Il aura fallu attendre 5 années pour que le projet d’Yves Thewissen et de ses amis trouve enfin son aboutissement à Virginal, commune d’Ittre. Prévu au départ un peu plus loin, le centre sportif d’Ittre a vu le jour au 20-22 de la rue de Samme.
Le centre est ouvert depuis plus d’un an et le club du Lynx, qui évoluait avec sa centaine de membre soit à l’Amicale, soit à Tubize, soit au Pingouin, pouvait enfin fouler le terrain multisport de sa commune. Le complexe sportif comporte un terrain semi-sablé avec un lignage football et un autre hockey. Outre la cafétéria, il abrite une salle multisport et 8 vestiaires. Il y a également un vaste parking et une aire d’échauffement en gazon. Le complexe de 4.5 Mio d’euros a été financé par la commune et se trouve maintenant en RCA, une entité autonome qui doit être self-support.
Yves Thewissen vient du Pingouin et avait été poussé par les problèmes de file d’attente au Pingouin. Comme tous les grands clubs, ils étaient trop petit pour encore accepter des joueurs. « Gaetan Defalque m’a mis en tête de créer ce club à Ittre. Je vous passe les détails et les longues tractations pour arriver à créer ce club et surtout à avoir un terrain. La commune a en plus eu la malchance de connaître d’énormes inondations qui ont ralenti l’arrivée des budgets. Mais tout est bien qui finit bien : en 2017, nous avons pu fouler le tapis pour la première fois. Il y a eu des soucis, l’entrepreneur Scheerlinck ayant mis quelques tonnes de sable en trop; ce n’est que récemment qu’il a enlevé ce sable excédentaire et que nous pouvons y évoluer correctement. » Le tapis est un Lano, le même que celui qui est en cours d’installation à Linkebeek.
Ce n’est pas le seul problème du complexe. L’éclairage est neuf, mais pas en LED ! Celui du parking l’est bien, mais pas celui du terrain; ce qui fait que d’ici deux ans (ou plus), avec le vieillissement des lampes, il faudra vraisemblablement procéder à leur remplacement. Tout en faisant attention de ne pas monter trop haut avec les poteaux d’éclairage car une ligne à haute tension passe juste au-dessus du terrain (Mol n’est donc plus un cas unique sur ce plan). Ce centre moderne comporte une salle qui est malheureusement trop petite pour la pratique du hockey en salle : il n’y a pas de dégagement sur les côtés et on ne peut pas fixer les buts, la place derrière les lignes de fond étant insuffisante.
« Sans la commune, nous n’aurions jamais pu nous développer comme on le fait actuellement. Au départ, pendant plusieurs années, nous étions une petite centaine. Dès l’arrivée du terrain synthétique, nous sommes passés à 200 et au début de cette saisons, nous sommes plus de 300. Nous ne faisons pas de pub, c’est le bouche à oreille qui fonctionne et les membres arrivent tout seul. Nous n’irons pas plus haut que 400 membres, cela devenant alors ingérable. Je veux grandir progressivement de manière à offrir de la qualité à nos membres : je ne veux pas aller trop vite. Déjà accueillir 100 membres en plus, cela demande des coaches, des entraîneurs, des arbitres, etc. » Le besoin pour la région était donc bien réel. D’autant que d’autres clubs se sont créés dans les environs, comme le Chessy. Le Lynx se veut une club de hockey loisirs et récréatif, les jeunes qui deviendraient élites se tournant alors vers le Pingouin (par exemple). « Notre problème, c’est la formation. Nous n’avons pas une longue tradition de hockey, la majeure partie de nos membres découvrant notre sport. Nous avons depuis cette année un directeur d’école de jeunes, Augustin Hap, jeune diplômé en sport : son travail consiste essentiellement à former des formateurs, ce qui nous manque le plus. Pour les stages, nous faisons appel à B-Hockey. Le propre d’un nouveau club est le manque de qualité des formateurs, je le reconnais mais nous travaillons à améliorer ce domaine au plus vite. »
Un des problèmes propre à la structure de gestion du centre est le coût de la location. Le Lynx n’est pas chez lui et il loue les installations. A un prix l’un des plus élevé du pays : 30 euros l’heure, 10 euros pour l’éclairage et 10 euros pour l’arrosage. Avec une cotisation de195 euros pour les débutants jusqu’à 330 euros pour les Seniors, le club doit gérer au mieux l’occupation du terrain et épargner l’eau. Avec 17 équipes, le club possède déjà une belle brochette de catégories.
« Nous cherchons une salle pour l’indoor, car nous ne sommes pas prioritaires par apport au basket et au judo. Il y aurait peut-être moyen de construire une salle en dur sur l’aire en gazon qui se trouve entre le terrain et le parking ; c’est un projet que nous comptons déposer et qui permettrait au centre sportif de profiter de la salle hors de la saison hockey. Win-win pour nous et le centre. » Un bel espoir pour le club.
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