C’est chez notre collègue Be-hockey que notre bientôt ex-président expose son projet et sa motivation comme candidat à la présidence de la fédération internationale de hockey.
Vous trouverez le texte complet de cette interview sur le site studio hockey, ainsi que des vidéos
Marc Coudron veut » to bridge the gap ». Il explique en anglais son projet, ses idées, les différences dans ses idées par rapport à l’actuel président Narinder Batra. Si Batra veut augmenter la fanbase, Coudron veut lui augmenter la playerbase.
Marc Coudron veut utiliser le même schéma qu’il a concu il y a 16 ans lorsqu’il devint président de l’ARBH. Donner une possibilité à chaque jeune (garçon et fille) de jouer du bon hockey, avec un bon équipement, des bons coaches et un bon terrain.Le tout dans un esprit propre au hockey, avec des valeurs. Lesquelles sont le respect, l’esprit d’équipe, le fair play, l’intégrité, la convivialité, la tolérance, l’inclusion.
Coudron indique que, s’il était élu, ilse consacrera à fond à son nouveau job de président. En tant que banquier, il se dit préoccupé par la situation fnancière de la FIH (NDLR : on sait que son déficit est sérieux) et que le redressement sera prioritaire. Au niveau gouvernance, il appuyera sur la transparence et l’intégrité. Il relève que le travail pour trouver des solutions afin de redresser les finances de la FIH sont en cours alors que les causes du déficit sont connues.
La Pro League en question
En ce qui concerne le développement du hockey, il constate qu’il y a un grand trou entre les 10 nations du top et les 130 autres nations : un trou à boucher. Il attire l’attention sur le développement du hockey en salle, qui pourrait être une solution pour l’Afrique. Les 3 formes de hockey doivent être utilisées là où ce format serait le plus adapté pour le développement global de notre sport.
Pour ce développement, il attire l’attention sur les possibilités qu’offrent les webinars mais aussi qu’il ne suffit pas de les organiser uniquement en anglais : il veut les développer dans d’autres langues (français, espagnol, russe, arabe…).
Pour la Pro League, il voit que les joueurs aiment bien ce format. Mais il voudrait que les pays qui y participent en supportent les coûts.
Les différences
Chaque continent, chaque pays a une forme différente d’organisation du hockey. Coudron insiste pour que chaque pays augmente son nombre de pratiquant. Sous une des trois formes de hockey, ou même les trois; tout cela suivant sa spécificité. Tout en respectant la spécificité de chacun. La FIH devra écouter et aider à trouver les meilleures solutions. Il propose son leitmotiv « Impossible is temporary ».
L’exemple de la Belgique
Coudron explique comment il a changé la mentalité en Belgique en confrontant les idées et en en tirant le meilleur. Il peut se baser sur cette expérience pour en faire profiter les autres nations du hockey. Il veut arriver à ce que 24 nations puissent concourir lors d’une coupe du Monde sans qu’il y ait trop de disparité. Il ne voit pas actuellement l’intérêt d’un match(par exemple) entre la Croatie et l’Australie. A terme, il verrait bien la présence des 3 disciplines du hockey aux JO.
Au niveau des terrains, il est conscient de la difficulté de construire des mouillés partout et espère que les constructeurs trouveront la solution pour des terrains secs. Les JO de 2028 sont un objectif à atteindre sur ce plan.
Le stress entre les championnats nationaux et le calendrier international
Nul ne peut nier qu’il y a un gros souci entre les pays qui ont un championnat national et les autres. Et ce problème se répercuté également vers les pays (Australie, NZL, Argentine, etc.) qui ont des joueurs qui participent à ces compétitions nationales. Les deux calendriers sont peu compatibles. Coudron souligne que ce n’est pas qu’un problème européen. Il prône un calendrier fixe pour toutes ces compétitions.
Pourquoi choisir Coudron ?
Marc Coudron va tenter de convaincre les 140 pays du monde du hockey sur base de son programme. En faisant grimper les 3 formes de hockey dans le paysage sportif mondial. Chacun suivant ses aspirations et dans la meilleure formule possible.
Le Dr Batra
Be-hockey a tenté d’interviewer l’actuel président de la FIH mais il n’ pas répondu à l’invitation. Les questions étaient les mêmes que celles posées à Marc Coudron. Dommage car cela aurait éclairé les pays qui devront choisir le 22 mai, lors du congrès tenu en vidéo-conférence. Attention, un exercice périlleux car la démocratie via écran est loin d’être un exercice très transparent…