L’école des jeunes de l’Indiana a déjà fourni bon nombre de pépites au hockey belge. On se souviendra bien sûr de Florent van Aubel, issu de ce club, mais aussi plus récemment de jeunes filles qui sont devenues Red Panthers : Stephanie Vanden Borre, Hélène Brasseur, Pauline De Rijck. « Ce sont des filles qui sortent de ma filière de formation. » Celui qui s’exprime est Thibaut de Potter, actuel coach de l’équipe première Dames et qui fut responsable de la filière filles du club pendant une vingtaine d’années.
Bonne filière filles
Le club a une école de jeune efficace et a toujours mis en avant le fait de conserver dans ses équipes premières au moins 2/3 de joueuses maison. « C’est notre marque de fabrique. Nous ne voulons pas mettre de l’argent dans l’achat de joueurs ou joueuses de haut niveau et nous mettons plutôt ces moyens dans notre école de jeunes. Et cela nous réussit. Nos Dames ont été championnes de Nationale 2 et depuis deux ans, nous jouons le top en Nationale 1. » La saison passée, l’Indiana a atteint d’entrée de jeu le top 4 et a échoué en demi-finale contre le White Star, tout en ayant fait nul au match aller. Elle a ensuite battu le Beerschot pour enfin jouer le barrage contre le 10e de DH, le Victory; barrage perdu. « Pour nous, aller jouer en division Honneur ne serait peut-être pas une bonne chose, même si nous visons le top de Nationale 1. Toutes les équipes de DH sont renforcées avec des joueuses « très fit » et avec du shopping. Je trouve tout cela assez artificiel. En Nat 1, on a aussi une bonne partie d’équipes qui se sont renforcées avec des joueuses de l’extérieur. Comme nous, le Lara, la Rasante font le championnat avec leurs propres filles, d’autres vont chercher ailleurs et font leur marché en dehors de leur école de jeunes. »
Fournisseur de la Gantoise
L’Indiana a donc sorti quelques joueuses d’exception et fourni quelque grands clubs. « La moitié de l’équipe première de la Gantoise est passée par chez nous. Des Delphine Lejeune, Emilie Key, Julie Staelens, Anne-Sophie Vanden Borre sont allées à Gand. Il y a une synergie avec ce club et il m’arrive parfois de conseiller certaines filles pour qu’elle aillent plus haut. Notre ambition à l’Indiana est de fournir du beau hockey et on peut le faire en Nationale 1 et y être heureux. Dans notre noyau actuel, on a d’excellentes joueuses comme les soeurs Patijn, Emilie Meyvis, Flo Bauwens et j’en oublie. »
Un championnat relevé
L’Indiana se pointe à la 4e place du classement de Nationale 1 et parmi les cadors de la division. « Le niveau a encore augmenté et si notre maintien est déjà acquis, aller jouer le top 4 sera plus difficile que la saison passée. On a perdu deux joueuses qui sont parties à Brugge et on a deux bonnes joueuses qui sont venues dans le noyau : Lara Oviedo et Marie Lanckneus, ex-Gantoise. Les filles se donnent à 100% et le challenge qu’on s’est fixé emballe tout le monde. Notre préparation au championnat a été bonne, on a mis du temps à mettre l’équipe au point et on a déjà fait de bons résultats. Maintenant, les équipes que nous avons rencontrées n’étaient pas encore toujours prêtes et la compétition va encore évoluer différemment par rapport à son début. Il n’y a aucun match facile et c’est ce que j’aime dans cette compétition. » Et cela commence dès ce week-end avec le Pingouin et l’Orée au menu : du lourd !