D’ici quelques jours, les Indoor Red Lions auraient du aller se mesurer aux meilleurs pays européens de la discipline à Hambourg. Maxime Bergez aurait eu auparavant un tournoi 6 Nations à Vienne pour peaufiner la préparation de son équipe. « Nous partions en Autriche pour un tournoi de 3 jours avec la rencontre des équipes qui auraient également été en coupe d’Europe, où nous serions arrivés le mercredi qui suit. Il y avait les Pays-Bas, la Tchéquie, la Suisse, l’Autriche : du solide. »
La coupe d’Europe était le premier objectif de la campagne 2022. Hélas, tout est reporté ou annulé. Nous avions demandé à Maxime Bergez ce que son groupe avait prévu.
« Nous avons discuté en groupe et arriver en demi-finale était certainement notre but. Nous aurions pu voir la vitesse à laquelle nous aurions atteint nos objectifs sur le terrain. En sachant que notre poule comprenait l’Allemagne -favorite pour le titre-, la Russie et la Suisse. On aurait dû battre la Suisse et surtout la Russie, la plus solide après l’Allemagne. Si on n’atteignait pas cette demi pour des raisons identifiables, alors OK. On pourrait corriger en vue de la coupe du Monde et cet Euro aurait alors servi de préparation complémentaire. Malheureusement, rien de tout cela n’a été possible. »
L’évaluation de l’équipe belge est compliquée et ce que montrent les joueurs en championnat n’est pas identique à ce qu’ils doivent rester en équipe nationale. « On a pu voir contre les Pays-Bas ce qu’on pouvait faire, voir de grosses erreurs qu’on pourra heureusement corriger facilement. Notre jeu n’est pas comparable à celui de l’Allemagne par exemple, là où il existe une vraie culture salle. Nous allons continuer dans la foulée de ce qui a déjà été installé par Alex de Chaffoy, avec des adaptations. Nous avons une structure plus libre que les grandes nations de salle et qui peuvent surprendre nos adversaires. On essaye d’apporter des nouveautés et de ne pas se cantonner dans une version trop stéréotypée du jeu. On doit jouer notre jeu à nous. On n’a pas un jeu rigoureux comme l’Allemagne, mais plus créatif. Dans notre culture de staff, on a une volonté de laisser de la créativité aux joueurs. On voit les Russes qui ont des phases très structurées et qui le font super bien; de notre côté, on peut les surprendre par de choses inattendues. »
Rythme
Avec plus de 20 mois d’interruption, la Belgique n’a pas la vitesse d’exécution des autres grands pays. « Oui, effectivement, on doit prendre le rythme et cela vient progressivement. On a tout de même eu la chance de jouer le championnat sur la surface de Sport Village qui est assez proche de celle en Stilmat qui est utilisée au plus haut niveau. Tobias Walter est venu entraîner les gardiens et il a effectivement été surpris des surfaces sur lesquelles on jouait. En Allemagne, c’est le parquet qui est à l’honneur. » L’Europe et Vienne étaient sur le chemin de la coupe du Monde, une progression qui aurait permis de viser un top 6 mondial. Hélas… Deux fois hélas !