« Déçu ? » Xavier De Greve n’a, à aucun moment, exprimé ce sentiment à propos de l’expérience folle de l’équipe de France à Bhubaneswar.
« Très content globalement de ce tournoi. On partait de très loin avec cette équipe et le chemin fait en un an te demi est fabuleux. Les gars ont vachement progressé avec un chemin ici en Inde qui était loin d’être le plus facile. On perd contre la Nouvelle-Zélande (on aurait dû gagner) et on crée l’exploit face à l’Argentine. » Les Français s’y sont mis sérieusement avec des entraînements décentralisé : un centre à Paris pour les joueurs restés en championnat de France et au Waterloo Ducks pour la dizaine qui évoluent en Belgique. « Tout le monde nous a dit avoir vu la différence de niveau entre avant et aujourd’hui. Nous, on est dedans tous les jours et ça se voit moins. Il est un fait que les joueurs ont gardé le rythme grâce à ces entraînements. Le fait que la majeure partie d’entre eux joue en Belgique est un plus car ils ont chaque semaine un très bon match. »
L’engouement en France a monté au fur et à mesure des résultats français. Le public ne connaissait pas ce sport très confidentiel et la presse française a joué son rôle. « Oui, c’est génial. Les gens nous ont suivi. On a été repris sur le site du journal l’Equipe. L’exploit contre l’Argentine a marqué les esprits. Ca s’est arrêté avec les Australiens mais ils étaient vraiment trop forts: ce sont les favoris. Oui, on a eu 17 entrées dans le cercle mais vraiment trop faibles pour être dangereuses; et puis ces Australiens sont vraiment très bien organisés en défense. Si on avait joué une autre équipe en quart, on aurait peut-être pu créer une surprise. »
Première expérience
Pour Xavier De Greve, c’était une première fois en coupe du Monde. « Je n’ai jamais connu ça comme joueur; c’est un plus pour moi de côtoyer le top mondial. Jeroen (Delmee) me laisse beaucoup de liberté. Je m’occupe comme T2 de tout le système de jeu en possession de balle, de la sortie de défense jusqu’au corner et au pc.Je suis toute la journée occupé à analyser les rencontres. J’analyse les adversaires de notre équipe. Le soir, je vais voir tous les matches et je les code avec le videoman. Jeroen est un super gars, sympa, très ouvert. Il a appris le français et la communication est très bonne; il y a énormément d’échanges. C’est du très gros niveau chaque jour. J’ai personnellement progressé et j’espère en profiter à mon retour en Belgique. »
Un futur prometteur
L’équipe française est très jeune, avec quelques anciens. « L’ambiance est super; évidemment, avec les résultats, c’est plus facile. Les gars sont très ouverts, et il y en a qui sont capables de tout. On a de l’ambition. L’objectif, c’est Tokyo. On va jouer la finale de l’Open Series qui se déroulera chez nous, au Touquet fin juin. Fin juillet-début août, on organise le championnat d’Europe B à Cambrai et notre but est de monter en A. Et puis, il y aura le qualificatif olympique, sans doute contre une grosse nation. Pour les deux gros événement qui se dérouleront en France, ce sera bon pour l »image du hockey et j’espère que ça ramènera du monde. »
Un Coche qui nous quittait pour aller voir le quart de finale entre la Belgique et l’Allemagne : « Ils montent en puissance et je les vois aller loin. »