Elle a tout connu lors des ses 17 années passées en équipe première du White Star. Et plus haut encore.
Perrine Motte vient (définitivement ?) de ranger son stick au niveau du tophockey. Avec la montée en division Honneur, lors des demi-finales du play-off de Nationale 1 auxquelles elle a donné un coup de main remarqué, le White Star se sépare de son emblématique « Pé » qui quitte la DH.
A l’AVIA
Perrine a débuté sa carrière hockey en 2004 au club de l’Avia qui se trouvait sur le terrain actuel de l’Otan; ce club était dépendant de la Force Aérienne et avait ses installation au bord de la chaussée de Haacht à Haren. « C’était le club de mon papa et quand l’Avia a dû déménager à Evere, je suis passée au White Star. C’était la génération de Marine Trueyns, Coco Raddoux, Loes Stijntjes (qui est partie à HGC) et Emilie Goffinon. J’ai été en U15, U16 et U18 national. Je passe en première à 15 ans avec Gaby Garreta comme coach; on était alors en division 1. » Le White monte en DH au terme d’un match épique contre le Parc, c’était en 2011. « On est redescendu, puis remonté jusque 2015; on redescend une saison et on remonte; c’est alors l’arrivée d’Anita (Bertarini) et de Lara (Oviedo). En 2017-2018, on est proche d’accrocher le top 4 avec Marcello Orlando. » Perrine av connaître une belle série de T1 : Garreta, Orlando, Patrick Hermans, Hugo Benhaiem, Maxime Clément, Xavi Arnau, David Van Rysselberghe puis finalement Lionel Sempoux.
L’Ascenseur
Les Dames du White ont fait plusieurs fois le passage de la DH à la Nat1 et retour. Un vrai club Ascenseur ? « Non, pas vraiment. On s’est maintenu plusieurs années en DH, avec même une belle période. On a connu des désillusions avec une série de blessées. Et puis il y a eu cette terrible désillusion l’an passé quand on a raté notre demi-finale pour la montée. C’est un système qui est très discutable : il n’y a qu’au hockey que le champion en ligne (on était indiscutablement les plus fortes sur ce championnat, comme cette dernière saison d’ailleurs) et la montée se joue sur deux matchs en un week-end. Au niveau sportif, c’est anormal. Cette dernière saison, je suis revenue après une interruption et j’ai fait le plus beau second tour de ma carrière. Je suis descendue au back central; on a dû réorganiser complètement l’équipe avec des blessées. J’ai pris une belle ampleur à cette place importante et je me suis bien amusée, avec en plus le résultat de la montée. » Perrine Motte a toujours été en attaque, avec en plus un sleep efficace sur pc. Sa bonen technique a éét remarquée, et c’est surtout en salle qu’elle a pu faire ses plus beaux résultats.
En salle
Jouant en salle avec les jeunes, elle est remarquée lors d’une finale gagnée en scolaires. « Robert Gucassoff m’a demandé de jouer avec la première. Je me souviens de mes premiers pas lors d’une finale (perdue) contre la Gantoise. Avec le White, on a eu des titres, mais aussi deux finales perdues contre le Watducks. Et puis il y a deux ou trois ans, l’équipe s’est dispersée avec les études, les étrangères et aussi des joueuses qui sont retournées dans leur club d’origine. Pour moi, la salle a été l’objet d’un parcours en équipe nationale qui fait partie de mes plus beaux souvenirs. J’ai fait partie du début de la remontée de la Belgique au niveau européen avec la victoire du tournoi de Porto et la montée en division B européenne. Puis la coupe d’Europe en Lituanie où on se qualifié pour la coupe A et la coupe du Monde. Puis justement le Mondial à Leipzig en 2015 et l’Euro en Biélorussie. »
Des souvenirs
La toute première montée en DH de Perrine Motte reste son plus grand souvenir avec l’équipe du White : « On fait un deuxième tour monstrueux et on gagne ce match au Parc 3-0 : très tendu, mais quelle libération. Et puis je mets surtout en avant l’ambiance du White. C’est très spécial. On a été une équipe d’un petit club qui a rendu la vie compliquée à beaucoup d’équipes. Même battues, l’ambiance restait géniale. J’ai joué avec des filles comme Jessica Gucassoff, Joy Jouret, Morgane Vouche: ça marque. ET enfin, nous supporters; tous ceux qui nous ont suivis à Prague -ils étaient une cinquantaine- quant on remporte l’Euro B : ils sont l’âme du White. » La numéro 12 a également connu des moments difficiles. « Comme il y a deux saisons où on perd contre le Well et on descend en Nat 1. J’avais arrêté pour le second tour et je regardais mes copines depuis le bord du terrain. Vraiment moche. »
Ce qui a marqué la joueuse est cette fracture de la mâchoire un soir d’entraînement quand elle reçut une balle en pleine figure. « Je vois la balle arriver et je tourne la tête en réflexe, autrement j’aurais perdu pas mal de dents. L’accident arrive à 21.30hr et je suis opérée à 4 heures du matin. Pendant deux mois, je n’ai rien pu manger et j’en ai eu pour 6 mois de revalidation. Et heureusement sans séquelle. »
A 30 ans, Perrine Motte va se concentrer sur un boulot prenant et continuer « en Dames 2 avec les copines« .