Ce matin dans la Libre Belgique, Thibaut Vinel a rencontré Emilie Sinia, un des personnages féminins de notre hockey la plus emblématique et la plus diverse. Engagée, maman, ex-Red Panthers, elle a pris deux leçons de vie en 4 mois. A lire absolument.
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Virée, avec Jill Boon, sur base de son âge, elle fait partie des « Magnificent Four » qui ont quitté l’équipe nationale cette dernière année … par la petite porte. Avec Anouk Raes et Louise Cavenaile, ce sont 1064 capes (251+302+281+230) qui se sont évaporées d’un noyau qui a récolté plus d’échecs que de succès sur ces dix dernières années. Le choix du staff et de la direction des équipes nationales est sans appel et la direction Paris 2024 a été prise sans état d’âme. Elles méritaient un meilleur départ, ne fut-ce que via une conférence de presse; il sera dorénavant trop tard pour leur dire au revoir. Les médias sont revenus sur ces 4 jeunes femmes qui ont d’ores-et-déjà choisi des voies qui devraient un jour les faire revenir sur le devant de la scène. Si on a pu trouver des justifications à leur éviction, la manière de les virer n’appartient pas à la tradition de notre hockey. Elles ont parlé, comme Sinia aujourd’hui qui trouve que les Red Panthers doivent gommer leur culture de l’échec. S’il est vrai que depuis Kontich et la qualification pour les JO en 2012, elles n’ont plus réussi qu’un seul parcours couronné par cette médaille d’argent surprise à Amstelveen. Le reste des résultats est marqué par ces échecs aux shoot-out qui ont frappé les imaginations. Pourtant, elles possèdent un fond qui peut les mener bien plus haut et les installer dans le top 8 mondial. Il faudra un changement mental sérieux pour gommer cette « peur de leur ambition », comme le souligne Sinia. Les Magnificent Four se préparent dans l’ombre et seront certainement nos dirigeantes des années 30 qui amèneront notre hockey féminin plus haut que l’actuelle 11e place où sont bloquées nos Panthers. Et elles le valent bien.