« La trêve n’a pas été facile à gérer; on a changé tout le temps de direction, les prévisions étaient constamment adaptées. Il a fallu s’adapter à de multiples situations. » Celle qui s’exprime est Louise Cavenaile, interrogée sur le déroulement des 4 semaines d’interruption du championnat. Il faut dire que son équipe est composée de joueuses venant d’horizons différents et toutes amateures. A commencer par le contingent d’internationales françaises qui a dû suivre les stages prévus par l’équipe de France : depuis deux semaine et encore pour une semaine supplémentaire, les Françaises sont invitées à des stages du lundi au mercredi. Ensuite, des joueuses qui font partie du corps médical et qui ont dû placer leurs stages en fin d’année sur base du déroulement normal des championnats : le report de la compétition est mal tombé et cette reprise tombe en plein dans la période des stages.
Contentes de reprendre
L’interruption a été agrémentée de sessions physiques à distance organisées par le préparateur de l’équipe Pol Notté : « C’était très chouette et les filles se sont bien prises au jeu. Elles sont contentes de revenir sur le terrain. Le début de saison a été difficile, en tout cas vu de l’extérieur. Nous savions que nous devrions d’abord attraper le rythme de la DH : il y a un monde de différence entre la Nationale 1 et la division Honneur. J’ai axé notre jeu sur le jeu vers l’avant. Je sais que nous devrons passer par les play-down. On s’est fixé comme premier objectif le top 10. Mais le final est le maintien en DH. Et pour cela, ce début de championnat a été axé sur l’attaque, pour préparer ces play-down. Nous savons que nous devrons aller chercher nos adversaires en leur marquant des buts. Donc, je n’accorde pas trop d’importance aux résultats du début de championnat et sur les défaites lourdes dans les chiffres : nous n’avons pas joué la défense à tout prix. » Les prochains matchs seront d’importance pour pouvoir enfin tester, face à des adversaires plus au niveau du Well, la valeur et la progression de l’équipe.
Un premier test important
La rencontre de dimanche face au Mechelse sera le premier test important de la série. « Ce sera directement un test important. Puis nous aurons le Racing, le Léopold, l’Herakles et le Watducks. Ce sont des adversaires directs et on verra où on en est. » Le noyau du Well est assez large, du moins théoriquement. « On fait des sélections chaque semaine. Julie Fosseprez revient d’une très longue blessure et nous fera du bien. Nous avons la moitié du noyau qui a déjà joué en DH mais sans avoir joué pleinement car très jeune. »
L’apport des Françaises
Le Well a intégré 4 Françaises dans son noyau. « Ce sont des jeunes qui sont très impliquées dans leur sport; elles ont les JO de Paris comme objectif. Ce ne sont pas des key-players comme dans d’autres équipes qui ont recrutés des Argentines ou des Espagnoles du top, mais des joueuses qui véhiculent une forme de professionnalisme qui apporte une bonne concurrence parmi l’équipe. Elles ont cette facilité d’intégration rendue plus aisé par l’usage du français : c’est à ne pas négliger quand on donne les briefings et les instructions. »
Le Wellington va donc se battre avec ses armes, pour se sauver, dans une sérénité relative. Les conditions actuelles sont difficiles pour toutes les équipes, l’intérêt en jeu pour les Uccloises est énorme. « Mais il ne fait pas oublier la vie personnelle de chacune. »