C’est un parent qui nous écrit et « avoue être désabusée en tant qu’arbitre devant l’attitude de certains parents. J’aimerai publier cette lettre ouverte et je trouve que votre site en serait une bonne tribune. »
Alors, à vous qui ouvrez cette nouvelle de notre site, envoyez-la dans votre cercle d’amis, de parents et sur votre média d’équipe…
Chers parents,
Je m’adresse à vous, ceux qui, au bord des terrains, vibrez au rythme des matchs de vos enfants. Vous êtes là, fidèles à chaque rencontre, et votre soutien est une force pour eux. Mais aujourd’hui, je souhaite partager une réflexion qui, je l’espère, saura résonner.
Depuis la ligne de touche, il semble que chaque décision prise par l’arbitre ne soit jamais à la hauteur de vos attentes. Vous voyez des fautes, des injustices, des erreurs, alors même que vous vous trouvez à des dizaines de mètres de l’action. Pourtant, curieusement, ces fautes semblent toujours aller dans le sens de l’équipe adverse et jamais contre celle de votre enfant. Cette subjectivité est compréhensible, tant il est naturel de vouloir voir son enfant réussir. Mais elle devient un véritable problème quand elle s’accompagne de contestations bruyantes et incessantes.
À force de critiquer ouvertement les décisions, de crier sur l’arbitre ou sur les autres joueurs, quelle image pensez-vous donner à vos enfants ? Ne devons-nous pas, en tant que parents, être des modèles de respect, de calme et de fair-play ? Si nous passons notre temps à contester et à râler, à montrer que l’autorité de l’arbitre peut être remise en question à chaque instant, ne risquons-nous pas d’inculquer à nos enfants l’idée que la contestation permanente est plus importante que l’effort, l’engagement, ou l’humilité face à la défaite ?
Au-delà de cela, je vous pose une question sincère : si vous avez tant à dire sur l’arbitrage, pourquoi ne pas enfiler ce maillot si difficile ? Arbitrer n’est pas chose facile. Cela demande du courage, une capacité à rester impartial, et une concentration de chaque instant. Peut-être, en passant de l’autre côté du sifflet, comprendriez-vous mieux la complexité de chaque décision, et surtout la difficulté d’arbitrer sous la pression.
Soyons honnêtes : la compétition sportive doit avant tout être un moment d’apprentissage et de plaisir pour nos enfants. Si nous les entourons de cris et de contestations permanentes, nous risquons de leur voler cet esprit de jeu. Alors, la prochaine fois que l’envie vous prend de critiquer une décision, prenez un moment pour réfléchir à l’exemple que vous souhaitez donner. Enseignons-leur que le respect et le fair-play valent plus que la victoire.
Sportivement,
Un parent soucieux de l’avenir de nos enfants et de nos valeurs.
Un grand merci pour votre initiative et lettre monsieur !!!
En tant que formateur, coach d’arbitre pour Club Umpire et Arbitre National et Arbitre National, je vois que l’échec est hélas de plus en plus mis sur un facteur externe (par exemple l’arbitrage) alors que le sport devrait d’abord montrer la valeur plaisir et aussi montrer la possibilité de grandir, d’évoluer comme personne et joueur.