur venant de la communauté européenne ou hors EEE (Espace Economique Européen).
Le cas Albertario
L’engagement d’Agustina Albertario en équipe Dames a suscité plusieurs interrogations au sein des clubs de DH, tout comme celui de Federico Monja; tous deux au Léopold. Après les cas de papiers pas en règle à la Gantoise (qui touchaient Ferreiro et Bugallo), les langues se sont déliées sur plusieurs autorisations accordées qui ne semblaient pas en accord avec les souhaits de la THL. Cette dernière a voulu mettre de l’ordre sur la manière dont les joueurs étrangers étaient engagés et payés. Ainsi, la THL a pris accord avec tous ses clubs pour que plus aucun ne soit admis à jouer en Belgique sur base d’un visa touristique. Cet accord est verbal et on ne trouve pas de trace écrite et publiée de ces conditions de « travail ». il est toutefois inclus dans l’article 8. Ce que ne prévoit pas cet article, c’est le cas où ce joueur étranger vient jouer gratuitement. Un peu comme le cas de Delfina Merino qui accompagne en fait son compagnon qui est footballeur professionnel à Anderlecht et dont on peut bien comprendre qu’elle peut facilement jouer en amateure.
Pour Monja et Albertario, il semble bien que l’ARBH ait donné son accord sur base du dossier introduit par le Léopold et que celui-ci soit conforme au règlement.
La THL pas d’accord ?
Si le règlement a été respecté, la volonté de la THL l’a-t-elle été quant à bannir le principe du visa touristique ? C’est ce que devra définir une enquête de cette même THL auprès du Léo. Jusqu’à ce jour, rien de mal n’est fait. Tout dépendra de la réalité dans les détails du dossier du club. Mais qu’en serait-il si finalement cette autorisation ne respectait pas les termes et l’esprit de « l’accord visa » ? Sur certains terrains, on parlait de forfaits pour les Messieurs et les Dames du Léopold. Ainsi les Messieurs perdraient 24 points pour les 8 matchs où Monja avait été aligné et les Dames perdraient 13 points pour ses victoires face au Victory, au White Star, au Mechelse et un nul au Racing. Mais on ne voit pas sur quelle base réglementaire la Fédé pourrait revenir en arrière en infligeant ces forfaits, alors que le Léopold aura joué de bonne foi.
En commission
La THL a donc démarré une série de consultations qui viseront à savoir si le Léopold s’est « trompé » dans l’engagement de ses deux renforts argentins et s’il a obtenu une autorisation sur une mauvaise base. Au sein de l’ARBH, il s’agira également de voir si l’autorisation de jouer a été accordée selon les règles ou si une erreur a été commise. Il faudra enfin voir si la THL a bien scellé dans le béton ses souhaits de voir le fameux « visa touriste » appliqué dans la réalité et si le code d’honneur est praticable dans la réalité de la compétition : existe-t-il une réelle connexion réglementaire entre les deux entités. Qui devra enquêter : la THL, le Procureur ou une commission spéciale ? Beaucoup de questions qui demandent des réponses précises, avec pour le moment beaucoup de présomptions. Il faudra des réponses rapides car la fin du championnat approche.
On peut être sûr que plusieurs communications seront faites à ce sujet.
Affaire à suivre
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