Si le statut d’élite sportive est bien reconnu au niveau universitaire, un gros problème touche les jeunes qui sont encore en enseignement secondaire.
Le problème touche entre autre Vanessa Blockmans qui, âgée de 16 ans, se trouve en avant-dernière année d’humanité. La jeune fille est reprise dans le noyau élargi des Red Panthers et en U21: elle doit se soumettre aux entraînements en semaine. Le problème ne touche d’ailleurs pas qu’elle; Charlotte Englebert est dans ce cas, comme d’autres. Dans le cas d’Englebert, l’école a complètement adapté l’horaire de ses cours afin qu’elle ne manque aucun entraînement.
Les élèves du secondaire ne peuvent pas arranger leurs horaires suivant les heures d’entraînements des équipes nationales. Dans le cadre de son statut d’espoir sportif aspirant, l’élève dispose de 30 demi-jours qu’il/elle peut prendre durant les heures des cours à option. Les absences durant les cours de base ne sont pas permises. Dans le cas de Blockmans, cela pose des soucis; sa maman témoigne : « Vanessa se destinant à des études de médecine, elle a choisi de maintenir ses cours de Math et sciences fortes; elle a pris une un cours à option de moindre importance auquel elle n’assistera pas. Mais cela ne suffit pas car elle a des entraînements le lundi de 10h50 à 15h30 et le mercredi matin. Elle est dorénavant réputée absente à certains cours et en instance d’être écartée de son statut d’étudiante : elle serait alors considérée comme élève libre. »
Malgré les arrangements avec son école, la Young Red Panthers risquerait fort de devoir passer par le jury central, ce que l’école déconseille car le taux de réussite est faible et les solutions alternatives coûteuses. « Il y a en tout cas un vide juridique pour les élèves qui ont envie de maintenir une qualité dans l’enseignement et pas choisir une option sport, » constate la maman.
C’est en tout cas assez bizarre que le statut de sportif d’élite ne soit pas reconnu au niveau de l’enseignement secondaire. Les élites précoces ne sont donc pas reconnues. Il semble aussi que le règlement soit adapté différemment selon les écoles. Du coup, la vie de ces étudiantes sportives doit certainement rapidement tourner au vinaigre, car du côté des enseignants, on doit également trouver indigeste leurs absences. Un arrangement pourrait ou devrait se trouver pour ne pas priver ces jeunes de faire des études de leur choix tout en ambitionnant de faire une carrière sportive de haut niveau.
En attendant la fédération, qui a créé une cellule pour aider les élites sportives, a proposé d’adapter les horaires de la joueuse pour lui permettre de suivre ses cours régulièrement. Affaire à suivre…