Michelle Struijk vient de passer le cap des 100 sélections en équipe nationale. La frêle milieu de jeu est à 25 ans (fin de ce mois de juin) une des cadres des Red Panthers. Une fois à la 2e place du Stick d’Or senior (2018), elle avait remporté le Stick Espoir en 2018.
Argent en 2017
Elle a débuté sa carrière internationale en U21 au tournoi de Valence en octobre 2016 pour aller décrocher la fameuse 6e place en coupe du Monde junior au Chili. Elle passait en A en 2017 et décrochait avec les Red Panthers la médaille d’argent à l’Euro d’Amstelveen. Débutant sa carrière hockey à l’Antwerp à l’âge de 5 ans, elle décrochait deux titres de championnes de Belgique en 2015 et 2019. Les soeurs Struijk font partie du paysage de Sint Job et Michelle a joué avec ses deux soeurs aînées. Caroline (qui a raccroché il y a quelques années) et Lauranne ont elles aussi décroché des capes en équipe nationale.
Nouveau challenge
Cette année, Michelle franchit un cap en quittant son club de coeur pour s’offrir un nouveau défi. « J’ai fait le point de ma carrière, je me suis posé la question ‘de quoi ai-je besoin‘ et je sentais qu’il était temps de me lancer : le meilleur choix, dans cette année pré-olympique, était ce transfert vers la Gantoise; j’allais jouer avec d’autres Red Panthers, avec l’EHL en plus. Je suis vraiment contente de ce choix. Ce qui va être amusant, c’est de jouer contre ma soeur… A l’Antwerp, chacun a compris mon choix. » L’équipe jouera la saison prochaine sans ses deux Néo-zélandaises qui retournent préparer les JO, sans Tiphaine Duquesne et sans Michelle Struijk. « L’équipe a besoin d’un nouveau start après une période un peu moins brillante. A part nous 4, tout le monde reste et il y aura des jeunes qui vont monter. »
12 sur 12 à Londres
Les Red Panthers reviennent de la session londonienne de Pro League avec 4 victoires. Avec non seulement 12 points, mais aussi une 3e place dans cette compétition et, en pourcentage (71%), une deuxième place derrière les inamovibles Pays-Bas. « Mais il y a aussi la manière très adulte de jouer. Sans peur, sans stress, avec beaucoup de confiance en nous. » L’équipe est arrivée à Londres quelque peu dans l’inconnu. « On ne connaissait pas l’état des joueuses. Certaines avaient joué les play-offs, d’autres plus rien depuis 3 semaines. On devait reprendre nos marques et, c’était inattendu, on s’est très vite retrouvées. Lors de la première rencontre, on voulait voir comment on allait se remettre ensemble et ça a très bien fonctionné; c’était déjà très bon sur le plan de la cohésion. Contre la Grande-Bretagne, on savait qu’on allait avoir plus de pression que contre la Chine. Tout a bien tourné. Et puis les trois jeunes se sont bien intégrées; avec 5 capes seulement, c’était super de les voir jouer et bien s’intégrer à l’équipe, et avec quel investissement ! »
Confirmer
Les Belges ont grimpé à la 4e place du ranking FIH. En jouant et en gagnant, le système de classement permet ce genre de percée. « C’est super de voir qu’on est en haut, mais il faudra confirmer. Nos prochains adversaires sont l’Australie et la Nouvelle Zélande; il faudra voir comment on va les jouer. Ce sont deux équipes très solides. La Pro League, c’est une compétition pour tester, pour se tester. Mais nous donnons beaucoup d’importance et beaucoup de valeur à cette compétition ; on y va pour gagner. » Reste que l’objectif principal de cet été est l’Euro et que les yeux des Red Panthers sont tournés vers Amstelveen.
Souvenirs
En 6 ans au plus haut niveau, Michelle Struijk ne peut pas encore posséder une armoire pleine de souvenirs. « Pour moi, les bons souvenirs, c’est l’actuel flow positif qui règne dans notre noyau. Et je n’ai pas de mauvais souvenir. Oui, l’élimination des JO contre la Chine est cachée et oubliée par toutes les bonnes choses qui nous arrivent aujourd’hui. On a appris de notre moins bon championnat d’Europe en 2019. Le Bronze de 2021 est le résultat de ce cheminement.«