Comme le Léopold, le Racing, avec un noyau de seulement 10 joueuses, aura réussi un parcours exemplaire. En proie au doute après un championnat de Belgique quelque peu en-dedans, il a réussi une entrée en matière parfaite face aux Irlandaises et aux Anglaises. Le trou avec le top européen est apparu au cours de sa rencontre face aux Allemandes de Dusseldorf. Le test final face aux Suissesses de Wettingen allait déterminer la suite du tournoi.
Une défaite et une demi
Il faudra un pc cadeau à 8 secondes de la fin pour que les Suissesses de Wettingen privent le Racing d’un nul bien acquis. Mais cette défaite de justesse rapportait le point salvateur et le goal average favorable aux Uccloises offrait une demi-finale inespérée.
L’objectif annoncé était le maintien : terminer dans les 6 premiers d’une compétition à 10 avec 4 descendants. Le plongeon dans l’inconnue d’une coupe d’Europe où l’on ne connaît rien des adversaires était aussi bien craint par les joueuses d’Olivier Coulon que par la Belgique du hockey. La compétition belge, décriée par certains pour un niveau soit-disant médiocre, et passée sous silence par les médias, faisait craindre le pire; surtout avec un noyau de 10 joueuses alors que 12 est la norme.
Une première journée canon
Les deux premières rencontres du Racing ont été exemplaires. Après une courte nuit et un décalage horaire défavorable, les Belges ont surpris en empochant deux victoires. On en dira pas qu’elles ont suffi car dans les deux derniers matchs, il a fallu limiter les dégâts face à l’ogre allemand et il a fallu également tenir tête aux Suissesses qui devaient gagner par plus d’un but d’écart pour passer au-dessus des Belges. Mission accomplie pour cette deuxième partie du tournoi en poule, avec une demi-finale que personne n’avait vu venir et un maintien en division A. C’est encore mieux que le Léopold en coupe d’Europe Messieurs : au pire (si on peut dire), ce sera une 4e place européenne pour la Belgique.
Mieux emballer
Le hockey indoor belge vient donc de confirmer qu’il fait partie du top européen et qu’il vaut mieux que les quelques dizaines de spectateurs qui ont suivi et assisté aux ébats de nos Dames dans des salles inhospitalières. L’indoor mérite mieux, il doit être mieux emballé que ce que la Fédé nous offre ces dernières années avec une dispersion de sa compétition; les exploits du Léo et du Racing ont démontré que la salle est un spectacle de valeur et qu’il vaut de le suivre : ils et elles le valent bien !
(c) Photo Jean-Louis Goethals de Mude