Voilà un cas bien ennuyeux qui vient de se poser au responsable sportif du club de Brugge Michel van den Boer. « Ce sont 5 filles de mon équipe première Dames, qui évolue en Nationale 1, qui ne sont pas tranquilles par rapport à la crise du Covid-19. Ce sont des filles qui travaillent et qui ne veulent pas prendre de risques avec le hockey. ‘Nous faisons l’effort toute la semaine pour respecter les règles de protection, la bulle de 5, les masques, la distance. Et nous devrions aller jouer à Bruxelles qui est en zone rouge, avec des contaminations de masse : non, nous ne comprenons pas la différence entre les règles que nous respectons ici à Bruges et le danger qu’on va nous faire courir en allant à Bruxelles, jouer dans une zone à haute contamination , avec 200 ou 400 spectateurs. Non, nous ne jouerons pas tant que la situation n’est pas cohérente. »
Pour M. van den Boer, c’est un cas compliqué qui l’a amené à consulter plusieurs de ses collègues impliqués dans des situations semblables et pour tenter de trouver des solutions. « Je ne peux pas décemment obliger mes filles à jouer. Et si mon équipe va jouer à Bruxelles, elles ne voudront plus non plus s’entraîner ultérieurement avec celles qui y ont été. Je vais donc devoir aligner des jeunes, avec évidemment des résultats qui ne seront pas aussi bons. » Si pour les plus jeunes, le spectre de la contamination n’est pas très présent dans leur esprit, les plus âgés de nos compétiteurs sont bien plus affectés et préoccupés de part leur situation familiale (de jeune parent) ou professionnelle (la mise à l’écart d’office pendant 2 semaines peut ne pas être acceptée et le salaire non payé).
Pas de solution
Le responsable sportif se demande quelle solution apporter à ce problème. « Je n’en ai pas. Si une fille est contaminée, est-ce qu’on continue ou bien est-ce qu’on remet le match ? Nous allons écrire à la Fédé pour exposer la situation. Je sais qu’ils étudient la situation pour trouver la meilleure solution. Il faut que les clubs vivent, il faut qu’on joue. Mais quelles sont les limites ? Je comprends mes filles et vont-elles réagir différemment lorsque la bulle va passer à 15 ? Nous sommes assez désemparés face à cette situation. »
Ce sont évidemment des questions qui doivent être posées : si un joueur d’une équipe est contaminé, l’équipe doit-elle être mise à l’écart, pendant combien de jours, quels sont les tests qui doivent être réalisés, combien de fois, etc. Le championnat risque d’être complètement désorganisé. Nous avions déjà souligné ces problèmes et posés les questions; avec la date qui approche, les protocoles de la Fédé sont attendus avec impatience. Et non seulement les protocoles, mais aussi les règles de jeu en cas de contamination.