15/02/17 Le respect des joueuses et des joueuses
Les messages nous sont arrivés qui soulignent que beaucoup d’efforts vont devoir encore être faits par la fédération (mais pas seulement) pour faire en sorte que cohabitent harmonieusement les clubs, la compétition indoor et outdoor, et les équipes nationales.La récente compétition en salle a été le théâtre de plusieurs anomalies (appelons-les ainsi) concernant les internationaux. La fédé a autorisé les joueurs (et joueuses) à changer de club pour pratiquer la salle avec des équipes qui prenaient ce sport au sérieux : c’est repris dans les règlements. Les clubs ont donc engagé des joueurs pour composer des équipes les plus compétitives possibles. Ainsi, le Pingouin en Dames a pu compter sur le renfort de Linda Haussener et Anouk Raes, en provenance du Wellington. Tout comme le White Star l’a fait avec Laurine Delforge (Antwerp) et Yana Vorushylo (Victory). Les Red Lions et Panthers avaient reçu l’autorisation de jouer en salle. Si pour les Messieurs, l’autorisation fut respectée, les Dames ont dû renoncer plus tôt que prévu, la WBNT changeant les règles du jeu en cours de championnat. Au grand dam notamment du Pingouin mais également d’autres équipes. Le Pingouin qui a raté sa demi-finale.
Cette même équipe vient de subir une nouvelle injustice à cause d’un championnat mal agencé. En effet, alors que la coupe d’Europe A en salle est programmée du 17 au 19 février, le championnat reprend ce 19 février. Si le match Pingouin-Gantoise est reprogrammé au jeudi qui suit, celui entre le Wellington et l’Herakles qui concerne deux joueuses de l’équipe salle du Pingouin – champion de Belgique devant représenter le pays à Wettingen-, n’a pas été remis par la fédé. Si le Wellington était d’accord de remettre son match, l’Herakles ne l’est pas et rien ne le force à la faire. La fédé n’a pas pris position, alors qu’il s’agit bel et bien d’une obligation pour le club nivellois de se présenter à cette compétition officielle de la fédé européenne. Résultat : Raes et Haussener vont jouer 4 rencontres vendredi et samedi avant de prendre la route de nuit pour rejoindre Bruxelles (600 km de nuit) et pouvoir jouer le dimanche midi à Uccle.
Quant aux Messieurs, le retour à temps de Boon et Charlier n’a pas fait très plaisir à Namur ; mais on ne peut pas dire que le fait d’aligner les deux Red Lions ait été anormal. Ceux qui en prennent ombrage soulignent que la fédé a réussi à faire terminer le stage des Messieurs à temps, pas celui des Dames.Ce que beaucoup soulignent, c’est qu’auparavant, la règle était que l’international primait avant le national. Cela ne semble plus le cas puisque l’ARBH ne prend pas position dans le cas du Pingouin. D’aucuns avancent que dorénavant, ce cas pourrait faire jurisprudence et que des joueurs pourraient prendre des libertés avec leurs obligations fédérales pour aller gagner quelques émoluments ailleurs.
Des clubs ont posé la question de l’appartenance des joueurs à leur club. Le cas va se représenter l’an prochain avec le White Star en Dames (à moins de réaliser des transferts quelque peu forcés). La saison salle de l’an prochain sera très chargée puisque la coupe du Monde et le championnat d’Europe viendront alourdir le calendrier.
Mais en dehors – et en plus – de ces cas ‘salle’, il faudra bientôt ajouter celui de la Global League qui va priver les clubs de leurs internationaux (belges et étrangers). La fédération internationale est occupée à tuer les championnats réguliers tels que nous les connaissons : les clubs risquent l’asphyxie et personne ne semble en mesure de les défendre ; la fédé européenne est muette et la Belgique n’a personne d’autre que son président pour la défendre à l’international.Au milieu de tout ce cirque, les joueurs et joueuses ne se sentent plus respectés et doivent faire des choix douloureux. Il est temps de réagir et de mettre clairement les règles sur papier afin de conserver une harmonie et un respect entre chacun des intervenants.
22/09/16 Les Jeux sont faits, rien ne va plus !
Le mois qui vient de passer aura été plutôt agité pour notre hockey et pour l’ARBH.
Tout avait commencé avec le retour raté de Rio, avec un accueil limité à quelques privilégiés et la famille ; on était loin des accueils des autres pays européens. Certes, il était possible aux fanas des Red Lions de les applaudir quelques jours plus tard au Van Damme (le mémorial), mais c’aurait été pour ne voir que 6 de nos héros.
Le lendemain, un peu plus de 200 autres privilégiés ont pu rendre hommage à notre équipe nationale au Knokke Out. Un bel événement, mais encore limité. On est loin de l’accueil de l’équipe de foot à la Grand Place ! Ce sont finalement les clubs qui auront au coup par coup honoré les joueurs, lors de manifestations dispersées. Pas étonnant qu’ils accusent le coup après près d’un mois d’obligations en tout genre. Mais ce n’est qu’une juste récompense de leurs efforts de tant d’années pour atteindre un tel sommet sportif ; laissons-les encore profiter de ces fêtes bien méritées. Qu’ils soient moins performants en championnat national, avec pour plusieurs quelques blessures, n’est qu’un détail que leurs coéquipiers ont déjà effacé.
Chaque année, le début de saison est agité. Cette année n’a pas dérogé à la tradition puisque c’est par une toute grosse affaire que le championnat Messieurs a été troublé. Une erreur du secrétariat a tout bouleversé. Sander Baart, dont le transfert avait été annoncé en janvier, ne figurait pas dans dimasport au moment de composer la feuille de match. Tout était en règle, le nom de Baart se trouvait bien sur la feuille du ‘’No Objection Certificate’’ paru sur le site de la fédé, il était inscrit dans son club. Mais pas sur la base de données de la fédé. Oubli fatal. L’ARBH n’a eu d’autre solution que de le disqualifier pour le championnat national. L’appel au comité de Contrôle n’a rien donné. La fédé est droite dans ses bottes, l’Antwerp est en tort.
Le monde du hockey dans son ensemble a plaidé la cause de Sander ; rien n’y a fait. Par contre, on ne peut que constater le manque de réaction de la fédé et des clubs après l’affaire De Mot, du nom du joueur qui avait été également victime de ce règlement il y a deux ans. Tout avait été fait sur ce site pour souligner l’injustice de ce règlement. Tout. Mais il n’y eu pas de relais à l’ARBH (non, on ne change pas !), ni des clubs (autre chose à faire…), ni des représentants de division (mais qui ?).
Et on se retrouve aujourd’hui avec une nouvelle affaire qui ternit l’image du hockey belge. On se pose justement la question de la raison de cette règle. On entend de tout. Une vengeance de la fédé sur le clan Baart. Une vengeance sur le choix de Sander pour l’équipe néerlandaise. Le manque d’humanité de la fédé. Etc., etc. Un manque de communication à ce sujet est flagrant.
On attaquait également l’informatique de la fédé. Et c’est vrai que là, les clubs sont mal aidés. Il y a une grosse dizaine d’années, le choix d’intégrer la fédé et les clubs dans le même système informatique avait été proposé ; c’eût été un choix judicieux. Car encore aujourd’hui, les clubs encodent deux fois leurs membres ; avec évidemment des erreurs comme celle de Baart. Une aberration. On n’en est d’ailleurs pas à cela près, la dernière boulette en la matière est le choix du fameux lecteur de carte de joueur pour composer les feuilles de match ; un système qui n’a jamais bien fonctionné, qui a coûté des (dizaines de) milliers d’euros, et qui vient d’être abandonné.
La communication : l’éternel problème. Avec le bel exemple des chaises des punis de carte sur le terrain. Le 29 août, la fédé (enfin, les Ligues) envoyait un courrier signalant aux clubs que plus rien ne devrait encombrer le terrain, y compris les chaises des suspendus. Dès la première journée de championnat, on allait pouvoir vérifier combien circulait mal la communication de la fédé. Chose relevée dans les échos de la troisième mi-temps du 11 septembre. Chose encore vérifiée dimanche passé : même les arbitres n’étaient pas au courant.
Une communication qui allait profiter honteusement d’un hacking du site de l’AMA pour jeter le doute sur Loick Luypaert. Des sites annonçaient que notre ‘’Red Lions’’ était dopé. Heureusement que le joueur était bien soutenu par son agent qui a directement rectifié. Le joueur prend un médicament contre l’asthme, sous autorisation médicale. Rien d’anormal. Il faut d’ailleurs souligner que les joueurs de hockey font l’objet de nombreux contrôles anti-dopage lors de matches de DH et que jamais ils n’auront été positifs.
De ces événements qui ont troublés ce début de saison, il faudra tirer les leçons. Espérons que cette fois les clubs réagissent !
15/08/16 Des Jeux réussis pour les Red Lions
Dangereux de tirer des conclusions avant la fin des festivités ! Pourtant osons ! Pour ne pas être pollué par deux éventuelles dernières défaites des Red Lions. Pourtant, les voyants sont au vert en ce qui concerne une médaille : si une victoire contre les Pays-Bas semble très hypothétique – ce serait merveilleux et pas impossible si on se réfère au parcours en poule des Oranje -, arracher le bronze à l’Argentine me semble très probable. Et en cela, les hommes de Mac Leod auront rempli leur contrat par rapport aux objectifs de la fédé.
Après deux années finalement décevante par rapport aux attentes, des cinquièmes places à la coupe du Monde et au championnat d’Europe, une dernière place au Champions Trophy et une autre cinquième, une chute de la quatrième à la septième place au ranking mondial, les Red Lions ont d’ores-et-déjà obtenu leur meilleur classement aux JO. Encore que la deuxième place à la World League à Raipur en 2015 est sortie du lot pour montrer qu’il ne leur fallait pas grand chose pour toucher au top. Même la prestation de La Haye peut être mise en avant comme positive. C’est à partir de ce moment-là que les choses se sont gâtées avec les problèmes de direction, Lammers ne rencontrant plus l’aval des joueurs. Avoir choisi le T2 pour devenir T1 fut une erreur : le changement de costume dans une même structure est très difficile à assumer et si Delmee fut excellent dans son job, il ne connut pas le succès dans sa relation avec les joueurs. C’est d’ailleurs ce qui se passe actuellement avec l’Australie qui va sans doute perdre son statut de numéro 1 mondial. Outre des cadres vieillissants, ils sont dirigés par Graham Reid qui fut pendant 6 ans le second de Ric Charlesworth ; encore un T2 qui ne parvient pas à tirer le meilleur d’une équipe qui dominait le monde en infligeant un 6-1 aux Pays-Bas en finale de coupe du Monde il y a deux ans.
Le parcours en poule de la Belgique fut étonnant. Le fameux match contre la Grande Bretagne fut énorme : l’aboutissement d’une préparation d’une année ; accessoirement, ce résultat aura marqué les Britanniques au point de les rejeter hors des quarts. Le Brésil fut également exemplaire : pas un moment de faiblesse et le plus gros score de ces Jeux. Le but rapide contre l’Australie aura démontré les capacités défensives des Lions, même si on aura remarqué qu’elle n’était pas en forme – battue la veille par l’Espagne-. Cette même Espagne que les Belges battaient au cours d’une première mi-temps exemplaire mais avec une seconde mi-temps où ils auront montré quelques faiblesses décriées auparavant. Ce fut pire contre la Nouvelle-Zélande avec une défaite compréhensible par le fait d’une qualification acquise – au contraire des Kiwis – et la volonté de s’épargner.
Les Belges n’ont-ils pas été trop efficaces en poule ? N’ont-ils pas tout donné trop tôt. En tout cas, cela s’est vu lors de la première mi-temps face à l’Inde. Certains joueurs se sont quelque peu éteints – un peu, soyons mesurés – au fur et à mesure que le tournoi avançait. On ne saura pas ce qui s’est dit dans le vestiaire, mais toujours est-il que ce fut un tout autre visage qu’offraient les Red Lions après la pause. Et une qualification large pour les demi-finales. On notera toutefois que les pc ne rentrent pas : les sleeps directs sont inefficaces. Que certains joueurs perdent la balle trop facilement – défaut de concentration -. Que sur pc contre, il y a encore un trou du côté de la hanche droite de Vanasch. Que… que … que… . Mais tout cela peut être corrigé et on le verra lors des deux derniers matches de Rio.
Quoiqu’il en soit, le parcours des Belges aura été enthousiasmant. Les deux télévisions nationales auront donné un large écho aux exploits de nos joueurs. Les journaux habituels ont été comme toujours présents sur l’événement, hélas pas les autres. On aura enregistré une première, c’est la cotation des joueurs : ce fut d’autant plus facile que les Red Lions gagnaient avec la manière. La première moyenne offrait une joli 8. Plus tard la moyenne descendait. Il faudra s’habituer à voir les joueurs notés comme au foot. Comme toujours, La Libre aura été la plus généreuse au niveau de la place offerte à notre sport. Reste que le site de Rio aura été moins généreux au niveau du suivi et des infos que ce que nous donnent d’habitude la FIH et l’EHF : dommage.
Revenons sur la compétition. L’arbitrage, généralement sujet à critique, aura été de très bonne facture et l’arbitrage vidéo semble avoir enfin trouvé sa bonne formule car on n’a pas constaté d’erreurs comme les autres fois. Un dernier regret, celui du public qui, outre son manque de sportivité, fut nettement insuffisant à Rio. Alors qu’à Londres le stade de 17.000 places était constamment plein, celui de Rio était parfois à moitié vide – si pas plus -. Préoccupant !
La Belgique va faire un bond au classement mondial. Ce dernier va subir des modifications significatives avec les mauvaises prestations de la Grande Bretagne, de l’Australie et de l’Inde, et avec les bonnes prestations de l’Espagne et de l’Argentine.
Félicitons enfin les supporters belges qui ont fait le déplacement à Rio et qu’on aura entendu – et vu à la TV -. Et maintenant, en route pour la médaille !
25/11/15 Quoi, il faut payer pour voir ?
Les matches de la World League seront retransmis par Be TV et Telenet. Ils ne seront accessibles qu’aux abonnés, c’est-à-dire à ceux qui se seront acquittés des quelques 15 euros mensuels de cotisation à la télévision payante.
Certains, beaucoup, se sont offusqués de devoir passer à la télévision payante pour voir le hockey. Comme beaucoup ont fait le reproche de devoir s’abonner à lalibre.be payante pour avoir accès aux compte-rendu des matches de la division Honneur ; un abonnement de moins de 5 euros par mois.
C’est oublier que le hockey a la grande chance de pouvoir « sortir » sur des médias d’une certaine importance alors que malheureusement il n’a pas atteint le seuil de rentabilité des grands sports et que, encore malheureusement, les sponsors en sont pas à même d’imposer la présence du hockey dans les médias. Faire paraître le hockey sur un média coûte de l’argent. Dans la course à l’audimat, le hockey est perdant. Jamais une télévision qui veut être rentable ne donnera une place à un petit sport. Il faut passer par les médias qui ont fait de notre sport une niche. Au niveau des journaux, seule La Libre a décidé, par une tradition déjà très ancienne, de céder un espace très large au hockey. Dans les autres médias, il est présent de façon confidentielle, et en fait à la juste mesure d’un sport qui ne compte qu’un peu plus de trente mille pratiquants en Belgique et quelques millions dans le monde, avec à peine une dizaine de nations où il revêt un intérêt estimable.
Nous avons la chance de voir le hockey sur les télévisions régionales depuis une grosse dizaine d’années. Nous avons la chance d’avoir vu naître cette saison une initiative de Play Sports qui offre ses images à Telenet et à Be TV en fréquence hebdomadaire. Précédemment, d’autres initiatives avaient vu le jour sur AB3 entre autre ; elles ne connurent pas de perénnité. Grâce aux résultats de nos Red Lions et Panthers, nous avons pu faire une percée sur les télévisions nationales ; mais uniquement pour les compétitions internationales. Et pas toutes, puisque la World League aura été payante.
Et là se situe l’importance de soutenir ces médias payants. En commençant par le journal et son pendant électronique. Les grands médias se basent sur les petits médias spécialisés pour repérer les sujets importants. Si le hockey ne trouvait plus d’échos dans aucun média régional ou de niche, il irait vers une disparition dans les grands médias. Plus de visibilité, et du coup, plus de partenaires pour le soutenir, des budgets réduits, plus d’encadrement de valeur, et la chute. Il ne faut pas se baser uniquement sur les résultats immédiats en compétition pour bâtir une présence solide. Avec la disparition de nos Red Panthers de la scène internationale, c’est tout le hockey féminin qui risque de régresser. Avec la chute de la 4e à la 7e place de nos Red Lions, cela risque d’être la même route pour le hockey masculin.
Ne dramatisons pas mais remarquons que les modes en sport peuvent passer. Voyons les chutes du football, du judo et du tennis alors que ces deux sports avaient perdu en leur temps leurs locomotives. Il appartient à chacun d’entre nous de soutenir ceux qui font l’effort de donner une visibilité au hockey afin que chacun puisse continuer à bénéficier à le voir rendu visible.
01/10/15 Plus de chefs !
Les deux coaches des équipes nationales ont été remerciés par la fédé. On s’y attendait après les parcours difficiles des Red Panthers et des Red Lions cette dernière année.
Les Messieurs ont connu une coupe du Monde conforme à certaines attentes mais pas à celles de la direction de l’ARBH. Lammers a préféré se retirer devant les difficultés de la tâche, laissant la place à son adjoint, Jeroen Delmee, choisi par défaut. La suite ne fut pas meilleure et le Champions Trophy en Inde fut mauvais, avec une dernière place peu brillante. Restait la World League où il fallait se qualifier pour les Jeux Olympiques. Le départ de la compétition fut poussif et pour le même prix, la France aurait pu se qualifier à notre place. L’Irlande nous a également posé de gros soucis grâce à un fighting spirit remarquable. La fin du tournoi fut par contre remarquable avec un surclassement de l’Inde et une belle prestation face à l’Australie.
Le championnat d’Europe fut très difficile et la médaille (d’Or) espérée fut à mettre au rayon des oublis douloureux. Les Belges se retrouvaient à une 5e place non conforme aux attentes. Le staff et les joueurs ont reconnu une faillite au niveau mental dans les matches capitaux (une nouvelle fois face à l’Irlande). De multiples observateurs avaient finalement jugés que les Lions étaient sur une pente descendante, ayant atteint le sommet de leurs possibilités à Boom il y a deux ans. Les échos de dissensions dans le vestiaire sont également arrivés aux oreilles des médias qui ont finalement choisi de taire les choses et d’attendre une décision de Bert Wentink. Elle est arrivée et Delmee en fait les frais. Si les Belges veulent une médaille à Rio, il leur faut un T1 olympique et pas un débutant. Avec le potentiel de l’équipe, une médaille est possible mais il faut que son patron soit un grand stratège doté d’un leadership hors norme. Les premiers noms sont sortis ; aucun Belge, mais un Paul van Ass, un Shane Mac Leod. Le meilleur serait Markus Weiss. Mais il faudra que l’ARBH puisse se le payer et là, il n’est pas sûr que les finances le permettent.
Les Dames ont connu une cruelle élimination pour les JO alors qu’une qualif était largement possible. Par deux fois, les Panthers la tenaient mais se sont fait « avoir » par manque de maturité et de lucidité. Pascal Kina a effectué un travail remarquable ces dernières années et a amené les Red Panthers au niveau mondial. Il a en fait comblé un trou que le hockey belge accusait par rapport à l’international. Mais au bout des choses, il y a l’échec.
Comme pour les Messieurs, on a l’impression que le top 4 de Boom était le sommet d’une courbe qui depuis n’était que descendante. En cause, les départs des cadres de l’équipe, non remplacés en qualité. Années après années, le hockey féminin se plaint de la jeunesse de son équipe et se cache derrière la moyenne d’âge pour expliquer qu’il est sur la bonne voie et que « ça va finir par payer ». Un certain aveuglement fut perceptible, déjà à La Haye lorsque les Belges terminaient dernières. « Oui mais regardez, on fait 3-4 contre la Nouvelle-Zélande ! » affirmait la fédé, en omettant de dire qu’on fut mené 0-4. Ce genre de discours s’est répété à de nombreuses reprises en niant la cruelle réalité. La gestion des pc, le maintien de certaines joueuses qui répétaient les fautes de base à longueur de rencontre, qui ne jouaient que rarement ou en lesquelles le coach n’avait plus confiance posait question.
Et le manque de réaction de la fédé après l’élimination de Brasschat itou. La fameuse réunion où le groupe a déballé son linge sale n’a pas eu d’effet, si ce n’est la sortie de De Scheemaekere. En son temps, la fédé avait viré Bonnet après une dernière place au Champions Challenge et l’avait remplacé par Commens pour décrocher deux mois plus tard une qualif olympique. Ici, rien.
Et même plus, puisque après Londres, il aura fallu attendre plus d’un mois pour apprendre l’éviction des deux coaches. Un mois pour se séparer – finalement à l’amiable – des deux coaches sans même pouvoir annoncer leur successeur. La tâche n’est pas simple de trouver un T1 pour les Messieurs, elle sera plus facile pour les Red Panthers ; mais elle devra être bien pensée afin de conserver les cadres qui ont annoncé leur départ si le projet ne leur convenait pas. Se retrouver à deux ans d’un qualificatif pour la Coupe du Monde avec une équipe d’une moyenne d’âge sous les 20 ans ne serait pas prometteur.
13/04/15 On passe à 14 ?
La fin des championnats Honneur est en vue et on dresse le bilan. En Messieurs comme en Dames, les chiffres sont en hausse. Le nombre de points obtenus par les derniers n’ont jamais été si hauts.
En Messieurs, le Wellington est assez loin derrière mais a connu la malchance de voir ses deux étrangers indisponibles pour une très longue période; il totalise tout de même 9 points. Le deuxième descendant se trouve parmi les quatre autres équipes classées de la 8e à la 11e place, naviguant avec un total de 16 à 19 points.
En Dames, le LARA est loin derrière avec un seul point. L’autre descendant a connu une accumulation de malheurs dans la première partie du championnat mais connait une seconde partie nettement meilleure et totalise deux victoires et trois nuls.
Les quatre équipes descendantes en nationale 1 vont connaître une saison prochaine ennuyeuse. Nul doute qu’elles vont survoler le championnat car elles ne vont pas perdre leur effectif. Par contre, les équipes montantes (La Gantoise et Namur en Messieurs, le Victory et le Léopold en Dames) vont devoir se renforcer pour penser à se maintenir.
Les 4 équipes descendantes ont investi et les 4 équipes montantes vont devoir investir. Les budgets des équipes de DH tournent dans des fourchettes qui vont de 100.000 à 400.00 euros. Les clubs qui ont fait ce pas méritent qu’on tienne compte de ces investissements en leur offrant un cadre dans lequel elles peuvent retrouver leurs billes.
Cela commence par un championnat suffisamment long que pour que l’amortissement soit raisonnable. Qui peut ou voudrait investir dans un sport qui ne se jouerait que deux fois deux mois par an ? Quel club voudra mettre de l’argent dans son équipe première si aucun espoir de retour n’est permis ?
Cela se poursuit également avec un retour dans les médias, nationaux mais aussi locaux. Si le championnat se limite à un tournoi local entre Ucclois et Anversois, quelle TV nationale voudra en parler.
Les clubs sont la base de tout, et surtout des noyaux des équipes nationales. Renforcer les clubs retombera nécessairement sur ces équipes.
Le hockey se développe un peu partout en Belgique. Les nouveaux clubs fleurissent. Mais pour chacun de ces clubs, il lui faut trouver une équipe qui servirait de modèle, si possible proche. L’Ascalon (le nouveau club montois) voudra-t-il prendre le Dragons comme emblème parce qu’aucun club wallon ne se trouve en DH dans ses environs? Alors que le Pingouin mériterait bien une place parmi l’élite. Idem pour un club de Flandre Orientale alors que la Gantoise se retrouve systématiquement reléguée en nationale 1.
Il est temps de passer à 14 clubs en Messieurs, sans pour autant augmenter le nombre de journées de championnat. Passer à 14 en Dames, sans doute pas, car le niveau d’investissement n’y est pas encore assez sensible. Mais il faut rester vigilent et créer un modèle qui permet d’adapter les divisions en fonction de la volonté et des budgets des clubs. Sans bien sûr se diriger vers une Ligue professionnelle qui ferait définitivement verser le hockey dans le monde pro et lui faire abandonner son caractère amateur, garant de son esprit de pureté et de belles valeurs.
17/02/15 Sortir de la spirale négative
Au revoir la salle
La plus longue saison de salle ayant jamais existé au sein de la fédération belge vient de se terminer avec la surprise du Pingouin qui décroche un premier titre en Dames.
Une saison qui fut appréciée en sens divers. Avec encore et toujours des équipes incomplètes ou continuellement changeantes, avec des surprises agréables ou non, avec des nouveautés et avec quelques déceptions.
La nouvelle équipe dirigeante apprend son métier au fur et à mesure de la découverte des problèmes. Trop de salles sont mal équipées ou de qualité trop moyenne pour développer un hockey de haut niveau. L’acquisition de deux terrains démontables de très bonne facture est un plus pour notre hockey, mais il faut pouvoir l’installer à demeure dans une infrastructure uniquement dévolue au hockey. Il n’existe en Belgique qu’un seul jeu de bomes de qualité, les autres sont de bonnes à médiocres voire dangereuses. Au niveau location des salles, certaines ne furent pas occupées pendant des journées entières et une optimisation doit être mise en place. Encore et toujours, certaines équipes se tiennent mal et la fédé a eu à gérer des problèmes de discipline inacceptables ; à croire que certains parents et encadrements ont oublié leur devoir au niveau de l’éducation de base.
Au niveau des résultats, la Belgique aurait pu briller mais elle ne s’est pas bien préparée à ses échéances internationales. Namur est redescendu en division B européenne, victime d’une compétition belge pas assez compétitive. Les Red Foxes ont fait ce qu’elles ont pu évitant tout de même une dernière place. Elles ont fait mieux que les Red Lions, derniers au Champions Trophy, et les Red Panthers, dernières à la Coupe du Monde.
La spirale négative dans la quelle semble engagé le hockey belge devrait inquiéter car les prochains rendez-vous ne sont pas teintés d’optimisme. On craint pour l’Antwerp qui ira ce week-end en coupe d’Europe des clubs à Vienne. On a déjà présenté le très mauvais tirage des clubs belges en EHL qui risquent de ne pas aller plus loin que leur première rencontre. Et on craint également pour nos Red Panthers qui se trouveront à la mi-juin à Brasschaat au pied d’un fameux mur pour se qualifier pour les JO de 2016.
Brasschaat pourrait pourtant signifier la fin de cette spirale négative et on compte sur tous pour aider à vaincre ce creux dans nos résultats. D’autant que les échecs que viennent de subir nos équipes leur auront permis d’apprendre.
On a vu la qualité de la nouvelle levée de nos Messieurs en salle, on a entrevu les possibilités de nos Red Foxes qui auront un an de plus l’an prochain, on a senti les premiers frémissements de reprise chez les Red Lions qui n’ont pas avalé leurs dernières mésaventures. Et on fait confiance à nos Red Panthers pour nous épater.
Place à la compétition outdoor où le niveau s’est encore sensiblement bonifié ; on se remémorera des superbes rencontres d’octobre et novembre passé qui ont enthousiasmé les spectateurs. Reste aux médias à montrer ces championnats qui seront de très beaux apéritifs à notre été international.
26/08/14 Un été pourri
Si le mois de juillet a été correct, ce mois d’août est jusqu’ici plutôt pourri. Le mois de juin fut agréablement beau et on peut se demander si finalement il n’y a pas eu un décalage de saison. Tous les spécialistes s’attendent à un été indien durant ce mois de septembre. Enfin, ils parlent au conditionnel, comme des commerciaux routiniers qui vous vendraient une médaille d’or aux JO de la météo.
Bon, j’arrête : on n’est pas ici pour parler du beau temps… quoique : le beau temps ne semble-t-il pas avoir aussi quitté le hockey belge en cet été 2014 ? Le hockey belge semble en effet être survolé par un gros nuage gris.
Hé oui, car après la déception de la Coupe du Monde, ce sont nos jeunes qui ont déçu à leur tour, réalisant des résultats également en deça des attentes. Les Boys U21 ont terminé à la quatrième place de leur championnat d’Europe, perdant leur titre et échouant dans la conquête d’une médaille. Les Girls U21 ont réalisé un début de parcours décevant dans la manière mais terminaient mieux en décrochant une cinquième place. Les U16 et U18 ont connu des résultats en sens divers, mais les défaites furent majoritaires et larges, rappelant des temps lointains où les différences de but étaient peu encourageantes. Un été pourri donc.
Et alors qu’on parle d’une progression fulgurante du hockey belge (le chiffre de 35.000 est dans toutes les bouches qui veulent « vendre » le hockey, avec un taux de croissance moyen annoncé de 10%), voilà que pour la première fois depuis 15 ans, le nombre de membres de la fédé ne progresse plus et le taux de croissance nul. On en est aujourd’hui à 33.700 membres, chiffre d’avril passé.
Le hockey belge est-il arrivé à un sommet, ou connaît-il simplement, et temporairement, un pallier ?
Sportivement parlant, au plus haut on monte, au plus difficile devient l’ascension. Structurellement parlant, plus on grandit, plus il faut de moyens, tant en ressources humaines qu’en infrastructure.
Et ce sont ces deux réalités qu’il faut prendre en compte pour peut-être expliquer la situation actuelle. Du côté de la fédé, les interrogations et les réflexions ont démarré dès le lendemain de la Coupe du Monde. Et pour les Jeunes, après les changements de staff, ce seront obligatoirement les mêmes exercices qu’il faudra démarrer. Du côté de l’expansion du nombre de membres, on devra attendre la création de clubs et l’installation de nouveaux terrains pour connaître une nouvelle croissance : cela prendra du temps. Et du travail. De tous les côtés, la volonté y est. Encore faudra-t-il que les moyens suivent.
Et baser à nouveau la communication sur la vie du championnat national qui va débuter et qui s’annonce d’ores-et-déjà passionnant.
21/01/14 Une place pour tous
A l’aube de 2014, il me semble opportun de rappeler que chaque pratiquant, chaque équipe, chaque entité, chaque club a droit à pratiquer son sport dans les meilleures conditions. Il ne peut y avoir une équipe qui reçoit tout et les autres pas.
Pourtant cela se passe à tous les niveaux, partout.
Il est vrai que toutes les équipes n’ont pas les mêmes besoins. Une équipe « loisirs » a certainement besoin d’un encadrement pour lui permettre de pratiquer son jeu en toute sécurité, sur un bon terrain, avec une bonne préparation, avec un support administratif en ordre, avec des bons arbitres -formés-. Une équipe du top avec des ambitions a bien plus de besoins et il n’est pas anormal qu’elle soit bien plus exigeante au niveau de son encadrement. Et quand on pousse tout en haut de la hiérarchie, il n’est pas scandaleux que le cadre soi presqu’aussi nombreux que le nombre de joueurs soutenus.
Mais tout cela a une limite : celle du respect de l’autre.
L’an passé, les équipes nationales ont bouché les terrains de jeu des autres équipes, des autres « clubs ». A peine plus de quatre mois de compétition nationale, tout le reste étant concentré sur les prestations de nos » représentants « . Au point d’étouffer les clubs qui se retrouvent en danger.
Les clubs sont la base de la vie de la fédération (et des Ligues). Or tout est fait pour les tuer. Au niveau calendrier, au niveau communication, au niveau marketing, les équipes nationales «bouffent » tout. Comment les clubs et leur club house peuvent-ils vivre si le championnat ne vient les occuper que pendant 1/3 de l’année ? Comment les médias peuvent-ils rapporter la vie des championnats et fidéliser les supporters des clubs s’il sont concentrés dans des doubles week-ends et des soirées froides et tristes ? Comment les clubs peuvent-ils vivre financièrement grâce à leurs partenaires et sponsors si leur visibilité n’est pas assurée ? Quels sont les partenaires qui vont encore miser sur les clubs alors qu’il ne sont plus visibles que quelques semaines par an ?
Certes, l’ARBH n’est pas totalement coupable de la situation : elle doit vivre avec un environnement international de plus en plus exigeant. Mais elle a choisi de suivre. Et n’est pas du tout représentée au niveau international pour pouvoir tenter de faire revenir la FIH à plus de raison.
Le hockey belge est entré dans un cercle vicieux où le jouer lambda joue de moins en moins et ne parviendra plus à se présenter aux portes des équipes nationales avec les qualités suffisantes, forçant ces mêmes équipes nationale à devoir disposer de plus de temps pour les amener au bon niveau. On pourrait rêver au contraire, où ce sont les clubs qui amènent les joueurs de l’équipe nationale à un niveau suffisamment élevé que pour que le sélectionneur fédéral n’ait plus besoin que d’une seule semaine de préparation pour les grands événements internationaux.
Pour 2014, tout est déjà « cuit ». Le calendrier va être à nouveau démentiel. Combien de temps cela peut-il continuer ? Jusqu’à ce que les clubs se rebellent ?Jusqu’à ce qu’ils acceptent de disputer le championnat sans leurs internationaux ? Il faudra bien un jour que quelqu’un fasse des concessions…
13/11/13 Et le respect, bordel ?
Quatre incidents se sont passés ces derniers temps qui m’interpellent.
Il y a quelques jours, un arbitre a dû expulser deux « supporters » vociférants et imbibés de surcroit. Un match tendu mais correct et qualifié dans les médias de belle propagande pour le hockey. Un des deux spectateurs s’en est pris après la match à l’arbitre, lequel était à la terrasse du club avec son très jeune enfant dans les bras.
Lundi passé, un autre arbitre a dû interrompre la rencontre pour faire évacuer un autre supporter qui maniait un humour un peu trop incisif.
Il y a trois semaines, un arbitre a fait sortir une quinzaine de spectateurs qui critiquaient son arbitrage un peu maladroit. Quand on sait qu’il n’y avait qu’une centaine de spectateurs sur tout le pourtour du terrain, il était vrai que ces 15 « hooligans » faisaient vraiment tâche.
Il y a une bonne semaine, un parent et ancien dirigeant de la fédé m’envoyait un mail s’indignant de la pratique de certains clubs qui alignaient en catégorie jeune des joueurs non qualifiés ou qui « arrangeaient » les noyaux à la carte.
Rien de neuf sous le ciel de notre hockey : ces incidents et ces pratiques ont toujours existé. Là où le vent nouveau est arrivé, c’est dans la campagne que la direction de la fédé a lancée avec la fameuse charte du respect Delta Lloyd et ses 10 articles. Le président de l’ARBH Marc Coudron ne cesse de le rappeler continuellement, le hockey est un sport à part car il véhicule des valeurs fortes. Il est vrai qu’il n’y a qu’au hockey qu’on peut interrompre une rencontre pour faire sortir un ou des spectateurs qui dérangent quelque peu… Nous devons rester des gentlemen…
Là où la fédé pêche par manque de cohérence, c’est dans la manière de faire respecter sa charte du fair-play. Elle a certes imaginé un challenge fair-play qui sera récompensé ou sanctionné en fin de saison.
MAIS Il n’y a aucun contrôle sur le terrain. Combien de fois n’a-t-on prêché pour la présence sur le terrain de conseillers de la fédé pour encadrer et s’il le fallait rectifier les mauvaises pratiques.
Ceux qui sont tous les samedis matins sur le terrain des compétitions jeunes peuvent réellement mesurer toutes les irrégularités qui sont commises. La fédé a mis en place le contrôle avant match des cartes d’identité mais personne ne vérifie. Et quand on cite des cas à la fédé, elle pousse des cris d’orfraie ou hausse les épaules ; prétextant entre autre qu’elle n’a pas les moyens de s’offrir du personnel pour exécuter ces contrôles.
Dans le même temps, les équipes nationales bénéficient de l’appui d’un personnel d’encadrement fort d’une soixantaine de personnes.
Une des premières choses à changer serait maintenant de faire respecter le respect…
26/08/13 Les leçons immédiates de Boom
Les clameurs se sont tues au Braxgata et on démonte.
Ce qu’on ne démontera pas, ce sont les souvenirs des 8000 spectateurs du final day, les mètres carrés d’articles et de photos dans les journaux, les chiffres et autres statistiques qui clôturent les comptes de cet Euro.
Les centaines de volontaires qui se sont dépensés sans compter méritent un grand bravo (à l’exception de certains qui ont cru s’emparer d’un pouvoir mal compris) pour leur service rendu avec sourire et efficacité.
L’expertise acquise avant et au cours de ce tournoi doit servir à la communauté du hockey. Je pense à la superbe efficacité des ball-boys. L’organisation générale doit pouvoir bénéficier aux organisateurs des prochains événements hockey. Dans la mesure du possible, car à Boom, il y a eu appel à des » sous-traitants » auxquels on ne pourra pas toujours faire appel. La société qui a retransmis les images TV est celle qui réalisé l’EHL : dont coût 150.000 euros qu’il a bien fallu financer. Il fallait oser.
Les leçons sportives sont évidentes. Pour briller, il faut s’entraîner comme des pros. Les Messieurs ne sont pas loin d’atteindre le top, les Dames sont sur le bon chemin. L’arbitrage a généralement été bon, avec nos deux arbitres qui ont réussi un excellent championnat d’Europe.
Par contre, l’arbitrage vidéo a connu de gros couacs. Et sur plusieurs plans.
Tout d’abord, les joueurs avaient à leur disposition les ralentis sur deux écrans géants pour pouvoir juger eux-mêmes des fautes lors des phases litigieuses. A l’une ou l’autre reprise, cela leur a même permis de poser la bonne question à l’arbitre.
Ensuite, il est certain que l’arbitre vidéo s’est trompé alors que spectateurs et joueurs ont pu se rendre compte de ces erreurs ; vraisemblablement, l’arbitre vidéo ne voit pas la même chose et ne dispose pas du matériel adéquat, à savoir un écran suffisamment grand et précis.
Enfin, la procédure doit être revue car il est arrivé que l’arbitre sur le terrain aurait pu revoir sa décision sur base des images au ralenti alors qu’il était coincé par le fait qu’il avait remis son leadership à l’arbitre vidéo.
Au niveau des règles européennes, on a appliqué l’interception de la balle au-dessus de l’épaule. Il est indispensable que le comité d’arbitrage belge fasse appliquer cette règle dès le 11 septembre, pour toutes les divisions nationales.
Et au niveau du jeu, la mise en pratique des shoots-out doit être généralisée. On a vu l’importance de cette phase pour nos équipes engagées sur le plan international (y compris les clubs). L’exercice est spectaculaire, met en avant la technique des tireurs et l’agilité des gardiens. Une excellente idée serait d’organiser systématiquement à la fin de chaque match de division nationale (quel qu’en soit le résultat) une séance de shoots-outs ; avec attribution d’un point au vainqueur, comptabilisé au classement du championnat. A condition bien sûr qu’on ne prenne pas 10 minutes pour organiser les équipes de tireurs. Le hockey en deviendrait encore plus spectaculaire.
14/08/13 Immanquable mais cher
A la veille de l’ouverture des championnats d’Europe, certaines voix s’élèvent sur l’accès au stade du Braxgata et à son complexe. En cause le prix très élevé de la manifestation et son budget démesuré.
Le hockey se professionnalise et il est certain que c’en est fini de notre sport purement amateur sans dérive des grands sports. Les Red Lions, et après eux les Red Panthers, ont décidé de s’investir à fond dans leur sport pour arriver au sommet mondial. Cela s’est fait au prix d’un engagement personnel sans limite, ne laissant plus de place à l’à-peu-près. Face à ces engagements, la fédé a voulu organiser de grands rendez-vous pour rendre plus facile l’accession de nos élites au gratin européen et mondial. Cela a commencé en 2004 avec un championnat européen de jeunes qui s’est superbement bien passé grâce à une équipe de bénévoles du club et de la fédé. Cela a continué avec les premiers grands frais en 2007 avec le Champions Challenge à Boom.
Durant ces périodes, le monde du hockey a pu goûter aux grandes organisations hollandaises, depuis la Coupe du Monde à Utrecht en passant par les différents championnats européens. Des organisations totalement hors d’atteinte pour des petits pays comme la Belgique ; il s’était dit alors que nous allions rester mesurés. Du moins le croyait-on; car voilà plus de deux ans, le Braxgata a relevé le défi et a voulu (avec l’ARBH) créer le plus grand événement de hockey de tous les temps.
La mise sur pied d’une équipe professionnelle était lancée, avec un budget dépassant le million et demi d’euros. Tout allait être à la hauteur des ambitions des initiateurs. Avec pour résultat ce que vous allez découvrir à partir de samedi à Boom. Soit en y allant, soit en regardant tous les matches des Belges retransmis à la télévision. C’est indiscutablement à ne pas manquer ; il n’est pas sûr qu’un événement de cette ampleur aura encore lieu sous peu en Belgique du hockey. Il ne faudra pas passer à côté comme il ne fallait pas manquer les JO à Londres ou le qualificatif de Kontich. Vous pourrez retrouver dans vos médias préférés le compte-rendu de la vie au Brax, mais rien ne vaudra de vivre tout cela au cœur de l’action.
Pourtant, au-delà de l’emballage, ce championnat d’Europe n’aura pas la valeur d’un qualificatif olympique ou d’un troisième tour de World League. En effet, il n’y a rien à gagner : rien pour les JO, et rien pour la Coupe du Monde. C’est en effet une certaine réalité et une réflexion qui m’a été faite…
Si ce n’est un titre de champion d’Europe.
Si ce n’est des points à gagner pour le classement mondial.
Si ce ne ne sont des matches à enjeu contre des adversaires directs.
Si ce n’est de l’expérience.
Si ce n’est de montrer au monde notre savoir-faire.
La FIH a biaisé les accès aux « major events » en mettant sur pied la Word League, donnant moins de valeur à ce championnat continental.
Et j’en viens aux reproches qui me sont parvenus de ces jours-ci, soulignant la démesure de ce championnat d’Europe. Ou du moins de son organisation Avec un budget approchant les 2 millions d’euros, le hockey belge se retrouve avec un événement qui dépasse la moitié de son budget annuel. L’ARBH ne prend aucun risque dans cette organisation, mais on peut se demander si tant d’argent n’aurait pas pu être employé pour autre chose qu’une seule compétition de 10 jours. Et d’autres de s’élever contre des prix de 35 à 45 euros pour une place (jusqu’à 60 pour la finale), sans même une réduction pour les enfants. On retrouve cette dérive aux Pays-Bas où le prix des places pour la World League était de cet ordre et où celui de la Coupe du Monde sera encore plus élevé. Va-t-on dans le bon sens ? Pas sûr !
On ose espérer que les tribunes de Boom seront remplies, alors que celle de Rotterdam étaient vides et que ce seul fait a causé un grand tort au hockey en montrant à la télévision le peu d’intérêt des supporters pour cette compétition majeure. On est sûr en tout cas d’une chose, c’est que les supporters belges sont parmi les meilleurs du monde. Et cela devrait se voir sur les écrans.
25/06/13 Le début d’une nouvelle ère
Les clameurs de Rotterdam se sont tues, les derniers articles sont parus sur les prestations des nos Red’s, et une nouvelle histoire va débuter. C’est le départ d’une nouvelle aventure, celle du championnat d’Europe qui se déroulera chez nous, au Braxgata, fin août. Nos joueurs et joueuses sont partis en congé, avec obligation de mettre les sticks dans une armoire fermée à double clé. Deux semaines pour les Lions, une semaine seulement pour les Panthères, ce qui semble bien peu alors qu’elles paraissent en avoir plus besoin que les Messieurs.
La Belgique est devenue la cible des médias depuis ses succès et les résultats de nos Lions. Les commentaires dans la salle de presse sont très symptomatiques du nouveau statut de nos élites. Je fréquente ces lieux depuis 20 ans et rares étaient les moments où j’entendais le mot « Belgium » ; à Rotterdam par contre, cela n’a pas arrêté. Cela fait plaisir, mais il y a à côté de ce mot des tas de commentaires qui font rentrer nos joueurs, mais aussi nos joueuses qui sont mises dans le même « paquet », sous les feux de l’actualité. Avec les avantages, mais aussi les inconvénients et les dangers que cela représente.
Le hockey belge est définitivement rentré dans le monde du sport professionnel et est, et sera, épié dans ses moindres faits et gestes. La Belgique n’est plus considérée comme une sympathique nation méritante et amateure du hockey, mais est devenue un des concurrents sérieux, un des adversaires craints, un des ennemis potentiels. Ce qu’on peut lire aujourd’hui dans les journaux, voir à la télévision pour des grands sports comme le foot ou le cyclisme, on va dorénavant le voir pour notre hockey belge. Aux Pays-Bas, les joueurs de hockey sont cotés : on aura pu lire dans le news du tournoi les évaluations de chaque joueur de l’équipe des Oranje, de bon à insuffisant… Et cela se passera avec les entraîneurs également. Le nom de Marc Lammers était un de ceux les plus cités dans les couloirs du club ; sa réussite avec les Lions en faisait une vraie star. Un échec aurait eu un effet douloureux ; je me rappelle encore de la défaite 1-0 de l’équipe des Pays-Bas en mars 2012. Paul Van Ass, le coach hollandais, a du faire face durant une heure trente à un vrai tribunal à charge d’une dizaine de journalistes qui l’ont bombardé de questions, aussi pertinentes qu’impertinentes. Car on ne rigole plus à ce niveau-là.
Une nouvelle lecture de la communication du tophockey belge est nécessaire ; d’autant que la télévision va s’emparer de notre sport et que l’image est implacable. Une télévision qui a d’ailleurs parfaitement soutenu cette World League en assurant l’intégralité de la retransmission des matches. La seule chose qui n’a pas bien fonctionné est l’arbitrage vidéo : les décisions ont été à plusieurs reprises erronées, aux dires mêmes d’arbitres de haut niveau qui pouvaient voir les images, comme le public, sur l’écran géant. Pas sûr que l’arbitre vidéo ait eu les bons moyens techniques à sa disposition…
Encore un mot pour les joueurs et joueuses qui ont en général répondu avec beaucoup de franchise et de disponibilité aux journalistes qui les sollicitaient. Bravo et qu’ils gardent leur simplicité : cela en fait les vraies vedettes de notre sport.
24/05/13 Un marchandage inacceptable !
Un des lecteurs de okey.be s’inquiétait du « marchandage scandaleux » qui s’est passé lors de la récente compétition inter-provinciale.
Rappelons que ce tournoi est réservé à des jeunes filles et jeunes garçons de 13 et 14 ans qui sont sélectionnés au sein des clubs par des délégués de quatre régions de Belgique : Anvers, Bruxelles, Flandres et Wallonie.
Les clubs envoient leur 5 meilleurs jeunes de chaque catégorie lors d’entraînements et de sélections; les 18 meilleur(e)s sont repris dans la sélection provinciale.
Notre lecteur constate que ce tournoi ne sert pas simplement qu’à détecter les futurs membres des équipes nationales. Il est pour le moins fâché : « Il existe un vrai marché des transferts avec des jeunes de 12, 13 et 14 ans,: ceci est inacceptable! Et ceci pendant le Tournoi même.Où sont nos valeurs de Fair-Play, de sportivité et familiales ? »
Il n’est pas le premier à s’inquiéter de la débauche faite par les clubs. Plusieurs clubs ont pendant longtemps empêchés leurs joueurs de participer à ces sélections. On se souvient des mots du Président de l’Ombrage : « Je ne vais pas offrir les fruits de notre excellente école de Jeunes à de ces clubs qui ne font absolument aucun effort pour encadrer leurs jeunes; un jeune me coûte cher, très cher et je ne veux pas que cet argent aille à un autre club. Je n’envoie donc personne. »
L’ARBH avait pris ses précautions et avait fait signer une charte à ses entraîneurs, leur imposant la neutralité et les empêchant de conseiller les joueurs et joueuses quant au choix d’un club. On sait bien sûr que tout cela est théorique et notre intervenant n’est pas le seul à apporter des preuves du contraire.
Il complète : » Je n’ai pas de problèmes que le hockey (adulte) se professionnalise. Mais pas chez les jeunes. »
Désolé de le décevoir, mais la professionnalisation de notre hockey va avoir immanquablement des conséquences sur les Jeunes. C’est un peu avant 18 ans que les meilleurs jeunes vont être appelés en équipe nationale A, les « un peu moins meilleurs » à peine plus tard. Et, grâce à cette vitrine, vont donc faire l’objet de recrutement par les meilleurs clubs belges. Ces sont les T1 des équipes A qui le disent déjà depuis des années : « si tu veux jouer en équipe nationale, tu dois faire partie de l’élite ».
Il est donc obligatoire que ces jeunes fassent partie d’un grand club. Et l’inverse est également vrai : il faut qu’un grand club aient les meilleurs jeunes chez lui. Dommage pour les excellentes écoles de jeunes des clubs qui ne sont pas en DH. Le tophockey belge fonctionne bel et bien avec le « matériel » que les clubs lui offrent, y compris les petits clubs qui forment des bons jeunes. Et quel est le meilleur terrain pour voir ce qu’il y a de mieux sur le marché des jeunes ? : les Provinciales, évidemment !
Ces constatations faites, la logique voudra que désormais les jeunes aient une valeur marchande. Oui, on est parti pour imaginer un système de dédommagement des clubs pour les jeunes. Et là est l’un des plus grands dangers de notre professionnalisation. On connaît les problèmes dans lesquels les jeunes footballeurs sont empêtrés: ils ne sont plus libres de circuler à cause de leur valeur. La commission des jeunes ne peut plus faire l’économie d’un grand débat; ou plutôt les commissions des jeunes des Ligues…
09/04/13 100.000 € ne suffisent plus !
L’Orée, montant de nationale 1, et le Pingouin, large champion de Nat 1, viennent de redescendre d’où ils venaient après une saison très honorable en Honneur, avec 15 et 16 points. Le Pingouin s’est offert les services de John Jermyn, un Irlandais qui va sans doute terminer en tête du challenge Dita, et de Wei Adams. Pour le reste, ils ont compté sur les joueurs du cru. Il s’en est fallu de peu qu’ils ne restent en Honneur.
Pour l’Orée, grand pourvoyeur de talents pour les autres clubs, les renforts ont été bien plus conséquents. Pas moins de trois internationaux Argentins sont venus encadrer la jeune équipe oréenne qui avait également rapatrié quelques joueurs moins en vue. Un budget dont il se dit qu’il approche les cent mille euros a été engagé pour ces renforts. Cela n’aura pas suffit.
Par contre, les 200.000€ qu’un article de Paris Match annonçait pour le Daring auront été suffisant pour maintenir le Daring dans le haut du classement ; les Molenbeekois auront raté le play-off de peu (justement à cause de deux défaites contre l’Orée… ).
On pourrait continuer à aligner les chiffres, tous officiels, puisque les clubs ont été prévenu que plus aucun latitude ne sera laissée aux clubs de chipoter avec les rémunérations; ils ont d’ailleurs tous pris des précautions dans un domaine où les règles restent tout de même un peu compliquées et obligent à engager des entraîneurs professionnels (d’où le succès des étrangers qui sont utilisés à cet effet) plutôt que des joueurs du cru qui sont limités dans leurs gains.
Désormais, pour monter en division Honneur, il faudra se payer des pros, prévoir un budget conséquent; il faudra rentrer dans un monde qui n’est pas celui du hockey traditionnel.
Sans l’annoncer vraiment, le hockey belge est passé dans le semi-professionnalisme, statut que les équipes nationales ont engendré par leur fonctionnement et leur quête du top mondial. La division Honneur est devenue une des meilleures européennes et les joueurs du top sont recrutés avec des contrats en bonne et due forme. Aujourd’hui, certains joueurs belges en vue sont en passe d’être débauchés par des clubs étrangers et ils veulent maintenant casser leur contrat actuel ; on parle désormais d’indemnités de rupture…
Ce phénomène ne concerne qu’une petite partie des joueurs de DH, mais entraîne les autres dans un cercle qu’ils n’ont pas voulu. Difficile pour un joueur, qui vaut bien l’étranger à qui il va donner la balle, de ne pas penser qu’il » touche » 20.000€ alors que lui doit encore payer sa cotisation.
Le calendrier du championnat a été décrété incompressible par l’ARBH et sa toute puissante direction des BNT. Conséquence, on joue en semaine. Quel est le joueur amateur qui va pouvoir prendre congé un après-midi pour aller jouer au hockey un soir de semaine ? Quel est l’étudiant qui va devoir brosser des cours pour aller jouer au hockey un soir de semaine ? Quel est l’arbitre, le dirigeant, le membre du staff qui va pouvoir se permettre de s’absenter de ses activités normales pour aller encadrer un match de hockey un soir de semaine ? » Qui va me payer ce demi-jour de carence ? » a-t-on entendu…
Il y a urgence d’étudier l’impact de ce semi-professionnalisme et ses conséquences sur un sport amateur propre, aux valeurs tellement mises en avant.
11/03/13 Ne pas se tromper de cible…
Ce lundi, Jean-François Jourdain s’est fendu d’un » commentaire » à propos du fameux match Léopold-Racing en se demandant s’il allait réellement pouvoir être joué. La neige fera sa réapparition mardi et il est certain que les terrains seront impraticables jeudi, et même le prochain week-end. On va vers une remise générale catastrophique qui va engendrer une réorganisation du calendrier du championnat.
Jourdain revient sur ces affreux doubles week-ends qui ne contentent personne et qui, dit-il, cause des blessures à de nombreux joueurs à cause de la fatigue engendrée par cette accumulation de matches. Et de revenir sur le passage à un championnat à 10 équipes qui solutionnerait les problèmes de surcharge au calendrier.
Les équipes de DH ont connu un week-end noir au niveau blessures. Le Léo et Louvain particulièrement, puisque samedi, Henri Cavenaile recevait une balle sur la main (main fracturée, saison terminée), et dimanche Maxime Tys se luxait l’épaule tandis que Laurent Jacquet se fracturait le doigt. On ne peut pas affirmer que ces trois blessures soient dues à la fatigue d’un double week-end. Dramatique pour les joueurs et leur équipe, mais dramatisation par rapport au problème de calendrier !
Il ne faut pas se tromper de combat. Si la fédé a du programmer des doubles week-ends, ce n’est pas à cause de l’hiver rigoureux qui a obligé à remettre trois jours de compétition. En d’autres temps, le responsable calendrier prévoyait des journées d’alignement avec une grande facilité. Aujourd’hui, ce n’est plus possible. En cause, le calendrier international bien trop exigeant.
Si on regarde ce calendrier, on se rend compte que seuls 4 mois ont été consacrés à la compétition nationale : un tiers d’année. Comment les clubs auront-ils meublé les 6 autres mois de l’année (on décompte deux mois de vacances)? La seule, l’unique coupable de cette compression du calendrier, c’est la participation de notre équipe nationale aux compétitions internationales. Cette saison, trois tours de la World League, le Champions Trophy, les JO et trois tours d’EHL. Démentiel. A elles seules, ces compétitions avec leur préparation prennent plus de place que le championnat de Belgique.
Jean-François Jourdain a trouvé la solution : diminuer la composition de la division Honneur à 10 équipes au lieu de 12. Non, non et non ! Les clubs ont choisi de rester à 12, forçant même la fédé à changer ses règlements. Ils avaient désavoué le Conseil général il y a quelques années en imposant lors d’une Assemblée Générale le passage d’un article du règlement sportif vers l’administratif afin de bloquer cette organisation des poules.
Cette saison est remarquable au niveau de la qualité. Le niveau du championnat est d’une qualité jamais égalée et sans doute l’un des meilleurs au monde. L’arrivée en masse d’étrangers n’est pas étrangère à cela et la progression du niveau moyen des joueurs belges en est la conséquence. Cette saison, les deux descendants (qui totaliseront entre 14 et 18 points) auront un niveau tel qu’ils n’auront rien à faire en nationale 1. Jourdain nous annoncent aussi que les montants de nationale 1 pourraient ne pas vouloir monter tellement la différence de niveau semble grande.
Est-ce l’occasion de revoir l’organisation des championnats ? Peut-être. Mais pas au détriment des clubs. Il est temps de repasser à une compétition étalée sur 6 mois au minimum. Il y va de la santé de nos joueurs, de la santé de nos clubs, de la visibilité du hockey et de son développement dans les diverses régions.
25/02/13 Une remise si tardive…
Fallait-il tant attendre avant de décider la remise de la compétition nationale Messieurs ?
Les internautes se sont déchainés sur Facebook, traitant les bonzes de la fédé de tous les noms.
Oui, il fallait attendre car la situation du calendrier est désespérée. Il fallait attendre un maximum pour tenter de faire jouer cette journée de championnat. Las, la neige est tombée en plus grande quantité que prévue et a déjoué tous les espoirs. En d’autres temps, pas de doute que l’ARBH aurait décrété la remise générale dès mercredi.
A ce jour, le championnat devra être joué avec deux doubles journées, ce qui n’arrange personne. Nombre de joueurs travaillent le samedi – le hockey reste amateur, ne l’oublions pas – et des équipes vont se présenter déforcées. Les médias n’ont pas la possibilité d’accorder la moindre importance à ces samedis honnis : une perte sèche pour la visibilité du hockey et de ses partenaires. Le championnat va donc être joué en moins d’un mois et certaines équipes vont être soumise à une accumulation néfaste : les trois équipes qualifiées en EHL vont se taper une dizaine de match, le Racing et le Léopold devant en plus jouer le match remis pour Coupe d’Europe en salle. Et pire encore, puisque les quatre derniers matches pour le titre vont se jouer en deux week-ends consécutifs juste aprè l’EHL. C’est tout sauf bon pour la santé et même carrément anti-sportif pour des amateurs.
Nombreux sont ceux qui reviennent sur le poids beaucoup trop important que fait peser l’équipe nationale sur les clubs. » Ces 18 joueurs handicapent la vie du reste du monde du hockey ! « . Il faut relativiser bien sûr puisque les jeunes n’entrent pas en ligne de compte, même si tous les soucis des divisions nationales retombent immanquablement sur la sérénité des gestionnaires des compétitions. Le choix du tout aux équipes nationales est à nouveau critiqué. Et à juste titre.
Cette saison, les clubs et les équipes jouant en compétition nationale auront eu en tout et pour tout QUATRE mois de compétition outdoor. Ce fait va à l’encontre de l’intérêt du hockey belge et risque de se faire sentir sous peu. N’oublions pas que cela ne touche pas que la division Honneur, mais bien toutes les divisions nationales car chaque poule doit attendre les résultats de la division supérieure pour jouer les barrages. Ce que fait remarquer avec justesse cet observateur, c’est qu’on va bien comprimer la compétition nationale suite aux intempéries mais pas le temps imparti à l’équipe nationale pour participer aux compétitions internationales. Et de proposer le report du tour final du championnat après le deuxième tour de la World League. Pourquoi pas ?
08/02/13 Des succès bien gênants…
Le résultat atteint par le Racing en Coupe d’Europe en salle est tout bonnement extraordinaire. Aussi extra qu’inattendu. Qui aurait pu imaginer le Racing de ce début de saison en salle, ayant oublié son hockey, montant de division B en A terminer en tête du reste du peloton à la poursuite de l’inaccessible Allemagne ?
Certes, les Rats ont bénéficié de circonstances favorables : la balle a tourné pour eux. Ce tournoi a connu un déroulement surprenant. Il suffit de voir le sort réservé à Amsterdam pour se rendre compte qu’il ne faut jamais se relâcher un seul moment. Les arrogants Hollandais du premier jour ont perdu les pédales face aux Russes et tout est parti en quenouille : ils descendent en B.
Il faut voir aussi la volonté des Français qui terminent finalement au pied du podium, battus à 20 secondes du terme sur une balle qui n’aurait jamais dû rentrer. Un peu comme celle des Espagnols lors du premier match des Belges.
Le Racing ne s’est jamais relâché ; comme contre les Russes où ils ont prouvé que la force mentale peut renverser le cours du jeu. Sauf peut-être lors de la première période de la finale où ils ont péché par manque d’expérience, ils ont été exemplaires.
L’équipe du Racing n’est pas composée uniquement des deux Français Delattre et Kempf et des deux Red Lions Boon et Charlier. Il y a à côté de ces quatre joueurs d’autres manieurs de stick qui les valent ; lors des matches, ce sont deux équipes qui se sont relayaiées sur le terrain et l’une valait l’autre. Un noyau large et un staff pro, les Rats ont encore de beaux jours devant eux à condition qu’ils continuent à s’investir à fond dans leur sport.
Mais il leur faudra trouver des adversaires en Belgique. Le public belge s’est déplacé en masse à Lille (près de 400 Belges dans les gradins de la finale), mais hélas pas beaucoup de coaches potentiels pour les autres équipes. Forcément, ils étaient coincés en Belgique pour les championnats. Cette foutue salle commence d’ailleurs à bien gêner son monde avec ses résultats en hausse. Il y en a qui ne sont pas du tout heureux de l’ampleur qu’elle prend. Il ne le diront pas bien évidemment mais tout ce qui vient prendre de la place au calendrier gêne. Marc Lammers ne met pas de barrière à ce que ses internationaux aillent pratiquer en salle ; cela ne peut leur être que bénéfique. Mais il faut que la salle soit compatible avec les périodes de stage de l’équipe nationale. Avec le championnat outdoor qui est déjà hyper coincé entre les compétitions internationales qui se multiplient et les remises pour mauvaise condition atmosphériques, la salle n’a que peu de chance de se développer dans le cadre actuel. Si ce n’est de faire comme les Allemands… qui sont champions des deux côtés.
Ceux qui ont assisté à cette Coupe d’Europe se sont rendu compte de l’engouement qu’elle a suscité; le président du Racing a d’ailleurs déjà envisagé d’accueillir la Coupe 2014 en Belgique. L’année 2014 sera importante pour la salle, avec les champions d’Europe des Nations. Il faudra que le BIH soit fort pour obtenir un minimum pour son sport. Et ceux qui sont contre la salle ont en tout cas bien fait de ne pas venir à Lille; s’ils étaient venus, ils auraient changé d’avis.
09/01/13 Trois sanctions et une communication !
Vous êtes plusieurs à avoir demandé qui des réactions, qui un édito, sur ce début d’année un peu chahuté de nos Red Lions. M’envoyant des commentaires sur la communication défaillante de la fédé, des remarques impertinentes sur nos Red Lions, un manque de réaction de la presse sur la sélection de Lammers…
Effectivement, cela fait plus de quatre jours que la nouvelle était dans l’air. Un journal avait déjà annoncé la » punition » des trois Lions samedi passé. Nouvelle qui était parue sur un site de presse lundi avant de disparaître. D’aucuns m’ont parlé de censure de la part de la fédé. D’autres ont souligné que l’article « Pour ou Contre » de La Libre faisant part de tensions dans le noyau des Red Lions au Champions Trophy était finalement exact, malgré les réactions virulentes de certains voulant protéger l’équipe.
La communication est un art difficile et les moyens actuels sont tellement rapides qu’une situation assez simple peut rapidement dégénérer. C’est ainsi que Tweet et Facebook ont laissé transparaître des faits qui allaient rapidement tourner en rumeurs. Il aura fallu un travail journalistique intense pour faire apparaître une vérité que d’aucuns soupçonnaient depuis longtemps. L’interview de Gauthier Boccard aujourd’hui dans La Libre Belgique est très éclairante. Le jeune attaquant belge fait preuve d’une belle franchise et apporte une lumière intéressante sur l’état d’esprit qui règne actuellement dans le noyau des Red Lions.
Je parlais de la dépression post-olympique. C’est un phénomène connu, qui n’est peut-être pas pris très au sérieux, mais qui doit être analysé et pris en compte. Après quatre années de préparation intensive, après un tournoi olympique enivrant, les joueurs (et les joueuses) retombent de haut, devant se replonger dans le petit train-train quotidien ; ils sont physiquement liquéfiés, mentalement brûlés. Ils doivent souffler et on ne leur laisse pas le temps. La baisse de régime est tout-à-fait normale, surtout pour des amateurs.
Comme le dit Boccard, il y a une vie à côté de l’équipe nationale. Le hockey, les BNT, nos élites sont victimes de la course à la performance dans un monde auquel ils ne sont pas bien préparés. L’ARBH s’est lancée dans le professionnalisme pour ses élites A, mais n’en a pas les moyens. Car dès qu’un joueur ou une joueuse tombe hors du noyau, il est laissé à lui-même et doit se débrouiller seul pour vivre. C’est une situation intermédiaire fragile, qui fait que les joueurs ne peuvent pas s’investir à 100%. Et c’est ce que Lammers exige dorénavant. Et qui n’est pas compatible avec la vérité belge.
Que des incidents comme celui qui nous secoue ces jours-ci arrivent, c’est tout-à-fait normal. Les cacher ne sert à rien; c’est ce qu’a tenté de faire l’entourage élargi des Red Lions. Ou en tout cas a peiné à anticiper. Tout se sait un jour. La leçon du Giertsgate n’a pas été tirée. Finalement, le travail de La Libre sera bénéfique pour les Red Lions.
Le monde du hockey y apprend les exigences de Lammers, voit que la vie du joueur de l’équipe nationale est terriblement difficile, constate que la concurrence est impitoyable. Et que la transparence dans la communication est fondamentale.
07/12/12 Ca a foiré !
« Et si ça foire, gardons en tête que les Red Lions construisent leur avenir… »
Cette phrase tirée d’un communiqué de la fédé doit nous permettre de relativiser la petite tempête qui vient de se lever sur les Red Lions.
Oui, les Belges viennent de débuter la nouvelle olympiade sur des mauvais résultats, en tout cas dans les chiffres. Marc Lammers vient de se ramasser avec sa nouvelle équipe et il se demande si on ne lui a pas vendu » een kat in een zak « .
Le même Lammers qui avoue que » Nous avons débuté le tournoi avec une équipe qui n’était pas prête physiquement. A côté de cela, nos joueurs clés ne prestent pas au niveau auquel on les attend. »
C’est clair, les images TV ont montré que certains joueurs ont du souci à se faire quant à leur place au sein du noyau. D’autres ont montré des dispositions intéressantes et sont l’avenir de ce noyau qui va maintenant s’élargir encore.
La page hockey de La Libre Belgique de ce vendredi est très intéressante car elle propose une analyse sous deux angles différents (pour et contre…). On passe du consensuel au factuel. Il y a ce que l’on voit au travers du petit écran et ce que l’on apprend par la bande. Sur place, les médias belges sont absents, à l’exception d’un seul journaliste qui a fait l’effort de s’offrir cette longue escapade australienne. Il faut donc se contenter des communiqués officiels, quand ils arrivent. La réalité du terrain et des vestiaires est autre ; tout n’est pas rose et des coups de gueule ont été poussés. Le tout est de savoir s’il faut prendre la situation du nouveau groupe au pied des chiffres ou accepter ce que j’ai déjà appelé la dépression post-olympique.
Les autres pays ont envoyé à Melbourne des équipes différemment composées. Ils refondent des équipes, ils préparent l’avenir ; les résultats de ce Champions Trophy n’ont qu’une valeur toute relative.
Les joueurs belges sortent d’une longue préparation pour les JO qui a laissé des traces dans les organismes et dans les têtes. Peu ou pas de repos et un championnat disputé au galop, avec même un rythme de trois matches en cinq jours, des doubles week-ends et une pression accrue par l’augmentation plus que perceptible du niveau de la compétition. Un changement de coach, une préparation vite faite et une long voyage, le tout sans repos mental. Tous ces éléments font qu’on doit nécessairement s’attendre à des prestations en sens divers. Et la suite sera du même tonneau, puisque la Belgique va organiser le championnat d’Europe, précédé et suivi de la World League qui, elle, sera qualificative pour la Coupe du Monde.
Tout cela est réalisé avec un noyau encore trop restreint de joueurs qui sont dans le rouge depuis longtemps. Et ce phénomène est valable pour d’autres grands pays du hockey qui crient au secours en direction des instances internationales : arrêtez ces calendriers déments !
Accordons donc un peu d’indulgence envers nos Red Lions et reconnaissons tout de même qu’ils n’ont pas démérité à Melbourne ; la balle n’a pas tourné pour eux. Mais certains ont failli dans leur job et on attend d’eux de l’humilité et une remise en question. Lammers, en grand communicateur, ne manquera pas de le dire.
03/10/12 Roulés dans la farine ?
Le départ inopiné de Colin Batch a suscité de nombreux commentaires de toute part. La presse francophone n’a pas été tendre avec la fédé qui est la cible de plusieurs critiques.
Tout d’abord dans sa communication qui ne daigne pas convoquer la presse pour un événement d’une telle importance ; l’avis est unanime sur ce plan-là. Imaginons la fédé de foot envoyer le communiqué copié-collé d’il y a deux ans en annonçant de façon sibylline le départ inattendu de Leekens ou de Wilmots.
Entendu : » Il est vrai, le hockey n’est qu’un petit sport annexe… « . Ah bon ? Et les Jeux alors : deux équipes à Londres et une cinquième place, justement acquise par Batch et son équipe ! Un sport mineur, vraiment ?
Tout le monde remercie Colin pour son bon boulot. Oui, l’Australien a fait du bon boulot ; et ses joueurs le répètent, il a abattu un boulot fantastique pour amener le groupe au top. Mais il a dû tenir compte de sa situation familiale… et éviter des problèmes personnels.
Là où les médias se rejoignent, c’est dans la malchance qui touche la BNT. Après Commens, Batch. La Libre titre : « roulés dans la farine »… Un sentiment de gâchis.
Pas tout à fait d’accord. Il est logique que des étrangers ne soient pas trop à l’aise hors frontières et qu’ils retournent dans leur pays. Surtout si leur pays est puissant. Je parlerais donc plutôt de malchance dans le choix des deux derniers coaches des Red Lions. Par contre, je parlerais de manque de prévoyance de la fédé quant au choix du ou des T2. Car si on s’offre des coaches de très haut niveau, ce ne doit pas être exclusivement pour encadrer l’équipe A, mais c’est aussi pour former d’autres coaches qui pourraient être appelés plus tard à prendre leur place. Et là, que voit-on : pas un Belge à l’horizon… La Libre comme le Soir pensent au seul Belge qui pourrait prendre la place de Batch, Pascal Kina. Ah non alors ! Ne décapitez pas les Red Panthers de son mentor alors qu’il a réussi à créer une équipe gagnante. Même si le Gantois rêve de diriger l’équipe Messieurs, laissez-lui d’abord terminer le boulot qu’il a entamé : c’est trop important pour le hockey féminin belge !
Pas d’autres Belges ? Vous aurez lu dans une de mes nouvelles hier la composition des coaches des différents noyaux. Des staffs avec plusieurs noms qui reviennent à plusieurs reprises, des étrangers qui sont déjà repartis… Qui donc alors pour prendre le relais de Colin Batch. Il y a tout de même quelques noms qui pointent. Les frères Goldberg, qui sont toujours joueurs en DH, Zoulou Brulé qui s’est lancé dans le coaching il y a peu d’années… Le salut viendra sans doute de l’étranger, à moins que les finances dictent une autre solution : il ne faut pas oublier que nous sommes en plein splitsing, que les budgets des ailes n’a pas encore été définis, que nous sommes dans une année post-olympique, que Rio est encore loin, etc. etc.
Et encore une dernière chose à laquelle le conseil d’administration de l’ARBH (nouvelle appellation depuis la décision de splitser l’association), c’est de ne pas se laisser surprendre au niveau du High Performance Manager. Bert Wentink est dans la maison depuis plus d’une dizaine d’années et il n’est pas secondé officiellement. Un Belge ne serait-il pas indiqué pour le seconder à l’aube de la pension du plus célèbre des Néerlandais de la Belgique du hockey ?
23/07/12 Comprendre le hockey
La percée médiatique du hockey ces derniers mois est sans précédent. Si la qualification des Red Lions à Monchengladbach y est pour quelque chose, celle des Red Panthers a été déterminante au travers de médias qui auparavant ne s’intéressaient pas à notre sport. Plusieurs hypothèses ont été avancées pour expliquer cette percée plutôt par les filles que par les garçons. La plus probable est celle de la sympathie qu’elles ont suscitée : on a entendu que » les filles sont plus sexys que les garçons » ! On laissera le soin à des étudiants en communication de se lancer dans un très intéressant mémoire sur la chose. Un mémoire qui sera d’autant plus intéressant que c’est certainement un troisième élément qui a amené le hockey sur le devant de la scène : le Giertsgate.
Jamais le hockey n’avait fait la « Une générale » d’un journal néerlandophone comme le Laatste Nieuws, avec un lectorat dépassant le million de lecteur. Le côté émotionnel de l’affaire Gierts a généré de nombreuses pages sur le sujet, générant des avis de toutes sortes dans les forums des dits-journaux.
Et c’est là que cela ne va plus.
Ce matin, j’entends sur Bel RTL le journaliste sportif parler d’une lourde défaite 0-3 de nos Red Lions contre l’Australie ! Lourde défaite ? Est-il au courant qu’il s’agit plutôt d’un résultat logique qui correspondrait au football à une défaite 0-1 de nos Diables Rouges contre le Brésil ?
Ce matin encore, je lis sur le forum du HLN (le partenaire média de la fédé) à propos des Red Panthers (et de l’absence de Sofie Gierts) : « Zonder Gierts is Belgie danig verzwakt ; ze zullen rap thuis zijn… Geen enkele sport laat je één van je beste speelsters thuis. Als de dames niks winnen, mag voor mijn part zijn ontslag geeist worden. “
On a tellement parlé du hockey et pourtant on se trouve toujours devant aussi peu de connaissance du système de qualification du hockey, ou des objectifs de nos équipes nationales et de leur place dans le monde du hockey. D’accord, le hockey, ce n’est pas le foot. Mais tout de même ; on ne peut pas dire qu’on est au niveau du cricket ou du hockey subaquatique.
Si vous êtes lecteur de ce site, vous saurez que la Belgique s’est qualifiée pour les JO en arrachant une des douze places mise en jeu : les Messieurs en se classant dans les quatre premiers du très relevé championnat européen et les Dames en remportant un des trois qualificatifs mondiaux, celui de Kontich où seul le vainqueur gagnait son ticket. Le tournoi olympique se joue en deux poules de 6, suivi par des matches croisés qui définissent finalement un classement de 1 à 12. Ceci explique que les Red Lions ne seront pas de retour à la maison avant la fin des Jeux…
Pour ce qui est des ambitions des équipes belges, il faut connaître le hockey mondial et savoir dans quel jeu joue la Belgique. Il est fini le temps où seul le talent suffit pour briller au plus haut niveau. Les 12 premières nations mondiales sont professionnelles. Le hockey belge, lui, est amateur, profondément amateur. Il y a une dizaine d’années, la fédé a décidé de tenter de briller et de remonter au niveau mondial. Progressivement, l’équipe nationale a augmenté le temps consacré à ses activités, jusqu’à devenir semi-professionnelle. Il lui faudra 7 ans pour arriver à ce 26 août 2007 et le but mémorable de Tchouk Truyens, qualificatif pour les JO.
Les Dames vont démarrer à ce moment-là et vont progressivement rentrer dans le même schéma d’entraînement pour tenter d’arracher leur qualif. L’objectif était Rio ; Londres est arrivé de façon inespérée, beaucoup plus tôt que prévu. Qualification à mettre au bénéfice de ces filles qui sont devenues de vraies athlètes après deux années de travail inlassable.
Mais ces 36 athlètes-là proviennent d’un hockey amateur, avec des championnats qui, jusqu’il y a peu, étaient relativement faibles. Il y a 10 ans, les équipes du top ne s’entraînaient que deux fois par semaine. Encore aujourd’hui, il n’y a pas de joueurs belges professionnels. Comparativement aux Pays-Bas, la Belgique compte dix fois moins de pratiquants et de terrains ; la Belgique n’est pas une nation sportive même si nous « sortons » quelques sportifs remarquables comme nos judokas il y a deux dizaines d’années, comme Justine et Kim, comme Tia ou les frères Borlée plus récemment.
Le hockey doit donc affronter les grandes nations du monde avec ce statut amateur et ne peut progresser que petit à petit, en se basant sur l’expérience de ses aînés et la formation de ses jeunes. Cela ne se déroule pas trop mal puisque le hockey a décroché son premier titre européen en 2004 avec les moins de 16 ans. Depuis, les titres se sont répétés. L’objectif de la fédé est, pour les Messieurs, une place dans le top 8 cette année et une médaille à Rio. Pour les Dames, une prestation correcte sera considérée comme suffisante, un top 8 est à atteindre à Rio
Pourquoi ne doit-on pas attendre plus de nos Dames ? L’apprentissage du hockey au top est compliqué et demande de nombreuses années de compétition. Il faut savoir qu’avant de rencontrer des équipes de niveau mondial, il faut prouver qu’on est compétitif. Aucune équipe du top 12 n’invitera jamais une équipe 16e mondiale : la différence de niveau est trop grande et ce genre de rencontre n’a aucun intérêt pour les équipes les plus fortes. Et on ne peut apprendre le hockey de haut niveau qu’en s’y frottant.
A Londres, les joueuses belges n’en seront qu’à leur deuxième tournoi de niveau international, après Monchengladbach. Elles y apprendront la pression des matches, celle des médias, la complexité d’un tournoi international et de ses règles. Elles seront avec derrière elles toute une Nation qui les scrutera et tentera de comprendre leur parcours. Il faudra donc qu’on explique bien les matches des Belges pour mieux faire comprendre au grand public les objectifs de nos deux équipes. Et on évitera ainsi des avis émis sur les sites internet qui ne sont pas vraiment corrects et donnent une mauvaise image à notre sport.
13/04/12 La Coupe de Belgique est bien morte
C’est exactement au moment où la Coupe de Belgique aurait pu trouver son moment de gloire qu’elle vient de se déclarer en état de mort clinique.
C’est dans l’anonymat le plus complet que viennent de se jouer les demi-finales de la Coupe avec pour résultat une finale Pingouin – Louvain-la-Neuve. N’en déplaise aux sympathiques brabançons, ce n’est pas une affiche des plus prestigieuses. Le Pingouin survole la nationale 1 et Louvain-le-Neuve la nationale 2. Deux équipes éminemment sympathiques, qui ne font appel qu’à des joueurs du cru et qui disputent les championnats de façon très sérieuse et appliquée. N’empêche, dussent-elles aller défendre la Belgique dans une hypothétique Coupe des Coupes, elles n’auraient pas tout-à-fait le niveau pour ne fût-ce que passer un tour.
On ne peut donner raison qu’à ces clubs qui comme le Daring l’an passé, le Pingouin ou l’Herakles de participer à cette compétition et au bout du compte, leur nom restera inscrit au palmarès pour la nuit des temps. Qui se souviendra alors comment fut obtenu ce titre.
Pour ceux qui ont assisté aux derniers tours de Coupe, la surprise aura été grande. Les équipes 1 annoncée dans les médias ressemblaient à tout sauf aux noyaux réels de 1. Ainsi Uccle1-Orée1, qui était un des sommets des huitièmes de finale, n’a vu que les équipes 3 sur le terrain. Et que dire de ce Waterloo Ducks 1 – Louvain-la-Neuve 1 ? Idem pour d’autres équipes 1 qui n’alignaient que des Réserves. Clairement, les clubs ont zappé cette compétition qui ne donne accès qu’à une gloire bien peu chèrement acquise. Une jolie tromperie, y compris envers le sponsor de cette coupe à qui on a vendu une marchandise largement frelatée…
Et ceci au moment où la fédé annonce fièrement que grâce au Dragons, la Belgique pourrait recevoir un troisième fauteuil en EHL ! Quel manque de prévoyance et de sens de l’opportunité ! La voilà donc cette superbe occasion de redonner du lustre à la Coupe et de redynamiser cet outil de promotion du hockey. Notre sport est à l’étroit, on vise les 30.000 membres et on propose des clubs qui dépassent les 1.000 membres dotés d’un seul terrain : un overbooking totalement condamnable !
Alors que dans d’autres régions, des clubs (regardons les statistiques de clubs qui ont moins de 300 membres-le minimum viable pour un club -, il y en a une trentaine !-) tirent le diable par la queue. Quelle superbe affiche promotionnelle qu’un Tournai-Léopold ou un Verviers-Louvain !
Dans le cas de l’octroi du troisième fauteuil européen, on va obliger les clubs à disputer des matches de barrages, en plein dans les examens universitaires et alors que les étrangers du club auront plié bagage et seront retournées dans leur pays, faute de visa.
Reprenons la fameuse formule de la Coupe qui débute au mois de septembre par une phase en poule ; un excellent mois pour la promotion et le recrutement dans les petits clubs. Les grands clubs vont en visite dans les petits. De ces poules sortent les 8 meilleures qui auront trois week-ends pour désigner le Lauréat de cette Coupe : elle aurait une autre allure, vous ne trouvez pas ?
28/03/12 Une qualification historique
Après cette semaine grandiose pour nos 18 Panthères Rouges et leur staff, les images les plus folles arrivent difficilement à s’estomper de nos esprits. Après les quotidiens, ce sont maintenant les magazines qui vont analyser l’exploit de nos Dames (dont le Paris Match de ce jeudi).
Il aura fallu attendre cette troisième qualification pour que les médias soient enfin présents en masse à cette compétition. Certes, les deux autres ne se déroulaient pas en Belgique (Manchester et Monchengladbach ne sont tout de même pas si loin de Bruxelles), mais il est dommage qu’il faille tant travailler au niveau de la communication pour arriver à rassembler tout ce beau monde.
Un succès complet dans les médias
Ce lundi, tous les grands journaux titraient en page une sur la qualification du hockey féminin pour les JO. Pas un quotidien n’a oublié cet exploit et certains en ont même fait leur manchette, y compris en Flandres. Sans doute nos Red Panthers sont plus sexys que nos Red Lions. Toujours est-il que l’engouement pour un sport d’une équipe féminine n’a jamais connu une telle intensité. Sauf bien sûr pour nos tenniswomen…
Ouvrir les journaux télévisés, et de la RTBF, et de RTL, et de la VRT, ce n’est pas rien. Les spectateurs ont répondu en masse, d’autant plus qu’au même moment, les championnats des autres divisions continuaient à être disputés. On a refusé du monde, beaucoup de monde, et si tout le monde avait été disponible, nul doute qu’il aurait fallu un stade de 5.000 places pour satisfaire les demandes. Les frustrés auront pu se rabattre sur les directs TV de la RTBF et de la VRT. Dommage ces grosses coupures à la RTBF alors que Tchouk Truyens expliquait de façon très claire les règles compliquées de notre sport ; du côté de la VRT, il aura fallu attendre la fin de Gand-Wevelgem pour vivre le match : grosse erreur de programmation de cette course cycliste !
Ce qui est assez merveilleux dans ces retransmissions, c’est la beauté du spectacle qui a été proposé, aussi bien par les acteurs sur le terrain que par les spectateurs. Leur attitude a fait passer un vent de fraîcheur » dans le poste « . L’hymne national chanté par tout un stade a impressionné et a suscité des commentaires citant l’exemple de nos joueuses. Sans oublier celui des Irlandaises et de leur public, réputé comme l’un des plus fair-play du monde du hockey.
Les retombées
Nul doute que ces Dames attirent et vont attirer encore l’attention des sponsors. Ce sera l’occasion pour l’équipe marketing de la fédé d’arriver au million d’euro visé en ce début de saison. Nul doute que le Lotto pourra faire un joli effort, lui qui se trouve depuis quelques mois seulement sur le maillot de nos jeunes filles et qui vient de trouver de superbes poitrines pour en porter le logo (ce serait une bonne occasion d’allouer les 300.000€ non consommés à la sécurité routière la saison passée à notre équipe…). Ce sera aussi l’occasion pour les clubs de faire connaître leur existence et de mettre en avant les qualités de notre sport. Ce sera aussi l’occasion de développer encore plus le hockey en créant des clubs, en installant ces terrains qui font tant défaut et qui bloque le développement du hockey. Certes, la fédé doit préparer au mieux les JO afin d’éviter que nos équipes ne déçoivent ; mais là, on peut faire confiance au COIB pour soutenir ces deux équipes : les budgets avaient déjà été prévu, preuve qu’on y croyait vraiment ! Mais entretemps, nombre d’initiatives pour créer des clubs pourraient être mieux soutenues en activant avec plus bruit cette cellule qui avait vu le jour l’an passé pour aider les clubs.
Bon courage à tout ce monde qui vient de subir une tempête, un cyclone de bonheur, pour surfer sur cette vague positive.
24/10/11 Les leçons de Brasschaat
Le premier tour de l’EHL s’est terminé en beauté pour le Dragons, aussi bien pour son équipe fanion que pour l’organisation de cette phase préliminaire. Un succès de foule qui contraste singulièrement avec celui (ou ceux) qui a précédé il y a quinze jours (et plus).
Certes tout ne fut pas parfait ; au niveau des médias on a dû quelque peu prendre patience pour obtenir des connexions internet convenables (et quand on sait que tout est minuté dans le monde de la presse, on peut comprendre l’énervement de certains), pas ou peu de village hockey (n’est pas la Hollande qui veut), l’exiguïté des pourtours (on est loin d’avoir en Belgique le premier vrai stade de hockey), et les esprits chagrins pourraient encore allonger la liste. Si les 250 volontaires annoncés par le Dragons ne furent pas aussi visibles que ceux des play-offs habillés en rose fluo, leur gentillesse et leur dévouement fut de tous les instants.
Pour la majorité d’entre eux, c’était la première expérience en la matière et je ne peux pas m’empêcher de penser qu’il est bien dommage qu’ils n’aient pas pu profiter de l’expérience de ceux qui ont déjà connu pareille organisation. A quand une cellule » grands événements » initiée depuis l’ARBH, avec des dossiers pilotes et des personnes-clé qui serviraient de référence ; avec entre autre les succès de Nivelles et Boom, on a tout ce qu’il faut sous la main. L’aide au club fait aussi partie de la mission de notre bonne vieille fédé.
Au niveau sportif, on a connu des moments chauds. Le retour de 2-5 à 5-5 du Racing contre les Allemands de Aalster fut mémorable. La victoire du Dragons, revenu de 2-4 à 5-4 dans les arrêts de jeu, fut fantastique. Il y a eu également la déception de ne pas voir le Racing jouer à son vrai niveau ; la défaite contre Campo laisse plus qu’un goût amer. Tout comme l’organisation sportive de l’EHL.
Les conclusions sont claires après les résultats enregistrés sur le terrain (des résultats du style 11-1 posent question). La formule à 3 ne donne pas satisfaction. Le tirage au sort (qui semble-t-il n’est pas public) est très déséquilibré et provoque des groupes aux forces disproportionnées. Le Racing a été la victime malheureuse de ce » tirage » alors que les clubs des trois grands pays du hockey européen monopolisent la compétition ; organiser une compétition européenne qui se résumé à un duel anglo-néerlandais n’a rien de sain. Si le hockey veut continuer à se développer, il faudra d’urgence qu’il ouvre la voie à d’autres nations. Et une formule revue (pourquoi pas à 4 nations qui serait beaucoup plus équilibrée et juste) pour cet EHL qui mérite mieux.
Autre souci, celui de l’arbitrage. Celui du match Dragons-Rotterdam fut assez épique. La paire Kennedy-Mc Conkey fut loin de faire l’unanimité, si ce n’est contre elle. Le dernier match de Mc Conkey fut celui de trop, lui qui fut à l’origine de l’énervement de plusieurs joueurs que la direction du tournoi convoquait par ailleurs après le match pour conduite inconvenante ; pas de sanction autre que des remontrances. Mais aucun mot quant à la prestation des arbitres. Dans le même temps, Andy Mair faisait également ses adieux à l’arbitrage international : mise à la retraite pour limite d’âge. Quelle stupidité pour cet arbitre qui, même en chaise roulante, ferait toujours mieux que quelques » Charlots » qu’on a vu sur les terrains ce week-end.
PS : Pour ceux qui veulent voir à quoi ressemble le rapport de l’EHL suite à l’audition du joueur belge, cité devant une commission qui devait statuer sur les incidents ayant impliqué les joueurs, commission réunissant le TD, les arbitres et d’autres membres du comité de discipline, et qui aura mobilisé, outre les joueurs concernés, les managers et coaches des équipes pendant plus d’une heure après le match, vous pouvez cliquer ici.
Désolé, je n’ai rien à vous proposer concernant les prestations des arbitres, les éventuelles sanctions et les leçons qui permettraient aux arbitres (aux autres) et aux joueurs de ne plus répéter de tels incidents… J’aurai bien voulu… nous aurions tous bien aimé…
31/07/11 Un championnat historique
C’en est fini de Monchengladbach. Une qualification pour les Jeux Olympiques du côté Messieurs, la meilleure prestation des temps modernes en championnat d’Europe du côté Dames. La Belgique est devenue une nation » sérieuse » du hockey mondial.
Sommes-nous Contents ?
OUI.
En MESSIEURS, le premier objectif du ticket olympique est atteint. Battre l’Espagne semblait très difficile, surtout lorsqu’on a compris que cette équipe n’était pas vieillissante ou en reconstruction. La prestation des Espagnols au Racing et surtout la raclée que les Belges ont prise au Beerschot le surlendemain se révélait inquiétante. La victoire réussie au mental grâce au tir de génie de Max Luycx en début de seconde mi-temps et au but victorieux de Jérôme Dekeyser qui a joué les 35 dernières minutes avec des ligaments déchirés fut superbe. Le hockey pratiqué par les joueurs ressemble beaucoup à celui des nations du top. Les Belges ont même mené le jeu, entre autre contre l’Angleterre, et cela est nouveau. Et les Red Lions ont rassemblé autour d’eux (ou plutôt dans les tribunes) près de deux mille supporters, de quoi étonner et enchanter la presse européenne et les organisateurs du championnat d’Europe.
En DAMES, les résultats ont dépassé les attentes. Alors que les équipes montantes font généralement l’ascenseur, les Belges ont rapidement montré qu’elles allaient pouvoir se maintenir aisément. Mieux, elles ont » joué » contre l’Allemagne et l’Angleterre ; pas de défaite catastrophique, mais des rencontres équilibrées et une réponse honorable contre ces équipes du top. C’est contre l’Irlande et l’Azerbaidjan que les Red Panthers ont confirmé leur nouveau statut d’appartenance au subtop. Et puis, on ne peut qu’être heureux de voir l’explosion de joueuses comme Anouk Raes, Lieselotte Van Lindt ou Stephanie De Groof ou la confirmation du talent de Barbara Nelen. L’espoir de se qualifier au Beerschot en mars prochain existe. La progression de l’équipe aura été sensible match après match, et cela aura été une excellente surprise pour tous.
NON.
On s’est pris à vouloir mieux et encore plus avec nos RED LIONS. Après Manchester et la victoire sur les Allemands, la neuvième place à Pékin avait déçu, même si les Belges avaient été volés par l’arbitre pakistanais lors du match contre la Corée. Depuis Manchester, l’équipe a mûri et l’idée de la voir à nouveau terminer dans le top 3 européen semblait logique. Il aura fallu déchanter il y a deux ans à Amsterdam (une 5e place qui les fait retomber à la 13e place mondiale) et le départ soudain de Commens avait créé le trouble. Après la victoire contre l’Espagne, on voulait voir nos Red Lions arracher une médaille. Las, deux défaites viennent ponctuer un parcours finalement un peu pauvre ; quand on y pense, il suffisait d’une victoire contre la faible Russie et d’un nul contre l’Espagne pour se retrouver aux JO. Jamais un ticket olympique n’aura été si bon marché ! Il faudra y penser pour la fois prochaine, la route vers le Brésil ne sera pas si facile, d’autant que des pays comme l’Irlande sont également sur la bonne voie.
La prestation de l’équipe suscite quelques réserves ; de l’aveu même des joueurs, elle n’a pas gardé la même constance à chaque match et comme le soulignait le Soir, il reste beaucoup de travail à faire… Une polémique est également née dans certains journaux à propos de la défense (on relira avec intérêt les cotes données par Cédric De Greve dans la Libre de mardi), soulignant les prestations pauvres de certains éléments clés du dispositif de Colin Batch. Ce dernier va-t-il rouvrir son noyau de la même manière que Commens l’avait faite après Manchester ?
En DAMES, on ne peut pas trouver beaucoup d’éléments de déception. Ce n’est qu’en comparant nos filles avec celles des quatre équipes du top qu’on voir la différence. Certaines joueuses ont presté en deçà de leurs possibilités, d’autres ont montré leurs limites. Le noyau n’est hélas pas extensible et il faudra donc que ces filles reviennent rapidement à leur meilleur niveau. Il faudra aussi que certaines se remettent en question ; elles le font au sein des débriefings de Kina et de son staff, ce qui constitue un gage d’amélioration. On leur souhaite bien du courage pour combler le trou qui les sépare de la quatrième place européenne, tout en sachant qu’elles ont réussi en 8 mois (de l’Afrique du Sud à Monchengladbach) un bond de géant.
Ostracisme
Il faut finalement revenir sur l’ostracisme des médias par rapport au hockey féminin. A part La Libre et la DH, peu d’autres journaux ont écrit la moindre ligne sur nos Dames, alors que la prestation des Red Panthers est digne des plus beaux exploits. « Ce ne sont que des femmes ! » ai-je entendu ! (sic). Triste, non ?
16/07/11 A notre rendez-vous manqué
Ah oui, on devait se voir la semaine passée … mais comme il n’y avait rien d’urgent, ce serait pour mon retour de vacances. Je devais photographier la collection de cravates d’Hubert et tu devais me donner cette balle en cuir bouilli; toutes ces choses qu’il a amassées en 60 ans de tours du monde du hockey. Il en a eu une fameuse, de carrière ! Toi aussi d’ailleurs ! Allez, pas pendant 60 années, mais pas tellement moins. Ce qui m’a fait plaisir (on est né à un mois d’intervalle), c’est qu’ils se sont tous trompés sur ton âge : 50, 51, 53, 55…. un compliment, tu ne faisais pas ton âge… Tu savais rire de tout ça, jusqu’à ce que cette horrible bestiole te prenne par surprise il y a peu de temps. J’étais sûr que tu allais t’en sortir, qu’un bon coup de sifflet comme ceux que tu donnais sur le terrain allait écarter cette vilaine maladie.
Je n’entendrai plus ce rire tellement reconnaissable entre les autres, ces mimiques et ces expressions tellement inimitables. Et derrière cela, des avis et des discussions qui permettaient en peu de temps de mettre clairement et de façon directe les choses sur la table. Alors que l’arbitrage belge se cherche via un audit pour mettre sur pied son nouveau plan, il y avait ton avis éclairé qui disait si bien les choses. Et tu pouvais aussi écouter modestement les avis qu’on te donnait, toi qui a un palmarès étonnant, inégalé en Belgique. Tu étais notre médaille d’or du hockey : une finale olympique, on ne la donne pas à un charlot ! Ton papa non plus n’avait pas eu une carrière des plus tranquilles, avec des coupes du monde et une carrière comme juge international fort remarquée.
Je verrais bien la mise sur pied d’un trophée ou d’un Prix Asselman (comment vous dissocier, vous qui arbitriez ensembles avec tant de complicité ?) récompensant un directeur de jeu, qu’il soit arbitre ou juge; pérenniser ta mémoire et celle de ton papa serait un beau cadeau pour tous ceux que tu nous a faits tout au long de ta vie consacrée au hockey.
Avec tant de générosité, de passion, de lucidité…
25/05/11 Un malaise chez les Jeunes ? Ou chez les cadres ?
J’ai hésité un certain temps avant de publier ce mail d’un coach de Uccle Sport qui désirait porter plainte contre l’Antwerp suite à un arrêt impromptu du match par le délégué du club visité. Mais lorsque j’ai vu que ce mail avait été adressé à une bonne dizaine de personnes d’un peu tous les coins de la fédé, que j’ai vu que l’ARBH avait répondu à ce mail en faisant suivre l’affaire, que j’ai constaté que ce genre d’événements se passe régulièrement et surtout que le plaisir des enfants était en jeu, je me suis dit qu’il y avait quelque chose à faire en ce domaine. Je suis très régulièrement les compétitions de jeunes chaque samedi matin, appareil photo en main, et je constate que tout n’est pas aussi rose qu’on veut bien le dire. J’aurai l’occasion de revenir sur la qualité de l’encadrement de ces matches car il y a plein de choses à faire. Le hockey est un jeu ; pour les jeunes, ce doit le rester et il m’est particulièrement désagréable de voir des enfants pleurer.
Il y a quatre points qu’il faut retirer de cette affaire (à relire en cliquant ici ).
1. La plainte : pour déposer une plainte, un coach doit s’adresser à son club via des règles administratives normalement connues par chaque membre de l’encadrement. Au club bien sûr à assurer une formation de son encadrement à ce sujet, de même que sur le fonctionnement des compétitions, sur les règles de jeu, sur l’arbitrage, etc. Dans ce cas-ci, John C est passé au-delà de ces règles; on peut imaginer qu’il eut dû le faire au cas où son club l’aurait envoyé sur les roses, ne l’aurait pas pris au sérieux ou pour toute autre raison légitime. Faire passer une réclamation par les médias n’est pas sans conséquence, mais peut avoir un effet bénéfique, car des leçons peuvent en être tirées et j’espère que ce sera le cas ici.
2. La réaction de l’ARBH : bien que n’étant réglementairement pas obligée de la faire, l’ARBH a réagit par la voix de son secrétaire Général et celle du président de la Commission de Jeunes. Rappelant au plaignant les voies normales de plainte, ainsi que les règles en matière de compétition. Soulignant que le classement n’existe pas chez les pré-minimes, même si le site de la fédé en renseigne un et si de toute façon chaque équipe tient sa propre comptabilité. Il y a peut-être ici quelque chose à faire ! Donc réaction de la fédé qui m’a semblé intéressante et utile, et dont chacun doit tirer des enseignements.
3. Le problème de la route vers les clubs : il est certainement opportun d’améliorer la communication pour permettre aux parents d’arriver à bon port dans les clubs visités. Nombre de clubs n’ont installé aucunes indications (panneaux, fléchage) pour permettre aux « nouveaux parents « d’arriver dans les clubs. Le calendrier officiel papier a été supprimé et c’est une erreur; bien sûr, vous pouvez toujours imprimer la route vers le club via le site de la fédé… Et puis on (le club anversois) aurait pu peu-être prévenir les visiteurs de l’Antwerp que la route vers le club fait l’objet de travaux et de ralentissements; cela se fait régulièrement via le site de l’ARBH.
4. Le match : le plaisir des enfants est de jouer. Faire deux heures de déplacement (aller) pour jouer seulement une vingtaine de minutes est on ne peut plus frustrant. Je constate trop régulièrement des décisions conformes aux règlements et aux directives qui sont prises à l’encontre du plaisir de jouer. Je ne connais pas à ce jour la justification de l’arrêt du match à l’Antwerp, mais en lisant la plainte du coach ucclois, on peut comprendre la frustration du groupe privé de son plaisir alors que selon lui, continuer aurait été faisable. D’une autre côté, vouloir faire jouer pour gagner à ce niveau n’est sans doute pas sain; la championnite à ce niveau n’est pas utile et une autre approche doit être enseignée aux enfants.
Je me rappelle de cet incident il y a quelques années, d’erreur de programmation au White Star : 6 matches de jeunes sur le même terrain (entre 11.00 et 12.00). Et par malchance, toutes des équipes qui venaient d’Anvers: personne ne voulait céder sa place. Avec la Nounou locale, on a pris toutes les équipes et fait passer l’idée qu’on coupait les deux heures de 11.00 à 13.00 en trois morceaux. Et donc tout le monde jouait 40 minutes au lieu de 60. Avec un peu de persuasion, on y est arrivé. Mais au cours de la première partie, il y a tout de même l’arbitre d’un certain club (pour des minimes) qui a voulu faire jouer le temps complet… il a fallu se fâcher pour qu’il comprenne l’intérêt des enfants. Mais il faut une personne indépendante et d’autorité morale pour faire ça… Cette présence est peut-être indiquée car il y a beaucoup de choses à faire le samedi matin pour éduquer… Sans préjuger donc de la raison de l’arrêt du match, un peu de réflexion et de latitude d’un côté, un peu de réflexion et de compréhension de l’autre, et cette affaire n’aurait pas eu lieu… Mais, me disait-on de source officieuse, des affaires comme ça, il s’en passe toutes les semaines, et partout dans le pays, même dans les plus grands clubs. Alors je pense que cet article et cet édito doivent nous aider à mettre en place des mécanismes de contrôle et d’aide aux clubs, et des directives qui tiennent compte du plaisir de jouer
25/02/11 Et tes éditos fieu ?
Oui, c’est vrai, j’ai un peu oublié de rédiger mes éditos, ceux qui font peur à certains qui n’ont pas toujours bien fait leur boulot, qui ont mal communiqué sur leurs décisions, qui ont pris de mauvaises options.
N’y en a-t-il pas eu depuis un certain temps, de ces choses qui ne marchent pas bien ? Si bien sûr. Et certains articles ont relevé ces états de choses. Il y a moins à se plaindre ? Oui, sans doute, car, de chaque chose qui est relevée et rendue publique, on peut tirer des leçons et corriger le tir.
Alors que le début de la Présidence de Marc Coudron voyait tout se concentrer sur le tout à la BNT, on voit apparaître une volonté de consacrer plus de moyens à la WBNT – les Dames -, de soutenir les clubs qui débutent, de relancer la salle…
La salle, parlons-en. Il y aurait eu moyen de diriger une armée de tank sur la nouvelle organisation. Le passage entre l’ancienne équipe et la nouvelle ne s’est pas bien passé (cela, il ne fallait surtout pas le dire ni en parler dans les médias !). La faute un peu à tout le monde. Le grand bonheur de la fédé est d’avoir eu à sa disposition cette année un calendrier de rêve, sans compétitions internationales. Un calendrier quelque peu chahuté par la météo qui est venu gripper le bel édifice.
La saison prochaine, ce ne sera plus le cas. Et c’est aujourd’hui qu’il faut s’en préoccuper. Première victime de la prochaine annus horibilis, la salle. Tout le monde sait que c’est aujourd’hui que se réservent les salles pour l’an prochain. En sortant du dernier match de salle, on se dit : « Allez, merci pour tout, on a été content de travailler avec vous; on refait ça la saison prochaine, même heure, même endoit !!! »
Oui, c’est aujourd’hui 25 février que doit sortir la nouvelle grille 2011-2012. Avec les dates de la saison salle, intégrant les Coupes d’Europe, les matches de l’équipe nationale en salle, avec la nouvelle formule s’il y en a une. Le Président du BIH (Belgian Indoor Hockey) va organiser les Etats Généraux de la salle, en prenant en compte toutes les imperfections de la saison écoulée. Manque de salle, organisation du calendrier chaotique, manque de délégués, etc. Il serait bien inspiré de demander au Conseil Général de lui donner son cadre de vie. La nouvelle grille devra sortir aujourd’hui pour lui permettre de s’organiser.
Et qu’on n’oublie plus cette fois-ci de faire passer le championnat Honneur Dames à 12 équipes, qu’on revienne au championnat Dames le samedi, qu’on règle une fois pour toute ce problème d’occupation des terrains pour les Jeunes. On peut être fiers d’avoir dépassé les 25.000 membres, mais si on ne peut pas les accueillir, on fait exactement pas autre chose que du surbooking…