Ce matin, La Libre Belgique sous la plume de Jean-François Jourdain revient sur l’abandon du sport bruxellois par rapport aux deux autres régions. En cause, la prime de 40 euros par membre accordée par le Ministre Jean-Luc Crucke aux clubs sportifs wallons. Il est revenu avec Bernard Lescot, le boss du Léopold sur cette disparité. Il avait déjà exprimé sa détresse dans une lettre ouverte. L’AISF avait également adressé une requête similaire précédemment.
On le lit, il y a effectivement un flou dans ce qui est budget entre différents ministres et secrétaires d’état et les clubs nagent quelque peu pour s’y retrouver. Entre Bernard Clefayt, Barbara Trachte et Nawal Ben Hamou, on ne sait pas bien qui peut gérer ce douloureux épisode des pertes financières des clubs sportifs et qui pourrait les aider à s’en sortir. Outre les arguments qu’il explique, Bernard Lescot se fâche : « Si je lis bien les propos de la secrétaire d’état, le Léo qui est une SA de 3 millions de chiffre d’affaires n’a pas d’activité économique … à proprement parler. On croit rêver ! Et le Racing, la Rasante, Orée, le Winners, le Roseau … ce sont probablement aussi des associations de bienfaisance qui n’ont droit a rien … »
La LFH va intervenir au niveau du gouvernement bruxellois pour expliquer la détresse des clubs. Elle s’est réunie la semaine passée pour faire le tour de la question. Car l’intervention qui a pu être obtenue jusqu’ici ne s’élève qu’à un peu plus de 12 euros par membre, ce qui est loin de couvrir les pertes. Les membres des clubs ont fait de gros efforts en étant peu nombreux à demander des remboursements de cotisation, mais on ne peut exclure un mouvement en ce sens.
De concert avec l’AISF
Du côté de la LFH, les clubs bruxellois ont très rapidement réagi et son Directeur Général Dominique Coulon a évidemment relevé le risque de discrimination qui se posait. « On a déjà réagi. On travaille de concert avec l’AISF car il n’y a pas que le hockey qui est dans le cas; tous les clubs de sport sont victimes de ce phénomène. L’AISF (l’association des sports francophones) a déjà lancé l’alerte et elle essaye de faire bouger les lignes de notre lasagne institutionnelle. C’est trop important pour les clubs. Et avec la codeco d’hier, on voit que ça bouge bien trop lentement que pour espérer une reprise de la vie sportive. On ne désespère pas de proposer des activités avant la fin juin, surtout pour le sport loisir qui a le plus souffert. On prend contact avec les autres fédérations pour coordonner nos actions. »