Alors que la vie dans les clubs a été mise à l’arrêt au mois de mars, plusieurs se sont demandés comment survivre ou faire vivre autrement leurs membres. Si à la limite, les rencontres pouvaient encore être jouées, comment prolonger ou sécuriser la vie en dehors du terrain. Nous avons vu l’impact financier que signifiaient les deux arrêts covid. Avec l’idée générale qu’il fallait se réinventer.
Au Braxgata, comme dans d’autres clubs d’ailleurs, la direction s’est mise à table. Dès la fin de la première crise, elle a pensé à mettre en place une structure conforme aux règles de distanciation physique. Une des mesures-clé est le fait que les bars sont trop exigus et exigent de mettre de la distance et une limite de 4 personnes par table. Le bar actuel était trop petit. « Nous avions de grands espaces devant les deux bâtiments (le bar et les vestiaires). Ce sont des lieux ouverts, moins propices à la contagion. Nous avons alors pensé à installer un grand espace couvert, en plus de celui qui se trouve actuellement devant le bar. Désormais, plus personne n’irait dans ce bar. »
Le four à pizza
Les gens dehors, sur des tables de 4 dans un espace aéré, il fallait encore installer la distribution de boissons et de nourriture près des gens. Le Brax est connu pour sa cuisine qui délivre ses frites et qui connaît un grand succès. « Nous avons eu l’idée de construire un four à pizza à l’extérieur. Cela a été directement un succès. Nos membres se sentaient bien dans cette nouvelle terrasse. L’objectif était atteint », explique Erik Gysels, le président du club. « Nous sommes notre propre gestionnaire du bar. On a foncé sur toutes les idées pour accompagner ces mesures de restrictions et rendre la vie du club plus facile. Bien sûr, nous avons dû fermer, il y a eu du chômage technique et les rentrées ont bien diminué, avec des pertes sérieuses. Nous avons obtenu une aide de la Région de 10% de notre chiffre d’affaire, payée par mois de fermeture. »
Un bénéfice à long terme
La crise a obligé le club boomois à se réinventer. « Nous avons évidemment de sérieuses pertes dues à l’arrêt des events et des tournois. On doit doit gérer différemment et mieux contrôler les dépenses. Si on recommence les activités en janvier, je pense que les choses pourront aller; autrement, on devra à nouveau se mettre autour de la table. Je pense que ce genre de crise permettra de tirer des bénéfices sur le long terme. On a installé un système de paiement sans cash, avec des cartes. Le service se déroule différemment et est beaucoup plus rapide. Nos membres ont compris ce que nous faisons pour eux, et même si les cotisations ont mis plus de temps à arriver, la plus grosse partie l’a réglée. En nous félicitant même pour ce que nous avons fait ou changé dans le club. Tous nos sponsors sont restés, les contrats de certains qui ont été touchés par la crise ont été adapté à notre initiative. Notre business-club est resté complet. »
Parler ouvertement
On a beaucoup parlé ces derniers de sport Pro et amateur. Le football est professionnel. Des sports comme le basket ou le hockey comportent des joueurs à statut différents : Pro, semi-pro et amateurs. « On doit parler différemment à ces diverses catégories de joueurs. Nous avons des discours très ouverts avec chacun d’entre eux. Cela se passe très bien et nous nous adaptons à la situation de chacun. Il faut être créatif, connaître toutes les possibilités dont peuvent bénéficier ceux qui ont des contrats pros. Et au Brax, comme dans d’autres clubs, cette crise a permis d’engager des joueurs étrangers qui sont tout heureux de pouvoir jouer au hockey alors que dans leur pays, ce n’est plus possible. »
Jouer un championnat complet
Le président du Braxgata espère pouvoir reprendre la compétition nationale et pourvoir la terminer . « Nous voulons la jouer dans sa forme actuelle, et la mener jusqu’au bout. Même s’il faut jouer en janvier et février. Nous espérons que les équipes nationales comprendront la nécessité des clubs et qu’ils annuleront leur stage de janvier: en fait, cette période stage, ils en bénéficient actuellement depuis trois semaines et encore pour les quelques semaines d’arrêt que nous connaissons. »