Manu Stockbroekx continuera à jouer pour l’Orée la saison prochaine : il est sur les listes du noyau de Facu Callioni. Il est pourtant à un tournant de sa carrière.
Après l’Euro
La mauvaise nouvelle pour le numéro 15 des Red Lions est arrivée après l’Euro de Monchengladbach en 2023. « On ne croit plus vraiment en toi pour le futur mais on te propose, si tu le veux, de continuer avec le Development Squad. Tu es en quelque sorte notre 4e réserve pour Paris. » Pour Manu Stockbroekx, la décision du staff des Red Lions lui causait une énorme déception après le travail intensif qu’il s’était fixé pour revenir au niveau : il avait été victime d’une terrible collision lors d’un match Orée-Dragons et avait été gravement atteint à la tête, avec des pertes d’équilibre continues. « J’ai décidé de continuer à participer à l’aventure : on était dans une année olympique et même s’il ne me restait qu’un pour cent de chance d’aller à Paris, je voulais la tenter. En même temps, je continuais avec l’Orée pour un défi où on ne se fixait pas toujours la première place, comme à Bloemendaal ou au Dragons. »
En Argentine
Stockbroeckx a eu la bonne nouvelle de sa désignation pour la Pro League début 2024 en Argentine. « Cela a été vraiment chouette, avec un mix de joueurs anciens et d’autres nouveaux, qui se demandaient aussi pourquoi à presque 30 ans, je continuais ; ça m’a fait rire. Il y a une anecdote sympa qui fut un signe pour moi : on a dû aller sur un autre terrain que prévu et je vois un joueur de tennis sur le côté du terrain qui m’appelle : tu es Stockbroekx ? Oui… ! Je suis le papa de Facu ! Pour moi, c’était un signe que j’étais dans le bon club en Belgique. » Callioni que Stocki retrouve maintenant comme T1 à l’Orée alors que l’Argentin lui avait volé la médaille d’Or à Rio…
Après le championnat de DH 23-24, Manu S. a joué avec le Dev Squad une série de rencontres. « On joue non seulement avec les A pour leur permettre de développer des tactiques et d’essayer des phases de jeu, mais aussi contre des équipes qui viennent en Belgique; on a eu 3 matchs contre l’Ecosse, 1 contre l’Irlande, 3 contre la Malaisie et le dernier fin juin contre l’Afrique du Sud qu’on a gagné 4-3. Avec le Squad, on a des entraînements avec Wouter Blondeel et cela me permet de rester fit. On n’est pas obligés de venir et tout dépend des disponibilités de chacun. »
Convaincre
Après son accident qui l’a mis une année sur le côté, Manu Stockbroekx a lentement remonté la pente. Il a mis du temps à revenir sur le terrain et à retrouver ses sensations. « Tout a été bien sauf à la fin avec des difficultés à retrouver mon équilibre dans les petits espaces de jeu. En Argentine, j’avais retrouvé tous mes paramètres d’avant mon accident. Oui, j’ai 30 ans mais je suis un ‘trage bloeier’ (ndlr : un gars qui se développe lentement). Mais là où ce n’est pas facile, c’est avec l’entourage. On vient souvent me demander comment ça va et si je ressens encore des choses désagréables par rapport à mon accident. Il faut à chaque fois que je convainque le staff que tout est OK : pour performer, j’ai besoin d’un staff qui croit en moi et malheureusement, je sentais toujours une certaine peur de leur part. Je crois pourtant que le meilleur est encore devant moi. »
Un break
Néanmoins, Manu a le besoin de souffler après cette année olympique où il a encore cru qu’il avait une chance de revenir. Il va recommencer ses études de Philosophie à la VUB et s’engager avec la NVA pour les élections communales de Brasschaat, sa ville. « Le sport et le hockey m’ont tout donné; je sens le besoin de remercier mon pays pour ce qu’il m’a donné. Je vais à la rencontre des gens pour les aider à trouver des solutions à leurs problèmes : je veux aller vers eux. Le Dragons a été fort soutenu par la commune et c’est bien de lui rendre, elle qui a soutenu les sports qui avaient la possibilité de réussir au plus haut niveau. » Ce nouveau chapitre de sa vie le portait à se donner 3 mois de break : « Au mois de janvier, je verrai où j’en suis et si je suis prêt à tout reprendre au niveau hockey.«