Après deux années de présidence, Jean-Christophe Brouwers cède le témoin à Vincent Duquesne.
Vincent Duquesne : « C’est au mois d’avril passé que lors d’une discussion avec le conseil d’administration, on avait évoqué le désir de Jean-Christophe de ne plus assurer que la fonction d’administrateur alors que j’étais prêt à donner un coup de main au club. Depuis quatre ans au club, avec mes filles qui ont toutes les trois une place indiscutée en équipe première, je pouvais librement assurer la tâche de responsable de la section hockey avec une nouvelle dynamique et une option différente que précédemment. »
Jean-Christophe Brouwers avait été échaudé par l’épisode Lisa Letchford en tant que responsable sportive du club. « En confiant les rênes sportives du club à une seule personne professionnelle, nous avons couru le risque en cas de départ inopiné – ce fut le cas – de se retrouver sans rien. Il y a donc un comité de sages qui a pris la place de l’unique personne pro : des membres du club qui ont l’esprit du club. Et nous avons au Well une tradition club très forte. »
Les bénévoles choisissent les professionnels
Le club de l’avenue d’Hougoumont a mis en place une structure avec un conseil d’administration où tous les sports sont représentés. « Il ne change pas fondamentalement – il y a une continuité -, mais nous avons une nouvelle approche qui inclut plusieurs personnes en terme de direction sportive. Nous avons mis en place une direction tophockey. Il n’y a plus une seule personne qui décide mais des gens qui connaissent le sport, qui savent ce qu’est la sensibilité du Wellington et qui vont confronter leur expérience et établir les besoins du club et de ses équipe fanions. Avec Vincent comme président de cette section. Après deux années à cumuler à la fois le rôle de président et d’administrateur, j’ai voulu alléger mon travail ici qui est, je le rappelle, tout-à-fait bénévole. C’est d’ailleurs sur cette voie que toutes les fonctions occupées au sein du club seront exercées. A l’exception bien sûr des entraîneurs qui sont pros. »
Vincent Duquesne a commencé sa carrière au Parc, puis émigrait vers la Rasante à l’âge de 14 ans et jouait ensuite à l’Orée pendant 15 ans. Il déménageait ensuite vers Waterloo où ses filles ont joué avant d’arriver au Well. « Je suis arrivé à un moment où je pouvais décharger Jean-Christophe d’une lourde charge et rendre service sur base de mon passé et de mon expérience. Le Tophockey rassemble le président, Kees Sistermans, Thierry Pauwels, Serge Henrot et Valentine Van Vyve, tous connus pour leur expertise. Nous optimisons nos ressources : nos bénévoles sont expérimentés et nous exploitons cela au mieux. »
Le duo Brouwers-Duquesne a bien pensé sa politique à moyen terme. « Nous devons nous baser sur les moyens en interne pour construire nos équipes premières. Les clubs qui n’alignent que des mercenaires arrivent très vite dans une situation intenable. Il y a des clubs qui ne sont pas bien. » Jean-Christophe Brouwers prend comme modèle l’Herakles : « 21 joueurs sur 23 sont du club. On peut mettre 200.000 euros dans une équipe première, mais ça ne m’amuse pas. Je préfère investir 50.000 euros dans l’école de jeunes et former des gars qui dans 5 ans seront en DH avec des valeurs et des gens de chez nous. Bon, alors, on pourra chercher de l’aide avec un top joueur par ligne pour aider nos jeunes à soutenir le rythme. En tout cas , on peut être heureux en nationale 1. »
Investissement dans les terrains
Le Wellington a misé cette année sur le remplacement de son terrain. « Nous n’avons pas mis de budget pour l’équipe messieurs qui doit se reformer sur le moyen terme en nationale 1. Cela nous permet de nous équiper pour mieux former nos jeunes sur d’excellents terrains. Et nous aurons un nouveau terrain, un tiers en semi-mouillé. »
Le Zaid arrive cette année comme nouveau locataire pour 10 ans et va contribuer au financement des terrains. « Le Zaid reste un club loisir avec deux équipes en championnat national, dames et messieurs; mais sans jeunes. Ils ont 10 ans pour nous amener leurs jeunes (rires) »
Avec 1.150 membres, le Well n’a rien à envier à ses voisins. Et repart sur une nouvelle dynamique.