Après Rosario, son club d’origine en Argentine, après ses trois années au club de Bossuelo à Madrid, après ses 10 années au Daring, coupées par deux saisons au Léopold, Manu Brunet vient de clore les 5 premiers chapitres de sa vie hockey. Une brillante carrière ponctuée de plus de 200 capes (168 selon le décompte FIH mais à partir de 2010) en équipe d’Argentine et de l’or olympique.
Tout pour le hockey
A 37 ans, l’éternel numéro 24 a encore des projets dans sa vie consacrée au hockey. Quittant Rosario en 2007, il abandonnait des études de Kiné, impossibles à mener de front avec sa reprise en équipe nationale et les nombreux voyages avec celle-ci. Champion en U21 en 2005 à Rotterdam (voir la photo contre la Belgique), il était parti pour plus de 200 apparitions avec les Leones, carrière qu’il interrompit en 2017 après des dissensions au sein de la formation sud-américaine, alors qu’il était encore très en forme. Il remportait l’Or à Rio en 2016 en battant la Belgique. « Mais surtout, c’est le Bronze à la coupe du Monde en 2014 qui nous a donné confiance en nos possibilités. On était une équipe formidable fondée sur notre titre mondial en 2005 avec les U21. »
Après l’Espagne, il arrivait au Daring pour débuter une folle escalade de l’équipe Messieurs.
En demi à l’EHL
L’équipe messieurs molenbeekoise allait connaître une période incroyable avec une 3e place en championnat belge et une demi-finale en EHL. « On a connu une très belle semaine à Bloemendaal, un grand souvenir. En championnat belge, c’était alors très différent de maintenant. Il y avait 4 équipes qui dominaient la compétition et on est arrivé deux fois en play-offs et une fois 5e. Aujourd’hui, le championnat est nettement plus compétitif. »
Ascension fulgurante en Dames
Arrivé au Daring, Brunet reprenait l’équipe Dames. « On était en division 2, on est monté en Nat 1 puis directement en DH. C’était une belle expérience avec même une arrivée dans le top 4. Cette année, malheureusement, on descend. L’équipe Dames a été la plus affectée par la crise financière. En plus, Marine Desmedt a eu la mâchoire fracturée et on a dû se passer de Charlotte Vander Gracht qui est enceinte. La descente, c’est un pas en arrière mais avec le bon espoir de refonder cette équipe avec les jeunes filles du club; pour moi, ce n’est pas inquiétant car la base est bonne. »
Manu Brunet se souvient aussi de son passage au Léopold avec lequel il a décroché le titre de champion de Belgique. Entretemps, il a décroché un diplôme de ‘sport management’ et dirigé l’école des jeunes du Daring, période qui vient de se terminer avec son départ du Dar’. « En 4 ans, ça a très bien évolué. Le Projet n’est pas fini. Le travail fait par Lewis Eaton avant moi, puis par Nathan Denis qui reprend, fait que nos jeunes sont très bien encadrés. Je leur souhaite le meilleur. »
Ambiance argentine
Molenbeek est devenu le centre d’un feria argentine, une ambiance très particulière et très familiale qui a regroupé bon nombre d’Argentins, rejoints par la communauté du Daring. « On aime bien se réunir autour d’une bonne viande. Ce groupe humain était extraordinaire. On a amené au club house une partie de notre culture et notre vie ne se limitait pas qu’aux matchs et aux entraînements. On a beaucoup partagé et on se souviendra beaucoup de ces moments de partage.«