Quelques enseignements de ce mondial…
- C’est à un nouveau phénomène qu’on a assisté concernant les Belges. Ils ont mal débuté, avec des résultats inhabituels. Un 2-1 contre le Canada, cela ne commençait pas trop bien. Le nul contre l’Inde annonçait déjà un match supplémentaire. Le mach contre le Pakistan du Champions Trophy a laissé des traces et a certainement pesé positivement dans la balance : quel match sérieux ! Après tout est allé crescendo. Cette victoire contre le Pakistan fut le tournant du tournoi.
- Le mental a joué un grand rôle dans la victoire des Belges. Après avoir connu certains déboires, ils ont tiré les leçons et n’ont pas flanché dans les moments cruciaux. Ils sont désormais des références en la matière.
- Si les spectateurs se sont ennuyés et certains commentateurs se sont montrés déçu, les connaisseurs du hockey se sont régalés de la finale : quelle belle leçon de hockey défensif ! A montrer dans les écoles…
- Le nouveau système à 16 équipes est très particulier. Il n’a pas engendré de séisme comme pour les Dames à Londres. Seule la France a déjoué les pronostics en battant l’Argentine et en renvoyant l’Espagne prématurément à la maison. Et dans une moindre mesure, l’Angleterre a battu une Argentine inattentive, masi elle a pris cher dans le top 4.
- Les départs de Manu Stockbroekx et de John John Dohmen ont été malheureux. Mais ils ont permis à deux valeurs sûres de prouver qu’ils avaient leur place. Avec le repositionnement de Wegnez, l’entre-jeu a pu se renouveler et cela va encore attirer l’équipe plus vers le haut.
- Les hockeyeurs restés en Belgique ont continué leurs activités et championnats (en salle), et ont prouvé qu’ils étaient les premiers supporters des Lions.
- Si les médias spécialisés en hockey ont, dès le départ, assuré une belle couverture (La Libre a sorti tous les jours pendant 18 jours 4 pages de hockey), les autres n’ont commencé à réagir qu’à partir des quarts de finale. Et ce n’est qu’aux portes des demi-finales qu’on a senti un engouement médiatique – ils étaient surpris de ce qui se passait -.
- La saga John John Dohmen a fait naître un malaise bien malheureux par des informations mal contrôlées : on ne nous a pas tout dit.
- Les retransmissions de la télévision indienne ont été d’un niveau extraordinaire : toutes les techniques de prise de vue, d’animation et les statistiques étaient parfaites. Petit bémol en ce qui concerne les commentateurs parfois un peu tendancieux.
- La Belgique s’est une fois de plus fâchée avec les retransmissions via VOO et Telenet. Nous avons expliqué plusieurs fois pourquoi la situation est ainsi. Playsport a fait l’effort que les chaînes publiques n’ont pas fait en son temps; Manu Leroy a expliqué pourquoi et on ne peut que le remercier de son travail. La RTBF a expliqué le pourquoi en ce qui la concerne. Les spectateurs de la finale ont parfaitement appris le hollandais en regardant la NOS. En ce qui concerne les jeunes spectateurs et ceux qui savent manier VPN, pas un n’a manqué les rencontres des Belges.
- Le monde sportif belge a félicité les Red Lions et ont sent une vraie communauté et collégialité entre les sportifs de haut niveau.
- René Pirlot a eu le nez fin (ou pas) en ce qui concerne la victoire finale. Son opération 100.000 euros est un succès et cette prime est actuellement la seule connue accordée aux Red Lions. Pourtant la cote des Belges n’était pas aussi élevée qu’imaginé et elle s’était d’ailleurs dirigée vers le bas après le match contre l’Inde.