Cela faisait un petit temps que Tom Boon, avec son ami Lucas De Mot, voulait créer une école pour faire partager son expérience internationale avec les jeunes. Tom, comme Lucas, ont connu une carrière ponctuée d’événements fantastiques. Lucas, champion d’Europe en 2004, Tom vice-champion olympique en 2016.
Mettre sur pied des stages de haut niveau, des stages dont les participants puissent dire plus tard : « j’ai fait ce stage et je m’en souviens encore aujourd’hui ». La Tom Boon Hockey Camps était née. En un peu plus de deux ans, l’école de hockey est devenue une référence au même titre que Sport Ways qui est l’école de référence aux Pays-Bas.
Lucas De Mot : « Nous sommes 6 dans le staff permanent de la TBHC. Tom bien sûr qui est la référence sportive, mon frère Matthieu pour ce qui est de la gestion Olivier Coulon pour l’encadrement, moi-même pour la coordination ; plus un gestionnaire logistique et un community manager qui s’occupe de la communication. Nous avons une trentaine de stages prévu en Belgique et 6 internats dont un en Espagne, à Egara. Nous avons également des clinics prévus lors d’événements. »
Tom Boon a tout connu dans son aventure sportive. « Avec ce qu’a vécu Lucas, nous voulons reproduire les expériences partagées en U14/16/18 et en A. J’ai voyagé dans le monde entier et j’ai pu ramener des choses de ces pays qui sont très originales. J’ai connu des trucs incroyables et je me suis dit : ça je dois ramener chez nous. J’ai vécu deux ans à Bloemendaal et c’est encore une autre expérience, une autre mentalité. »
La magie des entraînements
Lucas De Mot crée la structure des camps qui sont exécutés sur le terrain. « Nous avons un thème par jour et nous partageons le terrain en sous-thèmes qui sont développés par des entraîneurs spécifiques qui partagent leur expérience et leur talent. Nous n’avons pas de fiches, nous décidons à plusieurs en comptant sur l’implication des entraîneurs. Ils sont environs 120, tous étant de niveau division honneur, choisis, testés, écolés et encadrés par Olivier Coulon qui fait un énorme travail de sélection. Chaque entraîneur est déjà passé par des écoles de hockey où il a débuté par les bases de la formation. Chez nous, les stages ne sont pas formatés comme ceux par lesquels il faut aussi passer pour se développer. » Et Tom Boon de renchérir : « J’ai connu trop de stages où tout était formaté, peu importe les joueurs qui se présentent. Il faut chercher le feu chez chacun, formateur ou jeune en apprentissage. Mais attention, ne vous limitez pas à un seul stage. Allez aussi ailleurs. Au plus il y a de stages, au mieux c’est ! »
Une semaine de stage, ça vaut une demi-année d’entrainement de club
Le calcul fait par Tom et Lucas est assez simple. Chaque jeune suit deux entraînements d’une heure et demi par semaine, dont un quart d’heure de mise en place, un autre quart d’heure d’échauffement et de cooling down, et en réalité à peine une heure de hockey. Cela fait 8 heures par mois et donc 48 heures par an. Un stage d’une semaine représente 5 fois 6 heures de présence sur le terrain. Le calcul est simple. « Je déplore le niveau de certains jeunes qui font vraiment très peu de hockey par semaine. Après un camp, les parents viennent me voir en me disant être étonné par tout ce qu’ils ont appris en si peu de temps. »
Apprendre en s’amusant
La philosophie des THBC est assez simple : apprendre en s’amusant. Tom Boon : « En une semaine, ils peuvent apprendre beaucoup. Et en s’amusant, ils apprennent quatre fois plus vite. C’est mon expérience. Lucas comme moi, on se souvient très bien comment nous avons atteint le haut niveau. Il faut rendre les enfants contents de s’entraîner, il faut les challenger, les stimuler. »
Les stages sont ouverts à tous. « Nous préférons des enfants qui possèdent une technique de base. Il ne faut pas qu’il soit perdu dans un ensemble non homogène. Si nous avons 10 débutants, nous les prendrons en charge ; mais si nous n’avons pas un groupe suffisant, nous les dirigeons alors vers d’autres stages plus appropriés. Mais il ne faut pas nécessairement être d’une première équipe pour venir chez nous ; on ne juge pas un enfant sur un niveau, on l’intègre. On est aussi là pour corriger, améliorer. Il faut que tous les enfants apprennent quel que soit leur niveau », souligne Lucas De Mot.
100m³ de matériel
La TBHC possède tout ce qui existe en termes de matériel destiné à l’apprentissage. « Nous avons un hangar où tout est stocké. C’est une énorme gestion. Nous réinvestissons tout ce que nous pouvons pour offrir le meilleur aux enfants. Offrir du plaisir à l’enfant, c’est ainsi qu’il apprendra le mieux et qu’il titrera un maximum de bénéfice pour son sport. » Tom Boon est ses amis tire de son projet un immense plaisir, et ça se voit quand ils en parlent.