On savait que la Pro League gênait les clubs. Le calendrier de la FIH et la course au top mondial avait donné lieu à la naissance de la Ligue professionnelle des clubs, la THL/Top Hockey League.
On savait que ce calendrier avait réduit de façon drastique l’espace temps réservé au championnat national. Cela gênait en Belgique… mais pas qu’en Belgique.
C’est aux Pays-Bas que les choses ont mal tourné. Le club de Oranje-Rood a refusé de libérer ses internationaux pour la rencontre de samedi prochain 13 avril contre l’Espagne. Il s’agit de Pirmin Blaak, Joep de Mol, Mink van der Weerden, Teun Beins, Max Kuijpers et Bob de Voogd. A ces 6, il faut rajouter Thomas Briels qui a gentiment décliné sa place pour le match contre l’Espagne.
Avec l’intervention de Max Caldas, les choses se seraient arrangées : les joueurs en question ne seraient plus sélectionnés en équipe nationale jusqu’àprès la Pro League et ne devraient plus choisir entre l’équipe nationale et leur club ; à l’exception de De Vooght et de van der Weerden. Mais un article dans le Eindhovense Dagblad de jeudi a mis en avant le feu qui couvait aux Pays-Bas. Il semble bien que pratiquement tout le monde aux Pays-Bas avait décidé de se taire sur la chose, excepté le président de Oranje-Rood Harry Van Hout qui a lâché le morceau. Les joueurs et les clubs ne sont pas contents avec les exigences que nécessite la Pro League et ses fastidieux déplacements.
de sluimerende vulkaan komt tot eruptie
Dans un article paru chez notre collègue Hockey.nl, la situation est expliquée avec les premières discussions lors de l’établissement du programme de la Pro League. « Tout le monde semblait alors d’accord. » Le HHcv, l’équivalent de la THL aux Pays-Bas, avait ensuite fait savoir que les clubs n’enverraient pas leurs joueuses au Champions Trophy en Chine fin 2018. Le championnat fut alors adapté. Après ce premier incident, la paix semblait signée mais le mécontentement était latent.
C’est au retour du voyage hivernal (que nos Belges ont également fait) que le feu s’est rallumé. « Nos internationaux sont crevés ! ». Certaines équipes ont eu un mal fou à revenir à niveau et les mauvais résultats de l’un et l’autre gros fournisseur de l’équipe nationale ont fait que certains ont avalé de travers. Dont Oranje Rood qui risque de manquer les play-offs. Avec en plus l’EHL qui arrive, il ne fut donc pas étonnant que le volcan qui grondait explosait.
Le président de Oranje Rood a cherché des alliés parmi les fournisseurs de l’équipe nationale, mais il n’en a pas trouvé beaucoup. A Bloemendaal, on s’en tenait aux accords de septembre, alors que le calendrier était fixé. Entretemps, les clubs de l’EHL (Amsterdam, Kampong et Oranje-Rood) avaient été exemptés du match contre l’Espagne, ce qui n’arrangeait pas Max Caldas.
Les choses se sont provisoirement calmées. Une réunion de la FIH aux Etats-Unis a évoqué la grogne -le mot est mesuré- qui règne dans les pays à championnat et le bureau de la fédération internationale va plancher sur une adaptation du calendrier.
Het gevaar van een uitbarsting blijft, conclut hockey.nl.