Le projet salle de l’Amicale-Anderlecht a rencontré un gros succès.
Tout est parti des membres eux-mêmes qui ont poussé leur direction et le club à se doter d’une salle éphémère, et d’un encadrement. Laurent Colemonts souligne ce succès. « Le club compte près de 300 inscrits en salle (sur les 560 membres). La salle est utilisée en permanence; nous n’avons plus d’heures de libre. Nous avons équipé cette salle de ce qu’il y avait de mieux dans le domaine. En achetant une partie de ces équipement. A commencer par l’éclairage : nous avons mis trois rangées de spots LED qui assurent une répartition idéale et une visibilité uniforme sur toute la surface. Nous avons aussi acheté un set de bommes qui sont dans les standards les plus élevés. Ce ne sont pas des bommes en bois qui ont un rebond bien connus mais en plastic qui font moins de bruit. Nous l’utilisons pour l’indoor mais aussi pour les tournois outdoor lorsqu’il faut séparer le terrain en deux ou trois. » Ces bommes possèdent une bande en plastic dur au niveau du choc présumé avec la balle. Un set complet de 42 pièces (chacune 2 mètres) coûte un peu moins de 4.000 euros hors taxe. L’AAA a installé un bar dans l’entrée de la salle et les parents ou les spectateurs peuvent attendre tranquillement ou regarder la rencontre ou les entraînements. « Pour eux, c’est une facilité, un endroit convivial et de rencontre. Avec cette implantation, nous assurons une vie au club qui autrement serait mise entre parenthèse pendant l’interruption. »
L’installation et le lancement de la saison salle a été décidée très tôt, de quoi profiter au club qui voit ses compétitions se dérouler at home. Très vite aussi, le club a engagé un responsable sportif spécifique salle. Myung Gérard n’avait pas de saison salle à gérer au Rix et il a pu se libérer au profit de l’AAA. « C’est une mission temporaire qui m’impose, dans des conditions d’hébergement optimales, de guider les différentes équipes et catégories afin de posséder les bases techniques pour pouvoir jouer correctement au hockey en salle. Cela part de l’initiation pour ceux qui débutent aux fondamentaux tactiques et techniques. Cela concerne le contrôle de la balle, la vitesse d’exécution et la prise de décision. » La trêve est très longue. « On arrête fin novembre et on reprend mi-février. Cet arrêt fait que les jeunes perdent tout leur acquit et lorsqu’ils doivent reprendre, ils doivent pratiquement repartir de zéro. Ceux qui auront fait la saison salle n’auront pas cette perte de forme et au contraire auront acquis de nouvelles bases qu’ils pourront montrer sur le terrain en outdoor. »
Les heures de disponibilité ne sont pas énormes. « Chaque entraînement dure une heure, c’est donc un peu court et donc nous incitons les jeunes à venir un peu plus tôt pour faire un échauffement avant l’heure de technique et tactique proprement-dite. Ici, à l’Amicale, tous les jeunes n’ont pas les bases mais dès qu’il les ont assimilées, on passe à l’étape suivante qui est la possession de balle et la défense. En salle, il est important de ne pas perdre la balle : c’est la philosophie que j’espère pouvoir inculquer aux jeunes. Après, ils seront capables de monter de niveau dans les équipes d’âge supérieur. »
Myung Gérard est également impliqué dans la tenue des séances de ‘hockey 4 fun’ qui permet aux jeunes de prendre connaissance avec la salle et d’acquérir les bases avant de rentrer vraiment dans la compétition. « Cela a de plus en plus de succès. » Il insiste sur la joie qu’il a d’enseigner la salle : « Je le dis, si la salle durait 6 mois, j’arrêterais l’outdoor et le consacrerait à plein temps à l’apprentissage de la salle. Savoir si la salle est à apprendre avant l’outdoor, c’est une bonne question. » Un sujet à creuser pour un mémoire de licencié en éducation physique…