Elisabeth Achten arbore un sweet marqué PPP. La coach de l’équipe salle des Dames du Parc sourit.
« Pensée positive permanente : j’avais vu ça sur internet avec des petits smileys et des petits médicaments. J’ai repris ça à mon compte et je l’ai amené dans l’équipe : j’étais alors gardienne au Wellington. Puis je suis partie au White et enfin au Parc en salle où les filles m’ont fait un sweat floqué de ces trois lettres. Je place cela dans mes briefings : quoi qu’il se passe, quoi qu’on pense, on reste positive. Il faut voir le verre à moitié plein plutôt qu’à moitié vide. On essaye de prendre un max de plaisir dans le jeu et je pense que c’est comme ça qu’on peut vivre une bonne saison avec de bons résultats. »
Sans donner d’exemple vraiment précis, l’ex-gardienne des A Belges (50 caps) cite son premier briefing de la saison. « Nous nous étions entraînées une seule fois avant le championnat. Alors, je leur ai dit : à force de se planter, on devient une fleur. J’accepte vos erreurs techniques et tactiques parce qu’on est au début : mais on va devenir une fleur. Quand j’ai pris le Parc la première année, on a joué le play-off du bas et on est restées PPP. L’an passé, on raté les play-offs lors du dernier match et on est restées PPP. Cette année-ci, ça va bien mieux et c’est peut-être plus facile de rester PPP. Je le resterai jusqu’au bout. »
Le noyau du Parc est moins nombreux que l’an passé mais la qualité a augmenté. « On a perdu Tiphaine qui est en Red Panthers et Abi Raye qui est à la Gantoise. Cande Mejias nous fait beaucoup de bien. Et puis on s’amuse. La salle reste un choix et ça reste un loisir. On ne va pas vers le professionnalisme alors qu’on s’entraîne une fois par semaine plus nos deux matches du samedi. Pour Charlotte et Ophélie qui sont en équipe nationale, c’est différent et leur investissement est bien plus grand. »
Elisabeth Achten joue la coach à l’intuition. Avec son passé en division Honneur et sa carrière internationale (y compris en salle où elle était de l’aventure de Porto et à la dernière coupe du Monde à l’issue de laquelle elle a revendu ses guêtre), elle en a vécu des briefing. Sa position de gardienne lui aura permis d’avoir une bonne vision sur le jeu. « Je ne suis pas un coach qui va sortir une tactique farfelue de son chapeau. J’essaye de pousser les filles à faire le maximum, en les organisant et les encourageant. Je les mène de manière positive. On est là toutes ensembles pour trouver des solutions et si elles apportent quelque chose alors qu’elles sont sur le terrain, cela prime sur mon discours de coach. »