C’est ce samedi matin qu’ont pu avoir lieu les premières rencontres officielles du Merode HC sur son nouveau terrain au site du Tangebeekbos.
Le président du club nous a expliqué le long cheminement qui les a mené à pouvoir prendre stick sur un terrain moderne et parfaitement aux normes. L’histoire a débuté il y a 4 ans à Grimbergen.
Benoît Maarten : « Tout est parti de mon épouse Ilse qui voulait avoir un club de hockey où nos enfants pourraient aller à vélo à partir de notre domicile de Grimbergen. J’ai joué à Bruges et au Beerschot (comme Ilse). Moi, je n’avais pas le temps, mais elle a pris l’initiative avec quelques amis des environs, dont Benoît Coppieters qui était là depuis le début. Il y a juste 4 ans jour pour jour, on organisait une porte ouverte à la salle de sport de Grimbergen : ce fut un succès et 300 personnes avaient envahi l’endroit. Des gens sont allés chercher le bourgmestre et les échevins car c’était monstre ! »
L’aventure était lancée : avec les autorités locales, les initiateurs on étudié les possibilités sur place. Il n’y avait qu’un seul terrain synthétique au Ter Wilgen mais c’était un terrain de foot avec les fameuses billes noires; le club a pu l’utiliser le dimanche à partir de 16.00hr. Le club a pu bénéficier du terrain de Mechelen en attendant mieux.
Le nom Merode
« On cherchait un nom propre à Grimbergen et on a d’abord pensé à Phenix qui est lié à la bière de Grimbergen. Mais il était déjà pris ! On a alors pensé au Château du domaine du Prinsenbos qui appartenait au Comte de Merode -sans accent- : on a pris ce nom qui est valable dans les deux langues, même si le club est foncièrement néerlandais comme la ville de Grimbergen. »
Le nouveau terrain
Il fallait donc pour le club trouver un emplacement et de quoi installer un terrain propre au hockey. « Avec l’échevin des sports Tom Gaudaen, on a regardé tout ce qui existait. Par hasard, il y a eu une fusion du FC Borcht avec Humbeek en même temps que le deuxième terrain du FC Borcht était déclassé, trop petit pour le foot. Mais bon pour le hockey. Avec la migration du foot – et une rénovation de Humbeek -, et ce terrain qui nous était loué en bail emphytéotique pour 50 ans, nous avions les bases. » Le club allait chercher des soutiens vers la commune (50.000), la Région Flamande (150.000) et la Province (35.000). Avec une très grosse implication des membres dans une opération winwin (un emprunt sur plusieurs années avec intérêt) qui permettait de récolter 200.000 euros. Le reste était emprunté aux banques. « Nous avons pu ainsi financer un terrain complet de plus de 650.000 euros avec un tapis semblable à celui de l’Herakles par exemple. Ce qui est fantastique, c’est que pratiquement tous les adultes ont participé au Winwin. Le terrain est un mouillé vert, les abords sont propres, clôturés, avec des dug-outs comme ceux d’Auderghem, et une éclairage Led qui peut être dimmés. L’arrosage y est également. Seul le club house est encore l’ancien du FC Borcht qui est commun avec le club de foot. »
Un club en création
Cela fait 4 ans que le club existe et il compte près de 300 membres, avec une filière jeune solide jusque les U14. Il compte également une équipe Dames, une équipe Ladies et deux équipes Gents. « C’est logique, nous débutons et nous croissons avec une majorité de jeunes du coin qui n’ont en majorité jamais vu un stick auparavant. C’est la même chose pour les adultes bien que nous ayons quelques parents qui ont déjà joué. Nous nous appuyons sur des entraîneurs venus de l’extérieur. Ils encadrent les jeunes mais aussi les entraîneurs issus du club. Nous en avons déjà quelques-uns qui ont passé leur premier niveau officiel d’initiateur. Nous pensons déjà à l’étape suivante qui sera de faire venir des entraîneurs de plus haut niveau pour augmenter la qualité de la formation des jeunes. »
Au niveau des jeunes, la progression est plus forte chez les jeunes filles. « Avec l’arrivée du mouillé, nous nous attendons à des arrivées supplémentaires que le manque de terrain ne permettaient pas. »
Le voisinage
L’arrivée d’un club qui amène plusieurs centaines de membres doit créer des nuisances. « Tout cela a été vu avec les voisins, le bourgmestre, la police. Un plan de circulation a été mis sur pied. Nous avons dès le début placé notre parking de l’autre côté du bois, ce qui limite l’arrivée de voitures. Nous avons beaucoup insisté sur le respect de la part de nos membres. Le bruit va être limité, nous avons un éclairage qui peut être modulé. Les voisins sont informés et nous avons de bons contacts avec eux. Nous ferons cela avec eux. »
Les Mérod(in)iens (appellation non contrôlée) sont donc sur la bonne voie…