Revoir les jeunes pouvoir se retrouver lors de ces vacances de Carnaval sur les terrains aura été une bénédiction pour tous ceux qui auront pu y participer.
Pour les Jeunes, et aussi pour l’encadrement qui y a vu une belle occasion de prendre l’air.
Sébastien Roland a bien observé ces jeunes qui ont participé à ses stages de B-Hockey : « Il y avait une envie folle de se dépenser sur le terrain. Depuis septembre, on est loin des terrains. Il y a eu des petites périodes de championnat mais pour le reste, c’est le désert. On a pu organiser les stages malgré la pandémie et il y a eu peu d’impact chez les moins de 12 ans. Pratiquement, peu de club on arrêté les activités pour ces jeunes. Dans l’ensemble, il y a eu juste 3 à 4 semaines d’arrêt. Pour les derniers stages, on a fait une enquête sur les besoins et on est arrivé à la conclusion que nous devions ouvrir les stages à des équipes entières. Le plus gros besoin était de se retrouver en équipe. En temps normal, les entraînements étaient ouverts en club à des demi-équipes; les stages pouvaient monter plus haut en nombre de jeunes par bulle. »
D’abord se retrouver
Les trois premières journées de stage ont plus consisté à se retrouver ensemble qu’à suivre les schémas de l’encadrement. « Les jeunes ont été plutôt dissipés, plus occupés à se retrouver, à se raconter leur année confinée, à se décharger de toute leur solitude, à papoter. Ils étaient moins concentrés et puis après 3 jours les choses sont rentrées dans l’ordre : les stages permettaient de fêter les retrouvailles. » Chez les + 12 ans, le sentiment était encore plus renforcé : « C’était pour eux l’envie de sortir, peu importe l’activité. Ces jeunes avaient le sentiment d’être privés de tout. Je n’ai eu aucune difficulté à trouver des inscrits pour ces périodes où en plus les vacances à l’étranger étaient interdites. Bon, évidemment, la possibilité de rencontrer des stars internationales à nos stages était un plus; Shane Mac Leod aura été le plus entouré de nos invités prestigieux. »
Aucune perspective
Parmi les moniteurs des stages, Tanguy joue en Nationale 1 : « Cela nous permet de respirer et de voir du monde. Ces jeunes nous font plaisir et nous leur apprenons beaucoup. Mais personnellement, nous n’avons rein en dehors de ces stages. On s’entraîne à 4, de loin, sans contact : cela n’a aucun sens si ce n’est de rester en mouvement. Le pire, c’est que nous n’avons aucun objectif, aucune perspective. Il n’y a pas de date de reprise, on voit dans les autres sports que leur saison est annulée. Il n’y a aucune communication sur ce plan, nous sommes dans le flou absolu. » Cet autre joueur d’équipe nationale et de DH est lui plutôt privilégié. « Il ne faut pas croire que c’est nettement mieux. Oui, on peut jouer certains matchs mais dans des périodes ultra-courtes; tout le reste est annulé. On a eu des stages mais sans la mise en situation normale. Jouer des matchs entre nous, ça n’a pas la même intensité ou le même engagement que contre des autres nations. Vivement qu’on sorte de cette crise. »
Le fait de monter sur le terrain pour dispenser leurs connaissances était un plaisir et un énorme souffle de fraîcheur. Mais rien ne remplacera la reprise de la compétition et le fait de se retrouver en équipe.