L’AES-AISF (Association des Établissements Sportifs et l’Association Inter-fédérale du Sport Francophone ) ont sorti un plan pour soutenir le sport. Les deux asbl ont consulté les fédérations sportives après la constatation que le secteur sportif se trouve dans une situation critique. Ce Plan est un mémorandum adressé à la FWB (fédération Wallonie-Bruxelles) qui a en charge le sport.
Les constatations
Le plan d’urgence plus pour le sport sort ces quelques chiffres.
– 100 euros investis dans le sport a un impact de 121 euros vers le social
– 81% des clubs manquent de bénévoles
– 61% des clubs manquent d’infrastructures
– le sport permet d’économiser annuellement 759.000.000 euros en soin de santé
– le sport permet d’éviter 22.000 cas de diabète par an
– il n’y a qu’une seule piscine pour 40.000 habitants
– la fédération Wallonie-Bruxelles subsidie la culture à hauteur de 184 euros, la petite enfance 133 euros, la jeunesse 88 euros et le sport seulement 14 euros (moyenne par habitant)
– 85 % de clubs estiment inefficiente l’organisation du sport en Belgique.
– 83 % des centres sportifs font part de budgets insuffisants pour construire, rénover et gérer leurs infrastructures.
– 90 % des fédérations veulent plus de collaboration avec l’enseignement.
– 89 % des clubs estiment que le sport est trop peu présent dans les médias.
– 80 % des fédérations manquent d’arbitres
Résumé : le sport est le parent pauvre au niveau de la FWB.
Doubler les moyens
Le Plan demande à ce que l’enveloppe financière pour le sport passe de 45 à 90 millions d’euros par an, de simplifier l’accès aux subventions (administration), de permettre la déduction fiscale de la cotisation sportive, de permettre aux entreprises d’investir dans le sport avec déduction fiscale, de tenir compte du statut des cadres et de ne pas exiger le même parcours de formation aux bénévoles : cela les fait fuir. Dans ce même cadre, le Plan demande de refinancer les formations pour les rendre plus accessibles.
Le Plan demande également un doublement du soutien pour la formation du Haut niveau. Même demande pour l’arbitrage.
Absence dans les médias
Le Plan constate que seuls quelques sports ont leur place dans les médias. Le sport amateur n’y a pas sa place et constate que les médias ne possèdent pas la compétence et les moyens pour couvrir les sports hors des ‘grands’ sports.
L’urgence se situe également au niveau du lien entre le sport et l’école. Le Plan demande la mise en place d’un Peps (parcours d’éducation physique et sportive) en collaboration avec les clubs.
Infra en berne
Le plan constate le manque d’infrastructures et demande d’augmenter l’enveloppe budgétaire, notamment au niveau des piscines. Et demande de porter la subsidiation des infrastructures à 85% des coûts qui dépasse les besoins extra-communaux.
Sport pour tous
Le Plan demande à ce que tous les freins à la pratique sportive soient étudiés et éliminés, avec notamment pour chacun l’octroi d’une allocation de rentrée sportive.
Vous pouvez retrouver ce plan en cliquant ici