L’épidémie du Covid-19 est en passe de devenir une pandémie. Ce qui veut dire que ce virus, similaire à celui de la grippe, mais plus dangereux car causant plus de décès chez les personnes affaiblies, et pour le moment sans vaccin, va nécessairement passer par chez nous. Et par tous les autres pays européens. Dont ceux du hockey.
Si on s’en réfère aux mesures qui ont été prises en Italie, des grands matchs de foot ont été ou seront joués à huis clos : pas question de public pour éviter le propagation du virus. Cela peut-il se passer chez nous ? C’est possible, c’est probable. On parle également de reporter les JO de Tokyo, même si les organisateurs disent qu’il n’en sera pas question.
Quelles pourraient être les conséquences de cette pandémie ? Les finales des play-offs se joueront à Louvain-la-Neuve. Les rencontres de Pro League se joueront à Anvers, à la Wilrijkseplein. Nos Red Lions et Panthers se déplaceront encore en Allemagne, le Léopold jouera l’EHL à Pâques à Amsterdam. La Belgique recevra l’Argentine, l’Espagne et les Pays-Bas en Pro League; les Panthers doivent encore jouer cette double rencontre en Chine. Et les Lions iront à Tokyo fin juillet pour les JO. Toutes ces manifestations de masse auront-elles lieu ? Tous les pays seront-ils autorisés à voyager et les risques de quarantaine seront-ils réels ?
Il ne faut pas paniquer. Si des mesures de précautions devront être prises, on ne peut pas encore mesurer aujourd’hui les conséquences de demain. La question méritait en tout cas d’être posée.
Des risques financiers majeurs
Pour les organisateurs de ces manifestations, il y a un risque important de flop si le public ne peut pas se déplacer. A quoi servirait-il d’installer des tribunes à grand frais si personne ne vient les occuper ?
Et malheureusement, il est quasi trop tard pour faire assurer le risque de ces grandes manifestations. René Pirlot, de la société Tolrip, assure justement ce genre de risques. « Effectivement, nous assurons les risques spécifiques. Comme par exemple une annulation d’un tournoi, d’une manifestation pour l’une ou l’autre cause. Dans le cas qui vous occupe, si vous aviez assuré la Pro League à Anvers par exemple et que vous l’aviez fait avant que cette épidémie de coronavirus ne soit connue, nous aurions pu rembourser les frais d’annulation; petite clause nécessaire : il faut que le risque politique soit renseigné dans le contrat signé. Aujourd’hui, le risque est connu et c’est pratiquement trop tard pour l’inclure dans une assurance annulation. On peut chercher parmi les assureurs et voir où en et le marché. Mais on peut dire qu’aujourd’hui, c’est non. »
Arrivera-t-on à cette extrémité d’annuler les grands rendez-vous de la saison, y compris les JO ? Espérons que non, mais en attendant, les organisateurs sont prévenus