Nos équipes nationales suivent le rythme imposé par les fédérations internationale et européenne. Depuis que l’ARBH a décidé de porter ses équipes au sommet mondial, avec une réussite énorme pour nos Red Lions, et un bilan mitigé pour nos Red Panthers, le calendrier et les prestations all over the world ont subi une pression maximale. Cette année a vu se dérouler la Pro League, l’Euro et les QO. Nos internationaux n’ont pratiquement pas connu de répit.
Dans son Studio Hockey, Ernst Baart invitait Serge Pilet à nous parler d’un peu de tout. C’est ainsi qu’on apprenait que c’est lors de la fin de la journée qui voyait la Belgique couronnée du titre européen que l’ARBH avait décidé de poser sa candidature à l’organisation de la Coupe du Monde dans 2 ans. Le succès de l’Euro et la disponibilité de l’organisateur de répéter cette manifestation ont fait prendre langue avec la FIH pour rajouter aux candidatures existantes le nom de la Belgique. L’organisation, bien que marquée par quelques défauts ennuyeux, a connu une évaluation très positive. Ainsi, ce sont 3 pays qui sont sur les papiers de la fédération internationale pour accueillir le Mondial. La Belgique, citée partout comme favorite, est loin de gagner ce droit à recevoir les 16 meilleures équipes mondiales. Car il faudra composer avec l’attribution de la CM féminine. Si cette dernière est attribuée à un pays durant la période d’été, alors la Belgique ne sera pas choisie pour les Messieurs. L’Inde et la Malaisie disposent de gros budgets, de stades (de 15 à 20mille spectateurs) tout prêts pour le hockey; peu importe que l’Inde ait déjà organisé le Mondial, ils partent plutôt avec une longueur d’avance, de même que la Malaisie. Quand on sait que le fee à payer pour organiser cette coupe du Monde est de un million d’euros et que cela ne leur posera pas de problème pour les allonger, on peut imaginer que notre pays en part pas en favori.
Ca coûte très cher
La FIH est en perte financière sérieuse. La Pro League a été un échec en terme de revenus, l’assistance espérée dans les stades aura été largement en-dessous des attentes :1.800 personnes en moyenne en Belgique, mais surtout des stades vides en Chine, aux USA et en Allemagne. La FIH a perdu des sponsors et n’en a pas amené de nouveaux pour cette Pro League. Pour les Belges, le coût des déplacements s’est élevé à 600.000 euros pour cette édition. Sans stade national, la Fédé a dû sortir (directement ou indirectement) des centaines de milliers d’Euros pour construire des stades éphémères à Uccle et à Anvers deux fois. Et elle devra recommencer à la Wilrikseplein en mai et juin prochain. Si on connaît le budget annuel des équipe nationales, un bon 3 million annuel, on voit que notre tophockey navigue dans des océans que les clubs belges ne connaîtront pas de sitôt.