Voilà longtemps que le hockey se cherche des systèmes de compétition pour remplacer le vieux schéma de championnat.
Régularité
Depuis toujours, un championnat est une compétition de régularité qui récompense l’équipe la plus efficace sur la longueur. Il y a une trentaine d’années, on a introduit des finales au championnat pour créer l’événement. Il s’agissait de réunir un maximum de spectateurs autour d’une fête et d’un bouquet final. Puis, le hockey international est venu troubler la quiétude des championnats nationaux et la Fédé a voulu raccourcir la compétition. L’international organisait ses compétitions à 12 avec deux poules de 6 qui débouchaient sur des demi-finales croisées. Les choses évoluant, on passait encore assez récemment à des quarts de finale, un non-sens qui finalement diminuait l’importance du premier tour; pire, les récentes compétitions imposent aux moins bons des cross-over qui alourdissent et déséquilibrent les rencontres.
Il est important de bien faire la différence entre un championnat et une coupe. La coupe de Belgique était une compétition qui mettait en présence toutes les équipes de championnat et qui permettait ainsi à chaque équipe de se frotter à d’autres qu’ils n’auraient autrement jamais rencontrées : un outil de promotion et également une possibilité pour des surprises. Tout un charme.
Poule à 14
Suite à des circonstances exceptionnelles, la Fédé a décidé de ne pas faire descendre les dernières équipes de DH et surtout de tout de même faire monter les équipes de Nat 1 qui avaient joué pour la gagne. Résultat, à plusieurs niveaux, les divisions se sont retrouvées à 14. Les batailles ont été rudes pour garder 14 équipes, mais le lobby des 12 a finalement gagné et on va revenir à 12 équipes partout.
Pour aboutir à un championnat qui n’empiète pas sur le calendrier international, on a inventé un premier tour à 13 rencontres. Le top 8 jouera alors en deux poules de 4 d’où sortiront les demi-finalistes. Et c’est là que la Fédé s’est trompée de système. Vous êtes plusieurs à vous être manifestés pour dénoncer des inégalités sportives dans ce système.
L’anomalie
Après le premier tour, on effectue la répartition des équipes du top 8 suivant le système du serpent; poule A : le 1er, le 4e, le 5e, le 8e et poule B le 2e, le 3e, le 6e, le 7e.
Les demi-finales sont composées de 1A-2B et 1B-2A. Et c’est là qu’on voit arriver l’anomalie. Car finalement, si on suit la logique du plus fort, ce sont bel et bien les 1e et 3e du premier tour qui devraient se disputer la première demi-finale et les 2e et 4e du premier tour qui se jouent l’autre demi-finale. C’est la combinaison mal assortie de ces trois tranches de compétition qui font que ce système est anormal.
Il eut été plus logique de répartir le top 8 suivant le système des pairs et impairs; poule A : 1e, 3e, poule B : 2e, 4e… quitte à inverser pour la deuxième partie des poules : poule A : 5e, 7e, poule B : 6e, 8e.
Exemple
En prenant l’exemple de la Nat 1 Messieurs, on aura selon toute vraisemblance les compos suivantes; poule A : Beerschot, Pingouin… poule B : Antwerp, White Star. Suivant la logique on devrait avoir le Beerschot qui survole la poule A tandis que l’Antwerp devrait également dominer la poule B; ce qui nous donnerait de demies Beerschot-White Star et Antwerp-Pingouin : 1 contre 3 et 2 contre 4 du premier tour. La question posée est : pourquoi le premier doit-il rencontrer pour la montée un adversaire plus difficile que le 2e du premier tour ? En Nat 1 Messieurs, le trou est flagrant les équipes. Le championnat se termine par un tour de coupe où tout est possible et le principe même de la compétition de régularité est bafoué, et en plus, le premier est désavantagé par rapport au second. A moins d’être le plus malin et que sachant ce qui précède, le Bee ne se mettre à perdre le denier match de dimanche prochain pour laisser la patate chaude à l’Antwerp. Mais ça n’est pas dans la mentalité hockey…