Elle rêvait d’une meilleure fin de carrière : la crise actuelle l’a privée d’un au-revoir au tophockey plus radieux. A 28 ans, Erica Coppey raccroche le stick pour donner pleine place à son métier de chirurgienne maxillo-faciale. Après avoir terminé ses études de médecine et de dentiste (2 diplômes!), elle débute sa spécialisation très pointue et doit à regret abandonner le hockey.
« Cela n’a pas été facile de combiner le sport de haut niveau avec ces études. J’ai eu la chance de le faire à la VUB, une université connue pour aider et soutenir les sportifs de haut niveau. Il a fallu beaucoup d’organisation et de méthode. Mais aujourd’hui, je dois arrêter. J’aurais voulu terminer avec les play-off et qui sait un titre; le coronavirus ne l’a pas voulu. »
Erica Coppey a débuté le hockey à l’âge de 5 ans à l’Avia. Elle déménageait vers St Pieters Leeuw et s’inscrivait à l’Amicale Anderlecht où elle faisait toutes ses classes jusqu’en 2007. A 15 ans, elle intégrait l’équipe première du Dragons, puis terminait sa carrière avec 7 autres saisons au Braxgata. Cette parfaite bilingue passait par toutes les catégories de jeunes U16, 18 et 21 avant d’intégrer les A au Champions Challenge de Kazan, puis en championnat d’Europe B à Rome (la photo). Elle totalisera 155 caps et fut nommée parmi les 5 meilleures jeunes FIH en 2012. Elle sera remarquée en U16 et reprise en A par Murray Richards (avec Zoulou Brulé) et connaîtra également Pascal Kina comme T1. En 2014, elle n’était pas reprise pour la coupe du Monde. « Mon plus grand souvenir est évidemment les JO de Londres : j’y pense encore quand je vois des images et des photos; c’était un rêve d’enfant. C’est pour cela que la qualification pour ces JO à Kontich est mon meilleur souvenir. Parmi les bons souvenirs, il y a les deux titres avec le Braxgata, mais aussi les titres en salle en Cadettes et Scolaires avec l’Amicale et puis ce titre en Provinciales avec le Brabant : c’était à la Gantoise et c’est là que j’ai été remarquée et qu’on m’a reprise en A. »
Dans les mauvais souvenirs, il y a cette non-qualification à la coupe du Monde en U21 à Valence. « Ca m’avait touché. Et également la défaite en finale contre le Wellington en 2014 : le Well était devenu champion; c’était dur cette défaite. »
Le hockey a énormément apporté à Erica : « Ca m’a formé, donné de la discipline et de l’organisation. J’ai acquis un esprit de perfectionnisme et de jusqu’au-boutisme. J’ai forgé des amitiés dans le monde du hockey. Tout cela a abouti à former la personne que je suis aujourd’hui. »