Lionel Sempoux vient d’annoncer qu’il clôturait ses années en tant que T1 des Messieurs du Wellington à la fin de cette saison. « Il est temps pour moi, et également pour l’équipe, de changer de T1, ce qui est logique après ces très bonnes années avec les gars du Well. »
Joueur au plus haut niveau du championnat, il a terminé sa carrière avec les Messieurs 3 de l’Orée où il était également entraineur. Il a déjà connu une jolie carrière de T1 avec les Dames du Parc, puis de l’Orée et côtoyé les équipes nationales de jeunes U15, U16 et U18 pendant 10 ans (T2 et T1). Détenteur du 2e grade Adeps, il vient donc de terminer 5 années en Nationale 1. Il avait repris les Messieurs du Well l’année après leur descente de DH . « Ce fut un complet renouveau pour l’équipe qui perdait une dizaine de joueurs. Nous avions alors fait place à des jeunes du club, avec pour projet de fonder une équipe basée sur notre école de jeunes. La mayonnaise a très bien pris et nous avons connu deux très belles années, avec notamment celle où l’Old Club est monté en DH : nous étions tout juste derrière lui et c’est à cause de la Covid qu’on n’a pas pu aller jusqu’au bout du championnat. Cette pandémie nous a causé du tort. C’était en tout cas ma plus belle année avec cette équipe. »
La suite est moins évidente puisque le Well a terminé 11e du premier tour est sera donc versé dans le play-down de la Nationale 1. « Nous avons très mal débuté notre championnat, en perdant des points contre des équipes réputées plus faibles, et ensuite nous avons pris des points contre les plus forts. Résultat, nous terminons à 3 points de la 8e place. »
Plus homogène
La Nationale 1 est connue pour être un vrai panier à crabes, où tous les résultats sont possibles. « Oui, le niveau général a monté et est devenu plus homogène. Mais il reste bien un gouffre entre nous et la DH. C’est au niveau financier que cela se joue, les clubs de notre division ne mettent pas les moyens sur les joueurs. Les très bons jeunes partent très vite vers les bons clubs de DH. Mais là où ça change, c’est que des bons joueurs de DH viennent rejoindre les rangs de la Nat 1 : cela fait monter le niveau. Et puis les clubs ont fait de gros efforts pour composer des cadres de très bon niveau ; les staffs sont de plus en plus complets, la structure est plus pro, les équipes s’entraînent désormais 3 fois par semaine. »
La différence entre la DH et la Nat 1 se mesure dans la vitesse d’exécution et la qualité des gestes techniques. « Pour avoir joué contre des DH, c’est bien là que se trouve la différence. Prenons les gars de l’Old Club par exemple (comme j’ai pu aussi le voir avec le White ou le Pingouin) : leur fin de DH l’an passé était vraiment intéressante et on voyait comment ils ont évolué. Ils m’ont vraiment étonné. »
Lionel Sempoux est une référence et il lui arrive de donner des conseils : « Si un jeune n’a pas de temps de jeu en DH, et qu’il est bloqué, je lui dis de faire comme il le sent le mieux : soit de rester dans son club en Open League et de continuer à s’entraîner avec des top joueurs de DH, soit qu’il vienne prendre du temps de jeu en Nat1. Il n’y a pas de mauvais choix. » Reste que le niveau général monte et qu’effectivement, il n’y a pas de place pour tout le monde en DH. Et c’est d’ailleurs un des chantiers en cours au niveau fédéral.
Ouvrir à la nationale 1
Le passage à 12 en DH, à 14 en Nat1, le système de montée-descente est au centre des débats. Sempoux fait partie des cadres concernés. « Tant que notre championnat restera linéaire, rien ne bougera pour les équipes montantes et descendantes. Même si des clubs ont envie de mettre les moyens, cela restera bouché. Il faut trouver un système qui permet aux clubs de Nat 1 de se mesurer plus souvent à ceux de DH. Il faut mettre en concurrence le top 4 de Nat 1 (le top 6 serait peut-être un peu trop large) avec les 4 derniers de DH (si à 12) ou les 6 derniers (si à 14). Ce n’est qu’en confrontant ces équipes qu’on arrivera à faire progresser la Nat 1. Cela permettrait aussi aux clubs de Nat 1 de se montrer un peu plus ambitieux. » Ce débat débutera mi-janvier et nul doute que Lio en sera.